Le Parti socialiste apporte son soutien à Salomé Nino Zourabichvili et aux forces démocratiques

Mercredi 23 octobre 2024

Olivier Faure, Premier Secrétaire du Parti socialiste
Dylan Boutiflat, secrétaire national aux Relations internationales
Cécilia Gondard, secrétaire nationale au Nouveau modèle de développement et aux Droits humains

À l’approche des élections législatives géorgiennes qui doivent se dérouler le 26 octobre prochain afin de renouveler pour quatre ans les membres du Parlement, le Parti socialiste français tient à exprimer ses inquiétudes quant au bon déroulement de ce scrutin et réaffirmer son soutien à la présidente Salomé Nino Zourabichvili ainsi qu’aux forces démocratiques pro-européennes. 

Les élections du 26 octobre sont décisives pour l’avenir de la Géorgie. Soit le pays tourne le dos à Rêve géorgien et poursuit la marche vers l’adhésion à l’Union européenne, soit elle bascule dans le giron de Moscou et renonce à son indépendance. 

La Géorgie a en effet obtenu le statut de candidat à l’Union européenne (UE) en décembre 2023. Mais les négociations d’adhésion n’ont pas encore commencé et après l’adoption de la loi répressive sur la Transparence de l’influence étrangère, dite des « agents de l'étranger », les dirigeants de l’UE ont annoncé l’arrêt du processus d’adhésion, dans l’attente d’un changement de politique à Tbilissi.

Au printemps dernier, la mobilisation de la jeunesse et les manifestations réunissant des dizaines de milliers de personnes contre cette loi  inspirée de celle qui en Russie musèle les médias et les ONG, a accentué le fossé entre une population favorable à 85% à l’adhésion du pays à l’Union européenne et le gouvernement dont le tournant autoritaire ne cesse d’inquiéter.

Depuis son arrivée au pouvoir en 2012, Rêve géorgien, incarné par Irakli Garibachvili et l’oligarque Bidzina Ivanishvili, son « président honoraire », n’a eu de cesse de diaboliser l'opposition  et de se rapprocher de Moscou.

En cas de victoire, le premier Ministre a déjà promis qu’il interdirait les partis d’opposition - dont le Mouvement national uni, principal parti d’opposition - en les qualifiant de « force politique criminelle ». Cette interdiction entraînerait la suppression des mandats des députés d’opposition, un durcissement sans précédent du régime et ferait basculer le pays dans l’autoritarisme, dix mois seulement après l’obtention du statut de candidat officiel à l’Union européenne qui de fait ne pourrait aboutir. 

D’autant que cette menace s’accompagne d’un risque majeur pour les libertés fondamentales, notamment celles relatives aux médias et aux droits LGBTQIA+. Le Parlement a ainsi adopté définitivement, en septembre, un texte de loi sur les « valeurs familiales », dénoncé par l’UE et des organisations de défense des droits humains. Le texte interdit « la propagande des relations homosexuelles et de l’inceste » ainsi que les « rassemblements et manifestations » faisant la « promotion » des relations homosexuelles.

Dans ce contexte, nous appelons à des élections démocratiques, respectant les normes internationales les plus strictes afin que le peuple géorgien puisse exprimer librement sa volonté dans les urnes. 

Nous exprimons notre solidarité avec les forces démocratiques engagées pour préserver l’indépendance de la Géorgie et poursuivre le processus d’adhésion à l’Union européenne. 

Nous affirmons donc notre soutien à la présidente Salomé Nino Zourabichvili qui a obtenu le statut de candidat à l’Union européenne en décembre 2023 et par son courage, a montré que cette voie n’est pas une utopie pour la Géorgie.

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