Combats socialistes : Notre combat pour les droits des personnes transgenre


Thème : Lutte contre les discriminations


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Débat

Bien que les violences transphobes soient encore largement méconnues, les chiffres sont sans appel : plus de 8 personnes trans sur 10 disent avoir été victimes de transphobie au cours de leur vie (85 %).

Dès le plus jeune âge, les enfants sont encouragés à adopter des comportements stéréotypés. Le genre est alors une construction sociale, encore largement partagée et enracinée, ce qui la rend difficile à changer. 

L’inclusion est avant tout de faire en sorte que chaque membre de la société ne se sente pas exclu vis-à-vis des autres et puisse jouir des mêmes droits que tout un chacun, indépendamment de ses caractéristiques individuelles. Simple application des droits humains, l’inclusion n’est un concept ni excessif, ni trop ambitieux. Celle-ci peut être effective grâce à l’implication de chacun.e. 

C’est parce que nous jugeons aujourd’hui trop marginale l’inclusion des personnes transgenres et les discriminations que ces personnes rencontrent intolérables que nous avons décidé d’agir par le biais de cette contribution qui se veut le moteur d’une meilleure inclusion des personnes trans au sein de la société, et au sein du Parti Socialiste. 

Propositions

Il existe une forte corrélation entre les expressions de genre et les expériences de discriminations. Ces discriminations, qui frappent aujourd’hui les personnes transgenres sont multiples : de la discrimination à l’embauche à l’accès aux biens et services en passant par l’éducation et la santé. Ces discriminations constituent une entrave à la vie des personnes, accentuée par le fait qu’ils et elles obtiennent difficilement les documents d’identité qui correspondent à leur identité. Face à cela, il apparaît nécessaire d’avoir une meilleure connaissance des transidentités et des problèmes structurels auxquels les personnes trans sont confrontées quotidiennement.

Cette réalité doit nous faire réagir, mais cette réaction doit se faire en consultation avec les associations afin d’établir des politiques adaptées aux réalités de chacune et chacun. La personne doit toujours être placée au centre de toute prise de décision, sans pathologisation.

Ensuite, nous avons la responsabilité de faire de notre parti un environnement inclusif, les personnes transgenres sont souvent victimes de stigmatisation et de discrimination concernant leur identité. Ces expériences sont un frein à leur plein épanouissement au sein de quelque sphère d’engagement que ce soit. Il est de notre responsabilité de faire du parti socialiste un espace d’épanouissement collectif pour toutes et tous, y compris, donc, les personnes transgenre.

Que toutes et tous se sentent en confiance pour s’engager, construire le projet des socialistes et faire des propositions devrait être de nos objectifs. C’est en étant à l’image de la société que nous réussirons à gagner les différentes batailles qui s’ouvrent face à nous. 

Agir 

Le respect du genre ressenti par chaque personne doit être systématique et pour ce faire, nous devons davantage former nos cadres et valoriser l’engagement politique de chacun.

Pour la société, nous voulons : 

  • Permettre la reconnaissance juridique du genre par une personne et en rendre les procédures de reconnaissance du genre simples, accessibles, transparentes, efficaces tout en respectant la liberté et la dignité humaine. 
  • Intégrer aux programmes scolaires des formations sur l’identité de genre et son expression. Cela doit s’accompagner d’une formation aux professionnel.le.s de l’éducation afin de les sensibiliser aux problèmes rencontrés par les personnes trans et de mieux les accompagner. 

Pour le Parti socialiste, nous voulons : 

  • Promouvoir le retrait des mentions genrées et généraliser l’écriture inclusive dans toutes les sphères. Inciter nos camarades à demander les pronoms des personnes qu’ils et elles rencontrent et permettre une procédure pour changer de prénom dans le cadre de l’adhésion au Parti Socialiste. 
  • Former un maximum de personnes aux LGBTphobies et communiquer davantage sur les cellules d’écoutes anonymisées qui existent et peuvent être saisies en cas de transphobie. 

Premiers signataires : Sarah Metennani, Julien Gettliffe 


Signataires : Sebastien Baranger (75 - Paris) ; Jonathan Baum (44 - Loire-Atlantique) ; Mathieu  Bogros (03 - Allier) ; Thomas Bonnefoy (69 - Rhône) ; Alexis  Bouchard  (35 - Ille-et-Vilaine) ; Soen Boulligny (14 - Calvados) ; Romain Boutholeau (44 - Loire-Atlantique) ; Dorine Bregman (75 - Paris) ; Hugo Canesson  (29 - Finistère) ; Rémi Carton (99 - Français de l'étranger) ; Arnaud  Chaboud (26 - Drôme) ; Baptiste Chapuis (45 - Loiret) ; Beatrice Coste (29 - Finistère) ; Louisa  Debris  (87 - Haute-Vienne) ; Guillaume Delaire (59 - Nord) ; Valérie  Delestre  (75 - Paris) ; Aurore  Djerbir Lignière  (41 - loir-et-Cher) ; Moschovia  Dr. Kaskoura-Schulz  (99 - Français de l'étranger) ; Ilyes  El Othmani  (75 - Paris) ; Clément Foutrel (76 - Seine-Maritime) ; Julien Gettliffe (82 - Tarn-et-Garonne) ; Gilles Gony (75 - Paris) ; Liliane Govart (59 - Nord) ; Franck Guillory (75 - Paris) ; Elias H'Limi (94 - Val-de-Marne) ; David Huberdeau (89 - Yonne) ; Arthur Job (59 - Nord) ; Chloé  Laurent  (33 - Gironde) ; Luc Lebon (75 - Paris) ; Augustin Lechat-Blin (44 - Loire-Atlantique) ; Ézékiel Lucas (59 - Nord) ; Antonin Mahé (22 - Côtes-d'Armor) ; Yannick  Matanda (74 - Haute-Savoie) ; Killian Montesquieu (75 - Paris) ; Quentin Pak (69 - Rhône) ; Quentin   (69 - Rhône) ; Léa Pawelski (76 - Seine-Maritime) ; Adrien Pourrat (63 - Puy-de-Dôme) ; Emma  Rafowicz  (75 - Paris) ; Paul Rafroidi (95 - Val-d'Oise) ; Loïck Rauscher-Lauranceau (75 - Paris) ; Eliott Roig (42 -Loire) ; Clarisse Roy (60 - Oise) ; Jérémie Taché (75 - Paris) ; Anzil Tajammal (59 - Nord) ; Abdelghani  Youmni (99 - Français de l'étranger) ; Pierre-Karl  Zahner  (59 - Nord)


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