- Mercredi 4 décembre 2024
L’Assemblée nationale vient de voter la censure du gouvernement Barnier.
Cette situation inédite depuis 1962 est avant tout la responsabilité du Président de la République qui, en septembre dernier, a renoncé à appeler la force arrivée en tête aux élections législatives, le Nouveau Front Populaire, et préféré construire un socle commun avec la droite, préservant ainsi son bilan et son action pourtant rejetés par les Françaises et les Français. Les socialistes ont voté la censure pour préserver ces derniers d’un budget de la sécurité sociale injuste.
Jamais le Premier ministre et son Gouvernement n'ont cherché à construire des compromis en s’appuyant sur les propositions responsables portées par les groupes de gauche pour protéger nos concitoyennes et nos concitoyens. Au contraire, il a cherché à conforter son propre camp et s’est engagé dans un dialogue et des concessions dangereuses avec l'extrême droite, rompant ainsi avec l’esprit du Front républicain qui pourtant l’avait emporté en juillet dernier.
Il faut désormais sortir la France de la crise démocratique qu’elle traverse et retrouver une stabilité institutionnelle. Un nouveau Premier ministre doit être nommé.
Le Parti socialiste appelle à nouveau le Président de la République à respecter le résultat des urnes et le choix des Françaises et des Français de juillet dernier en nommant un Premier ministre issu de la gauche.
Le Parti Socialiste est conscient de l’inquiétude que la situation actuelle provoque dans le pays et portera les chantiers prioritaires du Nouveau Front Populaire (pouvoir d’achat, retraites, service publics, urgence climatique, logement, justice fiscale…). En tant que parti de gouvernement, il est conscient de la responsabilité qui est la sienne face au péril de l’extrême droite au pouvoir.
L’instabilité sans précédent dans laquelle notre pays est plongée est le terrain fertile d’une extrême droite aux portes du pouvoir. Face à cet état de fait, les socialistes proposent de travailler à un contrat de législature permettant de dégager une méthode pour faire émerger des majorités texte par texte au Parlement.
C’est pourquoi, le Parti socialiste appelle dès demain à une rencontre des chefs de partis et des présidents des groupes parlementaires de l’Assemblée nationale et du Sénat qui ont participé au front républicain. Il s’agira de créer les conditions permettant à un Premier ministre de gauche ouvert aux compromis de construire un accord de non-censure avec l’engagement de renoncer au 49-3.