Interview présidentielle du 14 juillet : les réactions du Premier secrétaire

À l’occasion du 14 juillet, le président de la République s’est exprimé face aux journalistes de France 2 et TF1. Nous vous proposons ici de retrouver les réactions du Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, à cette prise de parole.

À l’issue d’une période inédite qui a bouleversé nos modes de vie et les priorités politiques du pays, il a regretté que le nouveau chemin, espéré par les Français ne soit qu’une confirmation de son orientation libérale. Une trajectoire face à laquelle le rassemblement des forces de la gauche sociale, écologique et démocratique est plus que jamais nécessaire. 

 

“Je n’ai pas saisi ce qui changeait entre le jour d’avant et le jour d’après”

Les annonces du Président de la République, qui promettait un changement de cap, sont en fait un retour à la politique ante-Covid. 

Le port du masque deviendra obligatoire dans tous les lieux publics clos à partir du 1er août, mais rien n’est fait pour le rendre plus accessible. “Pour que tout le monde le porte, il faut qu’il soit gratuit” rappelait Olivier Faure sur CNews à l’issue de l’interview du chef de l’État. Observant un véritable décalage entre les attentes des Français et l’action engagée par l’exécutif, le Premier secrétaire a regretté ces soi-disant hésitations : “[Emmanuel Macron] n’est pas prudent pour tous les sujets [...]. Ce sont les millionnaires américains qui disent aujourd’hui ‘on a tellement d’argent qu’on devrait contribuer à la solidarité’, et le Président français dit qu’on ne peut rien leur prendre”. L’ISF n’est pas rétabli, mais la CRDS (contribution au remboursement de la dette sociale), que tous les ménages sont susceptibles de payer se voit, elle, maintenue jusqu’en 2024. “On aurait aimé que sur le social, sur l’écologie et la démocratie, sur tout ce qui était au coeur de cette crise, le Président s’exprime fortement, et change effectivement de cap”. 

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Le report de la mise en place effective du plan de relance ne fait qu’aggraver la situation. ce dernier étant renvoyé à septembre. “Il fait perdre un temps précieux à tous les acteurs économiques” remarque le Premier secrétaire dans Les Échos. “Pour les jeunes, c'est très flou et il faudra prendre garde à ce que cela ne se traduise pas par l'éviction des autres.” 

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Olivier Faure a salué, ce mercredi 15 juillet sur France Inter, la priorité donnée aux jeunes dans la relance, mais a déploré qu’Emmanuel Macron se contente de retarder leur entrée sur le marché du travail, alors que 700 000 d’entre eux devaient y entrer en septembre.  “Il a dit qu’il avait compris quelque chose de cette crise, à savoir la profondeur de ce qui avait été construit par les sociaux-démocrates depuis un demi-siècle : l’État-Providence, louant les qualités du service public [...] mais je n’ai vu nulle réinvention hier”

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“L’action du gouvernement est totalement illisible”

“Emmanuel Macron avait parlé de « guerre » contre le virus. Je ne sais pas si c'était une guerre, mais les mots étaient forts. Là, il faudrait mener une guerre contre le chômage, une guerre contre le réchauffement climatique, une guerre contre la pauvreté et les inégalités”. Dans le même temps, il nomme Premier ministre un ancien proche de Nicolas Sarkozy, qui a soutenu François Fillon en 2017, et sa majorité rejette toutes les propositions que les socialistes ont portées, sur la rénovation énergétique, ou la reconnaissance du crime d’écocide. 

Ces propositions de nos parlementaires sont aujourd’hui reprises par le gouvernement, après qu’elles ont intégré la liste des propositions de la Convention citoyenne pour le Climat. Elles doivent encore être chiffrées et concrétisées, pour apporter une réponse ambitieuse et efficace. “Nous verrons bien ce qui sera mis sur la table, [...] s’il y vient tant mieux et nous soutiendrons ces propositions, pour l’instant, j’attends de le voir pour y croire”. 

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“Divisés nous ne pouvons rien, mais rassemblés nous pouvons changer la vie”

Si le Président a déclaré vouloir emprunter un nouveau chemin, ce n’est pas celui de la justice sociale et écologique. 

En réaction aux annonces présidentielles, le Premier secrétaire a rappelé que la porte était ouverte à toutes et tous, le rassemblement étant la condition de la victoire de la gauche en 2022. “Je ne me résous pas à cette idée que nous allons dérouler le tapis rouge à la prochaine élection présidentielle sous les pieds de Marine Le Pen et d’Emmanuel Macron du simple fait de nos divisions”. 

 

Pour retrouver l'interview d'Olivier Faure dans Les Échos, c'est ici.

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