– Samedi 25 mars 2023
Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste
Adrien Gérard, Secrétaire national adjoint chargé des Droits LGBTI+
Chaynesse Khirouni, Secrétaire nationale à la Lutte contre les discriminations
Cécilia Gondard, Secrétaire nationale adjointe chargée du Nouveau modèle de développement et des Droits humains
Le Parti socialiste demande au Président Ougandais, Yoweri Museveni, de ne pas promulguer la loi aggravant les peines à l’encontre des personnes ayant des rapports avec une personne du même sexe ou se disant LGBTQI+.
Cette loi, aux contours encore flous, arrive quelques jours seulement après l’arrestation de 6 hommes au motif de « pratique homosexuelle » et moins d’un mois avant la journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie. Selon le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Volker Türk, il s’agit d’un « texte discriminatoire », probablement « le pire au monde » en son genre.
Si l’homosexualité était déjà illégale dans ce pays, la promulgation de la loi ferait des personnes LGBTQI+ des criminels en Ouganda par le simple fait d'exister – comme elle criminaliserait ceux qui « en ferait la promotion ».
Le Parti socialiste considère que cette loi va consacrer un peu plus la régression des droits humains, encourager la haine et la discrimination contre la communauté LGBTQI+. Elle est d’autant plus inquiétante qu’elle pourrait détourner les pouvoirs publics des efforts à engager pour favoriser l’accès des personnes LGBTQI+ aux soins, notamment aux traitements contre le VIH, et plus largement prévenir les MST.
À ce jour, 40 pays sur le continent africain n'offrent pas de protection juridique aux personnes LGBT. Les avancées contre les persécutions se font trop rares et restent très fragiles. Mais alors que certains États africains s’orientent vers la dépénalisation de l’homosexualité, la décision du parlement ougandais n’en est que plus troublante.
Au-delà, le Parti socialiste condamne tous les pays qui continuent d’appliquer des lois LGBTQIphobes comme c’est le cas en Russie, dans certains États américains, en Amérique latine ou dans les pays du Golfe, mais aussi en Hongrie, pays contre lequel une partie de l’Europe s’insurge ces derniers jours, en Pologne avec l’instauration de zones dites « anti LGBT ».
Dans le monde, près de 70 pays pénalisent encore l’homosexualité et parmi eux, 12 la rendent passible de la peine de mort. Le Parti socialiste rappelle son soutien aux militant.e.s et associations LGBTQI+ de toute l’Afrique de l’Est et du monde entier. Et renouvelle son engagement dans le combat pour l’égalité des droits.