Animation : Clovis Cassan, maire des Ulis, vice-président de Paris-Saclay Mobilités
Intervenant·e·s :
- Gérard Leseul, député de la Seine-Maritime ;
- Thomas Matagne, fondateur et président d'Ecov, opérateur de mobilité nouvelle génération ;
- Marie-Pierre Noël, candidate NUPES-PS aux élections législatives en 2022, élève de la première promotion de l'École de l'Engagement ;
- Laurence Rouède, vice-présidente de la région Nouvelle-Aquitaine, première adjointe au maire de Libourne ;
- Rémi Cardon, porte-parole du Parti socialiste, sénateur de la Somme.
Résumé
Après avoir évoqué le contexte légal (ZFE par exemple), les interventions se sont plutôt concentrées sur une approche culturelle de la mobilité et sur l’enjeu environnemental. Posant le constat simple que les déplacements de demain seraient surtout collectifs, en particulier pour les classes moyennes et populaires, les deux thèmes qui ont animé le débat ont été : Comment réussir une politique du transport en commun et comment lutter contre la culture du tout bagnole et éviter la dépendance qu’elle suppose.
Voici quelques approches mises sur la table :
- Nécessité d’établir un diagnostic fin des besoins et des modes à l’échelle d’un territoire (en insistant sur le milieu rural où beaucoup de services et de commerces de proximité se sont éloignés des domiciles) ;
- Hiérarchiser les investissements en fonction des types de déplacements (sans opposer les vocations de déplacements – Loisirs/Culture/Emploi) – Par exemple, faut-il orienter une partie des dépenses prévue pour les routes ou le stationnement, vers les transports en commun ;
- Par rapport aux besoins potentiels, adopter une politique de l’offre de transports en commun (tarification/nouvelles lignes) offensive afin de réduire durablement l’alternative automobile ;
- Utiliser les infrastructures qui existaient avant et qui ne sont plus utilisées (voie de chemin de fer abandonnée, ancienne gare, etc.) en particulier pour le fret ;
- Assumer le fait que certaines pratiques de déplacements ne sont plus acceptables, en particulier celles des plus riches ;
- Du point de vue de l’aménagement urbain, assurer l’intermodalité dans l’ensemble des pôles de gare et limiter la place dédiée à la voiture dans l’espace collectif ;
- Si la solution de déplacement de demain doit être collective, elle doit assurer la sérénité du trajet à toutes et tous (en particulier les femmes et les personnes à mobilité réduite).