La France péri-urbaine est-elle la France « des beaufs » ? (comme certains, dont nous ne sommes pas, l’insinuent)

Animation : Alizée Ostrowski, secrétaire nationale du Parti socialiste à l’Éducation populaire

Intervenant·e·s :

  • Pierre Jouvet, secrétaire général du Parti socialiste, président de Porte de DrômArdèche, maire de Saint-Vallier, conseiller départemental du canton de Saint-Vallier ;
  • Achille Warnant, codirecteur de l'Observatoire de l'expérimentation et de l'innovation locale, membre de l'Observatoire de l'opinion, docteur en géographie ;
  • Stéphane Delautrette, secrétaire national du Parti socialiste aux Nouvelles ruralités et au Périurbain, député de la Haute-Vienne ;
  • Delfin Adam, titulaire au Bureau national des adhésions, membre du Conseil national du Parti socialiste en tant que suppléante ;
  • Jean-Yves Dormagen, président-fondateur de Cluster 17 ;
  • François Lamy, ancien ministre chargé de la Ville.

Résumé

Loin des polémiques de plateaux TV et des commentaires en quelques signes, les intervenants et les participants de cet atelier ont tous convenu de l'importance de regarder en face le malaise qui traverse la France périurbaine. La crise des gilets jaunes a mis en lumière un profond sentiment de déconnexion et de relèguement qui n'a pas trouvé de réponse politique.

Cet atelier a été l'occasion de balayer les idées préconçues que l'on peut se faire sur le périurbain (pauvre, peu diplômé, qui vote Rassemblement National) pour dresser un portrait multiple et complexe de ces territoires. Pourtant derrière ces différences, on constate une même tension dûe à la hausse du prix des carburants, aux injonctions à changer de modèle et à la hausse des prix du logement.

Trois profils peuplent désormais ces territoires :

  • ceux qui on choisit de s'installer là mais dont le rêve est devenu cauchemar,
  • ceux qui n'ont pas eu le choix
  • ceux qui sont restés et ont parfois subi les mutations de leur ville/village.

Les réformes de l'organisation territoriale, y compris voulues par les socialistes, n'ont fait qu'accentuer un malaise déjà latent et la métropolisation n'a pas été la révolution escomptée sur le plan des politiques publiques.

Il appartient aux socialistes de répondre à ce malaise, à la fois en écartant toute forme de mépris, de jugement ou d'injonction et en cherchant les meilleurs leviers - nationaux, européens et locaux - pour redonner un nouveau souffle et construire des projets adaptés a chaque territoire.

L'atelier s'est conclu sur l'importance de continuer de travailler sur ce sujet, via la Commission Nationale Agriculture et Territoires du PS, mais également dans les territoires, au plus près des habitants afin de co-construire des réponses avec les habitants.


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