Thème : Laïcité
Fidélité à la loi de 1905
La laïcité, c’est aujourd’hui un mot valise où chacun met un peu ce qui l’arrange.
Elle est attaquée de toute part.
Elle est attaquée à droite plus ou moins extrême on s’en sert comme d’une arme contre l’islam et les musulmans. C’est l’application d’une théorie élaborée par Jean Yves LE GALLOU au Club de l’Horloge, le repère des idéologues d’extrême droite, qui dans les années 1980 a inventé la « bataille du vocabulaire ». Pour faire simple : il faut se saisir d’un concept de l’adversaire et le détourner, le dénaturer, le déconstruire aurait dit Deleuze. Leur cible cela a été le mot « laïcité « qu’on met à toutes les sauces aujourd’hui.
Ce sont eux qui ont aussi inventé le concept de préférence nationale ;
Elle est discréditée à Gauche où certains sont tombés dans le piège. Il y a l’ultra gauche trotskiste qui avec MELENCHON l’assimile à l’islamophobie... que celui-ci dénonçait il y a peu.
Alors l’Antisémitisme ça existe ? Oui, mais résiduel.
Alors le Racisme anti musulman ça existe ? Oui, bien réel.
Alors Islamophobie ça existe ? Non c’est un concept inventé par les Frères Musulmans pour empêcher toute critique de leur action religieuse intégriste et même parfois terroriste.
Une phobie est une maladie mentale, une peur incontrôlable.
Personne ne doit avoir peur de l’islam. Des islamistes ? Oui on peut avoir peur, avec leurs couteaux et leurs voitures béliers... d’ailleurs ils font ça pour ça.
Mais alors parlons d’islamistophobie mais d’islamophobie.
Autres adversaires de la laïcité ceux qui comme Jean BAUBEROT diffusent l’idée qu’il y aurait plusieurs laïcités et qu’il faut donc leur ajouter un adjectif. (Référence son livre « les 7 laïcités ») ... Qui expliquent en particulier que le concordat Alsace Moselle est une forme de laïcité, certes « concordataire » mais laïcité quand même !
Ils ont fait et font encore dans nos rangs beaucoup de dégâts :
En 1981 en conseillant (mal) François MITTERRAND sur la question de la nationalisation de l’enseignement privé.
Puis avec les accords LANG CLOUPET de financement des écoles catholiques,
En développant avec Tariq RAMADAN le concept de laïcité ouverte jusque dans les rangs de la Ligue de l‘Enseignement... qui en est bien revenue, en contestant le bien-fondé de la loi de mars 2004 sur l’interdiction des signes ostensibles dans les écoles publiques. Jean BAUBEROT fut le seul membre de la commission STASI à ne pas approuver cette loi de protection de l’école laïque,
En ayant mal inspiré l’Observatoire de la Laïcité qui pourtant fournissait un important travail. Aujourd’hui les formateurs du plan » Valeurs de la République et Laïcité » en sont réduits à réciter le bréviaire laïque selon l’évangile de St Jean ... BAUBEROT.
Pour ces défenseurs de la laïcité adjectivée (Pierre KHAN, Nicolas CADENE...) l’intégrisme religieux n’existe pas, mais l’intégrisme laïque si (bel oxymore pourtant).
Réjouissons-nous que le PS soit revenu à une conception historique plus saine de la laïcité et qu’on n’en soit plus au temps où le bureau national du Parti en venait à souhaiter la propagation des écoles privées religieuses... pourvu qu’elles soient musulmanes.
Il faut donc répéter sans cesse que la laïcité n’est pas une valeur mais un principe d’organisation de la société qui permet l’expression de ces valeurs républicaines :
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LIBERTE de conscience, d’expression de religion,
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EGALITE entre les individus et les croyances
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FRATERNITE permettant de vivre ensemble au-delà de nos différences.
Avec le retour du religieux, le débat oppose ceux qui considèrent que la loi religieuse prime sur la loi républicaine (ce sont les intégristes) et ceux qui prônent le contraire (les laïques). Pour reprendre la formule d’Henri PENA RUIZ : « On peut être chrétien et laïque, juif et laïque, musulman et laïque, athée et laïque » mais absolument pas intégriste et laïque.
En conclusion la laïcité est une et indivisible : c’est la loi de 1905 dont Aristide BRIAND alors député de Sr ETIENNE a été le rédacteur avec JAURES.
Une loi qui doit être ni toilettée, ni adaptée mais qui doit être connue, expliquée et appliquée. Et nous allons fêter dignement, cette année, son 120ème anniversaire.
Contributeur : Marc Mondon, secrétaire de section de Saint-Just-Saint-Rambert