La biodiversité : une richesse pour tous


Thème : Biodiversité


Le gigantisme industriel, le déboisement des forêts, la cimentation des villes, l’utilisation à outrance des OGM et de tous les composants chimiques, pesticides et autres perturbateurs endocriniens, ont totalement déséquilibré les écosystèmes qui seuls permettent la survie de nombreuses espèces animales et végétales.

La mise en cause de l’équilibre entre les espèces, provoque la disparition de nombre de variétés de la faune et de la flore, mais tout autant la prolifération de nuisibles incontrôlables, que ce soit sur notre sol ou dans les eaux de nos fleuves et de nos mers.

Les gouvernements ont mené une politique de Gribouille en matière de biodiversité, par l’usage forcené de produits toxiques

Le monde végétal est l’un des capteurs de CO2 parmi les plus efficaces et l’on déforeste !

On peut trouver une explication à cette apparente indifférence par la séparation entre les habitants des villes et ceux des campagnes, les urbains et les ruraux. En un siècle la proportion entre ces deux groupes s’est totalement inversée :la France rurale s’est urbanisée et au fil des décennies une véritable césure familiale, sociale puis culturelle est apparue entre ces deux populations qui paraissent, parfois, ne plus vivre dans le même pays.

Dans la France de l’après-guerre, nombre de citadins avaient encore des parents, voire des grands-parents, d’origine paysanne, ce qui maintenait le lien entre les deux populations. Lien largement raréfié aujourd’hui : il faut remonter parfois à plus de quatre générations pour trouver, dans un arbre généalogique, d’authentiques paysans.

Le paysan habite le pays mêlant habitat humain et zone végétale (cultivée ou naturelle), il a gardé un rapport charnel avec le monde animal.

De nombreux français ont peur de perdre ce mode de vie et l’expriment en votant pour l’extrême droite. Depuis trop longtemps la Gauche socialiste ne s’adresse plus à ceux-là, elle a abandonné son slogan « vivre et travailler au pays » des années 70 que le Front National a prétendu récupérer.

La différence entre urbains et ruraux est bien cette proximité obligée de l’homme avec les autres êtres vivants, les liens nécessaires homme-animal, permettant la communication, l’échange et la prise en compte des particularités de la vie animale, de ses règles, de ses besoins et de sa protection.

Puisqu’il n’est plus envisageable, en tout cas pour les citadins, de se déplacer à cheval, il reste à favoriser la présence d’un animal de compagnie.

Celle-ci représente pour beaucoup de personnes, notamment isolées ou âgées, un support psychoaffectif, et pour les chiens la nécessité de sorties fréquentes, ce qui améliore leur bien- être et permet de lutter contre la sédentarité. Au-delà de la sédentarité, les sorties fréquentes sont des support de contacts et d’échanges avec d’autres personnes, autour de l’animal.  

Cette présence facilite par ailleurs l’éveil des enfants et favorise leur   développement émotionnel. La présence des animaux de compagnie dans l’habitat urbain est le droit de tous, l’aménagement des voies et espaces publics doit tenir compte des besoins spécifiques de chacune des espèces animales concernées.

Dans chaque ville devra être nommé un adjoint à la biodiversité pour réhabiliter cette nécessaire présence qui a, aussi, ses propres contraintes, sans parler des contraintes financières, liées   à la surexploitation commerciale de tout ce qui est nécessaire au bien-être animal (aliments, propreté, gardiennage).

Dans les dernières décennies sont nés des mouvements pour dénoncer l’élevage intensif et pour rappeler, aux humains, ce qui nous rapproche des animaux, qui, aux yeux de nos lois, ne sont plus considérés comme des choses, mais comme des êtres sensibles. Ces mêmes intentions ont permis de révéler les scandales insupportables des pratiques de certains abattoirs et qui ont amené la modification des règlements codifiant la mise à mort animale. Ces combats sont nos combats.

Les vétérinaires et leurs assistants consacrent leur vie professionnelle, leurs recherches, à la santé et au bien-être animal, mais comme les médecins, ils sont menacés dans leur exercice et leur nombre ; les déserts vétérinaires s’installent, eux aussi, en France urbaine et rurale.

Il est temps de rapprocher l’ensemble des métiers du soins, qu’il concerne les humains ou les animaux. Ils utilisent de plus en plus, les mêmes techniques chirurgicales ou d’imagerie, les mêmes médicaments, ils tiennent compte de l’émotion animal qui rejoint celles ressenties par les humains, ils font face aux mêmes pandémies : un tronc commun doit être mis en place pour leurs études, et des passerelles doivent être organisées au cours de leur exercices professionnels respectifs.

Il est urgent de permettre à tous les enfants des villes de se réapproprier la nature. De nombreuses expériences dans le monde scolaire sont menées aujourd’hui. Il faut les considérer comme essentielles à la formation des enfants, comme est essentielle l’éducation au respect dans les rapports humains. Ces expériences ne sont pas une pratique marginale d’enseignants eux-mêmes marginaux, mais celles de lanceurs d’alerte qui préparent le monde de demain, qui ne survivra que par la défense de la biodiversité.

Alimentation et santé.

Les agriculteurs, éleveurs, maraichers, viticulteurs, arboriculteurs, pécheurs assurent notre alimentation dans des conditions de travail souvent dégradées, précarisées par la double contrainte de l’incertitude climatique (canicules, orages dévastateurs, sécheresses endémiques), et de la pression financière qui les acculent trop souvent au dépôt de bilan, avec des effets catastrophiques sur la santé psychique.

L’agriculture comme l’industrie, les agriculteurs, comme les cadres et ouvriers, ont connu depuis la guerre, une véritable catastrophe avec des millions de suppression d’emplois, alors même que des familles toujours plus nombreuses, des jeunes, n’arrivent plus à se nourrir correctement et doivent faire appel à la banque alimentaire.

La France, pays agricole, est en passe de ne plus pouvoir assurer sa souveraineté alimentaire, la qualité de ses produits doit faire face à la concurrence des productions intensives dans les pays voisins ou lointains, ce qui oblige, c’est un comble en période de restriction des dépenses énergétiques, leur transport sur des distances totalement excessives.

La bonne santé dépend de la qualité de la nourriture, la « mal bouffe » prête à consommer supplante les repas préparés dans la cuisine familiale : la course au temps a modifié les traditions culinaires, pendant que l’inflation et les revenus insuffisants, imposent l’achat des aliments bas de gamme, souvent nocifs, à long cours, pour la santé.

 L’excellence culinaire française ne doit pas être le privilège de quelques-uns, toujours les mêmes, elle doit irradier l’alimentation de toutes et tous. Elle ne doit pas disparaitre, faute de consommateurs et faute de producteurs qualifiés, il en va aussi de la renommée de notre pays.


Signataires :

Anne-Juliette TILLAY, CN, SF93. Yannick TRIGANCE, SN Education, Conseiller régional IDF. Céline HENRIQUET, SNA aux Institutions, secrétaire section Paris centre. Jean-Pierre BEQUET, BNA, Maire Honoraire d’Auvers sur Oise,95. Johann CESA, Conseiller régional ARA, 1er Fed (42). Anne le MOAL, SF (93), Conseillère municipale de Pierrefitte. Alexandre GOUTAGNY, CN, SF (93), Secrétaire section de Villemomble. Yann HERBER, CF (33). Arlette Bernard, Conseillère départemental Loire, CF (42). Jean-Jacques LADET, Conseiller départemental Loire, CF (42). Isabelle DUMESTRE, Conseillère municipale St Etienne, CF (42). Marie-Hélène SAUZEA, CF (42). Jean-Paul CHARTRON, CF (42). Farida GARARA, CF (42). Karima ZAHER, section St Etienne Loire. Lucien MOULLIER, CF (42). Jacqueline LABLANCHE, CF (42). Véronique FOUCHECOURT, CF (42). Hervé-Noel STAAL, nord gironde (33). Jeanine SARKISSIAN, CF (42). Marc VERICEL, CF (42). Philippe KISIRIAN, CF (42). Yvette CHAMUSSY, CF (42). Alexandre CHARROIN, CF (42). Nabih NEJJAR, CF (42). Ylljon HASANAJ, CF (42). Alain GUILLEMENT, CF (42). Robert BERAUD, CF (42). Pierre BRUNEAU, CF (42).

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