Démocratie : vers plus de respect de la parité et de l’égalité homme/femme


Thème : Démocratie


Au regard des résultats aux différentes élections, il est nécessaire, voir indispensable, d’analyser les raisons de nos résultats, et plus largement ceux de la gauche. Plusieurs prismes sont nécessaires.

Certains ayant déjà contribué sur le RN, d’autres sur l’emploi, nous allons aborder collectivement 3 thèmes :

  • La démocratie ;
  • La laïcité ;

  • L’Europe.


Cet atelier va se concentrer sur la démocratie. Cette dernière sera vu sous 2 angles différents :

  • L’extérieur du parti : les revendications que nous devons porter pour améliorer la vie démocratique de notre partie.

  • Mais ne nous ne pouvons pas vouloir réformer les outils institutionnels de notre pays, sans commencer à rénover nos pratiques et notre démocratie interne.


Nous devons faire notre, l’Adage populaire : « balayons devant notre porte, avant de vouloir balayer devant celle des autres ».

Pour que ce travail, de réflexions des pratiques de notre parti, il sera nécessaire de faire la critique des lois votées et des décisions prises depuis 1981, par nous socialistes, et qui sont préjudiciables à notre pays, et à l’ensemble des Français. Cela devra être fait sans concession, si nous voulons redevenir un parti crédible, pour lequel les français auront de nouveau envie de voter.

Ce chantier devra être entrepris dès la sortie du congrès, car ce travail d’analyse ne peut pas se faire sur un coin de table. Il sera, sans nul doute, douloureux mais extrêmement salutaire. Cette introduction étant faite, nous allons ici ne parler que de la démocratie, pour comprendre et faire évoluer nos pratiques, mais aussi notre projet pour rentrer dans l’ère du XXIe siècle.

Ce travail de réformation de la démocratie ne peut se faire, sans parler de l’égalité homme/femme qui ne doit pas seulement être un vœu pieu, ou une coquille vide qui n’est qu’un emballage pour montrer une belle image. Cette volonté peut, dans certains cas, être loin de la réalité. Il ne pourra pas non plus se faire sans parler de la jeunesse et la place que nous lui faisons autant en interne, qu’en externe.

Enfin, le PS doit renouer avec son électorat historique, les classes populaires, mais pour cela notre parti doit faire également l’analyse de sa sociologie et des décisions qu’il a pris ses 50 dernières années, en ne travaillant qu’avec les classes moyennes et supérieures.

Il n’y a qu’à lire les textes proposés parfois : ils sont loin d’être compréhensibles par le commun des mortels. Nous devons faire un gros travail pour rendre nos lectures autant externes, mais surtout interne lisible par tous. Nous essayerons déjà d’y mettre en pratique dans ce travail de contribution en remplaçant par exemple le terme « intelligible » qui nous est venu en premier par « compréhensible », et bien d’autres. Nous espérons réussir ce pari.

 

La démocratie interne

Nous sommes nous déjà posés la question de la parité à certains postes et fonctions dans le parti ? Nous sommes pour la candidature d’Olivier Faure, car il a eu l’audace, la détermination et la volonté Farouche de repositionner ce parti, là d’où il n’aurait jamais dû s’écarter : la vraie Gauche de l’échiquier politique.

Il serait souhaitable d’une réécriture des statuts afin d’acter que lorsque le Premier secrétaire national est un homme, le second du parti doit obligatoirement être une femme et inversement. La seconde ou le second du parti devra être de la même sensibilité que le Premier secrétaire national pour que la direction du parti soit claire et sans ambiguïté. Cette pratique devra être également celle de tous les premiers SF, où ce poste devrait être animé par un binôme Homme/femme, dans tous les départements.

Cette déclinaison devrait être mise en place à tous les postes pour une parité dans tous les postes de SN, SF ? CN, CF, ... Il devrait être également fait attention de l’âge et de la CSP, pour un meilleur équilibre et une représentation plus réaliste de la population.

Le cumul des mandats interne/externe devront être limités dans le temps et le nombre. Le choix des candidats devra aussi être fait en tenant compte des différentes sensibilités, mais surtout un équilibre homme-femme, dont toutes les candidatures, les CSP, et un équilibre également dans les âges. Il faudra également tenir compte des réalités de terrain pour ne pas laisser les circonscriptions, les cantons et les postes qui sont difficilement gagnables, seulement aux femmes, aux jeunes, aux personnes issues des classes modestes.

Malheureusement, cette réalité est trop souvent celle de notre parti. Il faut donc réformer ces pratiques pour une meilleure représentativité. Pour cela, il faudra une grande transparence dans les choix des candidatures réalisées.

L’actualité nous fait prendre conscience également que, trop souvent encore, des personnalités ayant eu des différends judiciaires, type abus de biens sociaux, violences conjugales, et autres peines de ce type, ou ayant tenu des propos homophobes, racistes, sont encore trop souvent candidats. Notre parti devrait montrer une exemplarité totale sur ce sujet. À l’avenir, il est indispensable que les candidats issus de nos rangs, présentent comme on le demande dans les concours et dans les postes de la fonction publique, un casier « numéro 3 » vierge.

En ce qui concerne les élections internes, la durée d’adhésion de 6 mois ne correspond plus à la temporalité actuelle. Le monde change, notre parti doit le faire également. Les délais doivent être plus restreints.

Enfin, pour éviter les pratiques difficilement acceptables, comme la pression pour interdire l’accès au bureau de vote de certains électeurs, changement de lieu de dernière minute, d’heure de vote, « magouille » ayant existé, et existant peut-être encore, il est souhaitable que :

  • Les lieux, et heures de vote ne puissent être modifiés par les seules sections et fédérations, sans accord du national ;

  • Les lieux et les heures de vote devront être communiqués à la fédération, mais aussi au national.

  • Tous les électeurs devront être avisés des lieux de vote au moins 15 jours.

  • Les lieux, jours et heures devront tenir compte des gens qui travaillent (pas d’élection en milieu de semaine en pleine après-midi par exemple) !

  • Pour permettre une plus grande transparence, les votes devraient regrouper plusieurs sections pour éviter les problématiques d’esseulement de certains camarades.

  • Elles devront être encadrées, et surveillées, par des observateurs, d’autres sections, voir d’autres fédérations en cas de grosse problématique, ou par des gens nommés par le national si nécessaire.

Il faut également que les scrutins uninominaux ne soient qu’exceptionnels, la pratique de binôme et de scrutins de liste devra être largement répandues. Il faudra veiller également, à ce que les têtes de liste soient paritaire homme/femme sur tout le territoire.

Enfin, pour travailler en interne, au niveau local, mais aussi national, la co-production et la collaboration est indispensable. Il est donc nécessaire que les travaux soient faits avec les outils en intelligence collective. Il en va de la survie de notre parti !

 

La démocratie externe

Comme dit précédemment, pour les élections externes, les candidats PS, devront :

  • Présenter un casier judiciaire vierge ; cette revendication devra être également une revendication portée pour la faire valider pour tout candidat en France ;

  • Être issu de la diversité, parité homme/femme, de différents CSP, de la jeunesse, et sur des candidatures gagnables et pas seulement de « façade » ;

  • Limitation stricte des cumuls de mandats dans le temps

    ➢ Mandat municipal : 3 mandats consécutifs
    ➢ Mandat des conseillers départementaux et régionaux : 2 mandats consécutifs ➢ Mandat des députés et des sénateurs : 2 mandats consécutifs
    ➢ Mandat des députés européens : 3 mandats consécutifs
    ➢ Mandat présidentiel : 2 mandats maximum dans une vie

Ceci doit être le fonctionnement strict en interne du parti, et devra être défendu en externe pour que cela devienne l’obligation légale pour tout candidat qui se présente à des élections en France. Il faudra également défendre la mise en place de scrutin de liste, strictement paritaire, à toutes les élections, y compris les départementales et les législatives.

Pourquoi : pour permettre une meilleure représentativité des territoires ruraux, qui nous échappent souvent, et permettre de développer notre présence et représentation sur tous ces territoires.

Il est à noter qu’il y avait 33 femmes sur 586 députés en 1945, soit 5,6 %, 155 sur 577 en 2022 soit 26,86 % : une augmentation de 21 % en plus de 77 ans ! A ce rythme, la parité sera atteinte à l’Assemblée Nationale dans plus de 80 ans, à minima. La représentation des femmes dans les différentes instances n’a eu lieu que grâce aux listes paritaires en alternance. C’est à préciser, car les premières listes paritaires aux municipales montraient une très l’aérée majorité d’hommes dans la première moitié de la liste, les femmes dans la 2e avec tous les postes d’adjoints très majoritairement également à des hommes.

Cette parité devra également exister dans les fonctions différentes assemblées. Il faudra veiller également, à ce que les têtes de liste soient paritaire homme/femme sur tout le territoire. Enfin, pour éviter le déni de démocratie que nous voyons actuellement à l’assemblée nationale, et l’utilisation abusive du 49.3, il est indispensable de rendre tout son pouvoir à nos parlementaires, en mettant en place une VIème République parlementaire.


Signataires :

FOUCHECOURT Véronique, militante de la fédération de la Loire (42)

LABLANCHE Jacqueline, militante de la fédération de la Loire (42)

SIMON Raphaël, militant de la fédération de la Loire (42)

ADAMSKI Aurélie, militante de la fédération de la Loire (42)

PAIN Daniele, sympathisante (42)

VERICEL Marc, militant membre du conseil fédéral de la fédération de la Loire (42)

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