Rapporteure : Fatiha Keloua Hachi, députée de Seine-Saint-Denis
Le 9 février 2023, dans le cadre de la journée réservée aux député·es socialistes et apparentés, la proposition de loi visant à généraliser le repas à 1 euro pour tous les étudiants était rejetée d’une petite voix à l’Assemblée nationale.
Alors que la période du Covid avait mis en lumière ce que vivent quotidiennement les étudiants, le gouvernement d’Emmanuel Macron et sa majorité de l’époque refusaient de rendre accessible le repas à 1 euro à toutes et tous.
Depuis, les files devant les banques alimentaires n’ont cessé de se multiplier et de s’allonger, et les universités ont vu de plus en plus d’associations de distribution alimentaire voir le jour.
Les freins sont nombreux pour bénéficier du repas à 1 euro dans sa configuration actuelle : inégal accès pour les précaires à ce dispositif, éloignement géographique des restaurants, taux de non recours élevé et manque d’accès à l’information.
Fidèles à leur engagement, les député·es socialistes et apparentés ont de nouveau déposé la proposition de loi demandant la généralisation du repas à 1 euro pour tous les étudiants.
Le nombre d’étudiants non boursiers ayant bénéficié de la mesure en 2021, ainsi que le taux de non recours (10 points supplémentaires par rapport à l’ensemble de la population) témoignent de l’attente de cette mesure. En effet, le système de bourses actuel laissant de côté un trop grand nombre d’étudiants (notamment du fait du rattachement au foyer fiscal des parents), la pauvreté est devenue synonyme de pauvreté.
Pour autant, l’accessibilité ne se réduit pas aux questions économiques mais aussi à des questions de démarches en particulier administratives. En ce sens, il nous paraît important de proposer des dispositifs d’aller vers, notamment en matière de lutte contre la pauvreté étudiante.
Dès lors, la mesure du repas à 1 euro doit être généralisée et adaptée selon les campus. Si la loi Levi répond partiellement à la question des zones rurales, les dispositifs doivent être démultipliés afin de créer un maillage suffisant pour lutter contre la pauvreté alimentaire.
Nous proposons donc également l’extension du repas à 1 euro à l’ensemble des sites de restauration du CROUS, sur place ou à emporter.
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