"Pas de profits sur nos tout-petits" : contre la financiarisation du secteur de la petite enfance, rendez-vous le 12 décembre

À la veille de la journée mondiale de l’enfance, les professionnels de la petite enfance seront mobilisés ce mardi 19 novembre pour demander de meilleures conditions de travail afin d’améliorer les conditions d'accueil des jeunes enfants. Les député.es socialistes et apparentés soutiennent cette mobilisation des personnels de crèches et du collectif “pas de bébés à la consigne”.

Cette mobilisation s’inscrit dans un contexte d’alerte sur la situation dans les crèches, particulièrement dans les crèches privées, suite notamment au livre de Victor Castanet “Les Ogres”.

Nous partageons la colère de ces professionnels dévoués pour nos enfants mais malmenés par la logique marchande qui est en train d’envahir le secteur de la petite enfance. Il est urgent d’agir pour la formation et le recrutement de personnels, l’augmentation de leurs salaires mais aussi contre la financiarisation du secteur de la petite enfance.

C’est le sens de la proposition de loi déposée par les député.es socialistes et apparentés à l’initiative de Céline Hervieu, députée de Paris.

Ce texte, visant à prendre des mesures d’urgence pour protéger nos enfants accueillis en crèches privées à but lucratif, sera examiné en commission des affaires sociales le mercredi 4 décembre et en séance publique le jeudi 12 décembre dans le cadre de la journée réservée au groupe Socialistes et apparentés.

Nous proposons trois mesures d’urgence : 

  1. Interdiction pour les fonds d'investissement et les fonds de dette d'investir dans nos crèches. Les logiques de rentabilité et de croissance des grands groupes engagés dans le secteur des crèches conduisent à la dégradation des conditions d'accueil des enfants et des conditions de travail des professionnels. Pas de profits sur nos tout-petits.
  2. Renforcement des sanctions contre les crèches privées qui ne respectent pas les normes d'encadrement. Les sanctions financières à la main contre les groupes privés qui mettent en danger la santé des enfants sont aujourd’hui dérisoires : les montants sont insuffisants et il n’y a pas de palier minimal.
  3. Interdiction des formations en ligne. Ces formations ne présentent pas les garanties nécessaires pour permettre aux futurs diplômés d’appréhender la réalité pratique de leur métier, amoindrissent le niveau de qualification des auxiliaires de puériculture et participent à la dégradation de la qualité de l’accueil.

Cette proposition de loi est une première étape. Au-delà du 12 décembre, les députés socialistes et apparentés continueront à se mobiliser pour une amélioration de l’attractivité des métiers de la petite enfance et une réforme de son mode de financement.

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