Thème : Lutte contre l'exclusion
- Favoriser l’insertion des sortant de prison et en amont le travail et la formation des détenus, qui doivent leur permettre de cotiser et de s’insérer (en lien avec l’Observatoire des prisons et quelques associations d’aide à la réinsertion). Le travail des détenus, outre qu’il devrait être mieux rémunéré, pourrait être favorisé et développé en permettant aux entreprises pourvoyeuses de porter le travail de leurs salariés détenus à leur bilan RSE.
- Favoriser les médiations interculturelles dans les quartiers, en faveur des jeunes et des familles, par des psychologues, ethno-psychologues ou ethnopsychiatres et/ou par des psychologues africains, tels ceux de l’Association « Afrique Conseil », qui désamorcent des situations de tensions familiales pouvant affecter la vie des quartiers du fait du comportement de certains jeunes ou de certaines jeunes filles et/ou de leur/s parent/s et avoir pour conséquence la déscolarisation des jeunes.
- Favoriser l’alphabétisation des adultes d’origine étrangères, parmi lesquels les jeunes filles et les mères de famille, par exemple au moyen de dotations fléchées de l’Etat vers les Villes.
- Un travail doit être mené avec les cadres de l’Association nationale des directeurs et des cadres de l’Education des villes et avec une ou deux autres associations nationales en lien avec l’animation jeunesse dans les quartiers et en zone rurale pour relayer leurs revendications et les chiffrer dans la mesure du possible (y compris parcours de réussite éducative, cités éducatives...).
- Introduire la règle du tiers-bâti pour favoriser la mixité sociale.
- Favoriser l’accès à l’emploi pour les migrants notamment en assouplissant les critères administratifs d’autorisation de travail pour plusieurs catégories de migrants arrivés sur le territoire et aujourd’hui discriminés et relégués sur longue période et procéder au chiffrage des coûts de construction et de fonctionnement des Centres d’Accueil et d’hébergement des migrants. Evaluer les délais administratifs d’autorisation de construction ou d’implantation de ces Centres dans des locaux préexistant pour vérifier que ces délais ne soient pas excessifs en 2025 et proposer des solutions.
- Utilisation par la France des Fonds européens pour l’insertion des populations Roms, ces Fonds étant restés totalement inemployés depuis plusieurs années.
- Résoudre le problème de non-conventionnement de certaines résidences séniors avec la CAF, ou de la fraude en ce domaine, qui empêche les résidents, même pauvres, de toucher l’APL.
- Améliorer les problèmes de non-recours et les problèmes de rupture d’égalité dans l’accès aux droits en raison des sous-effectifs des personnels d’accueil, d’orientation et de traitement des demandes dans les services publics (Sécurité sociale, CAF…) et de la numérisation des services, y compris avec des problèmes de dysfonctionnements importants des logiciels ayant amenés ces dernières années à des carences graves dans les prises en charge des situations des personnes notamment à la CAF. Dans certains cas, les ruptures d’égalité peuvent être occasionnées par des discriminations liées au handicap ou à l’origine et doivent être prévenues par une politique de formation et de sensibilisation des agents et l’établissement de questionnaires permettant de guider le dialogue entre l’agent et l’usager.
- Le problème de la suppression de la Commission centrale d’aide sociale en 2018. Créée en 1905, cette Commission se prononçait avant sa suppression sur les recours formés contre les décisions des commissions départementales et avait compétence sur les litiges liés à la CMU-Complémentaire, l’Aide Médicale d’Etat, le RMI, les aides sociales versées aux personnes âgées et aux personnes handicapées. Les contentieux relatifs aux dossiers traités autrefois par la CCAS échoient désormais au tribunal administratif mais le fait que les plaignant doivent former un recours administratif préalable obligatoire pourrait dissuader les plus modestes, alors que cette juridiction est par ailleurs réputée peu sensibilisée au droit social.
- Pour contribuer à résoudre un problème qui se trouve être à la frontière des questions d’exclusion, d’insertion et d’emploi, qui sont les biais qualitatifs de la formation professionnelle, augmenter la rémunération des formateurs afin de préserver leurs compétences en évitant un turn-over important chez ces professionnels, turn-over qui existait du moins il y a quelques années.
- Ouvrir de nouvelles places d’hébergement pour les sans-abris, avec un accompagnement vers le rétablissement en santé : cures de désintoxication alcoolique ou pour d’autres addictions, cours/ateliers de cuisine, diététique et nutrition, groupes de paroles…une aide à la recherche de logement pérenne, une aide à la recherche d’emploi et à la formation, notamment par la création de droits à la formation pour les personnes les moins qualifiées et par l’ouverture de places en chantiers d’insertion par le travail.
Contributeur.ices : OLIVIER ET DE CORINNE HARLAND, MEMBRES DE LA COMMISSION NATIONALE DE LUTTE CONTRE L’EXCLUSION