Les conduites à risques sont plus importantes parmi les usagers et font quʼun « chemsexeur » sur 3 est séropositif (Étude “Sea, Sex et Chems”, Dr Cessa), mais elles sont aussi « affaire de méconnaissances dʼune part et dʼun rapport personnel aux prises de risques dʼautre part » (étude “Apaches”). Les confinements et replis au domicile dûs au Covid ont accentué ces phénomènes.

Ainsi que les enquêtes et études le recommandent (et avec les recommandations globales quʼelles indiquent), les socialistes doivent se mobiliser afin de mener une lutte efficace alliant la prévention des conduites addictives et lʼinformation sanitaire nécessaire pour aborder efficacement la question du chemsex. Socialsites, nous porterons lʼexigence de :

• La réalisation dʼun vrai état des lieux exhaustif des outils de prévention existants et diffusés auprès des « chemsexeurs », en France et à lʼinternational, notamment dans le monde la nuit,

• Associer les éditeurs dʼapplications de rencontre à la diffusion dʼoutils de prévention efficaces,

• Mettre en évidence les bonnes pratiques légales, sanitaires et médico-sociales mises en place dans les pays de lʼUE et les dupliquer avec une déclinaison aux niveaux national et local,

• Organiser toute lʼannée des campagnes de prévention, brochures, sites web et applis clairs, des interventions précoces sur le sujet, dans la cadre dʼun plan national dʼinformation et de Réduction des Risques (RdR) à élaborer rapidement entre États, associations, experts de santé, sexologues, addictologues, monde festif, collectivités locales volontaires et les services de police/justice concernés,

• Mener une politique dʼinformation et dʼéducation à la RdR pour les personnes concernées (à la fois dans lʼusage de drogues et en santé sexuelle),

• Allier approches médico-psychosociale et communautaire : parcours d'accompagnement, rendez-vous spécialisés dans les centres de santé sexuelle.

Réponse sanitaire et engagement des autorités publiques

Face au chemsex, il importe dʼindiquer quʼil ne peut sʼagir dʼétablir des réponses qui ne viennent que des milieux au sein desquels ce phénomène a été observé uniquement, et que, comme pour tout phénomène humain, il est illusoire de croire à une circonscription définitive à un groupe social.

Outre lʼinformation et la prévention qui doivent être organisées le plus efficacement possible en impliquant autant les acteurs de la santé communautaire (ou populationnelle), les réseaux associatifs et les réseaux de commerçants et entreprises existants, il faut une mobilisation des professionnels de santé. Et il faut une action résolue des pouvoirs publics pour être aux côtés des acteurs et professionnels de santé.

La formation de ces derniers reste cruciale pour une prise en charge de ce phénomène. Dans les derniers mois, les professionnels de santé interrogés dans la presse révélait un déficit quasi total de formation sur ce qui restait perçu comme un phénomène ultra-minoritaire voire fantasmé par certain·e·s.