L’éducation doit être l’affaire de tous


Thème : éducation


Deux constats : 

  • Pendant longtemps l'École est restée un sanctuaire protégé du monde extérieur. C’est désormais terminé. La société pénètre tous les jours dans l'École voire même entre en concurrence avec elle.
  • Les difficultés du système scolaire ont conduit les différents ministres à enchaîner les réformes plus ou moins abouties, jamais évaluées et sans effet sur la réduction des inégalités

Mais une seule chose n’a jamais changé, c’est l’organisation et la gouvernance du système. Il est temps aujourd’hui de s’y attaquer. Comment ? 

En rendant les établissements scolaires plus autonomes avec de véritables projets d’établissements réfléchis avec leur environnement (parents, associations périscolaires ou autres, collectivités territoriales et monde économique). Pour cela, une mesure simple : doter les EPLE d’un vrai conseil d’administration dont le Président ne sera plus le Chef d’établissement  mais sera élu par le conseil d’administration (1). Le conseil définira les objectifs et deviendra l’instance de contrôle au plus près du terrain de l’action menée par le chef d’établissement.

Dans le même esprit, il faut décentraliser l'Éducation Nationale. Aujourd’hui, le rectorat, qui est un simple échelon déconcentré de l’administration centrale, ne dispose d’aucun budget propre. Il faut l’ériger en établissement public administratif régional (2). Il aura ainsi la mainmise totale sur l’enseignement initial, l’apprentissage et la formation continue.  Il  deviendra, dès lors,  à part entière comptable des résultats de sa gestion mais également des résultats en termes de réussite des élèves et  du suivi de leurs parcours aux différents stades de la scolarité.

Dans cette organisation, le ministère aura pour fonction de définir le cadre général de la politique éducative. Il contractualisera avec les rectorats et évaluera l’atteinte des objectifs que ceux-ci se seront fixés au sein de leur conseil d’administration.

L’organisation doit permettre à chacun d’être acteur et responsable de la réussite des élèves.


(1) Il faut noter l’exception que constitue cette organisation (direction et présidence confondues). Elle n’est présente qu’à l’Education Nationale.

(2) Le conseil d’administration de l’EPR sera composé à l’égal de celui de l’établissement scolaire et sera présidé, non par le recteur, mais par une personnalité qualifiée extérieure.


Signataires : Jean Claude Ravat (03), Aline Jeudi (03), Abdennabi Zaher (03), Aline Maurice (03), Patrick Chassaniol (03), Thibault Delamare (03), Jean Michel Bourgeot (03), Mahmoud Farwati (03), Jackie Renaud (03), Mathieu Bogros (03), Christiane Constant (69), Stéphane Exposito-Carvounas (94),Yannick Trigance (93), Flavien Cartier (86), Luc Charpentier (12), Estelle Picard (79), Hervé Thierry (52), Marie-José Amah (54), Eric Thomas (52), Marie Samour (52)


 

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