Faire renaître le Parti Socialiste pour éviter qu’il ne disparaisse : tel était le défi posé par le congrès d’Aubervilliers. Nous nous sommes engagés dans ce nouveau combat. L’issue était incertaine, mais au fil des élections – européennes puis municipales – et malgré les difficultés, nous avons su redonner sa place à notre Parti : au cœur d’une gauche sociale et écologique.
Mais beaucoup reste à faire : nous devons compléter ce combat de terrain par un travail de réflexion pour réinventer notre modèle social, pour préparer un avenir meilleur en gardant la boussole de nos valeurs socialistes d’humanisme, de solidarité, d’émancipation, de défense de notre République. C’est ce que nous entamons avec les contributions thématiques au cours de ce congrès.
Mais ce n’est toujours pas suffisant. Nous devons prendre en compte les changements qui se sont opérés dans la manière de s’engager et de mobiliser des citoyens. Nous devons redonner confiance en la Politique, montrer que l’engagement politique est l’affaire de toutes et de tous. Nous devons refaire de notre parti un espace de débats ouverts et divers, un espace de réflexion et de propositions, utilisant les outils de notre époque. Nous devons être exemplaires en matière de parité, de renouvellement ; il ne s’agit pas de faire mieux que les autres partis, il s’agit de mettre en place des règles qui permettent d’atteindre les objectifs fixes en matière d’égalité femmes hommes, de diversité, de non-cumul des mandats dans le temps mais également en nombre. Il s’agit de faire de notre parti, de nos sections, de nos fédérations des lieux ouverts à toutes et à tous, des espaces de vie et de discussion. Pour cela, nous devons moderniser notre Parti. Afin d’éviter de retomber dans nos travers, de respecter l’éthique de l’action collective, de faire vivre nos idées, travailler sur le renouvellement et l’ouverture de notre Parti, nous devons mettre en place de nouvelles règles. Pour reconstruire sur des fondations saines la maison commune que nous appelons de nos vœux, il faut de nouveaux statuts, définissant ces pratiques renouvelées.
Cet engagement, ce 3e pilier, nous l’avons pris lors du congrès d’Aubervilliers en 2018 : « pour réellement transformer nos pratiques nous aurons besoin d’un contrat de refondation et de nouveaux statuts adoptés à l’issue d’un congrès statutaire. » C’est le moment de le concrétiser.
Signataires :
Julien KLOTZ, Membre du Secrétariat Fédéral - Fédération de Haute-Garonne, Conseiller Départemental ;
Hélène ROUCH, Membre du Secrétariat Fédéral - Fédération de Haute-Garonne, Membre titulaire du Conseil National