La situation politique que nous connaissons depuis le choix du Président de la République de dissoudre la précédente Assemblée nationale met nos institutions à l’épreuve. En attendant près de deux mois pour nommer un Premier ministre, en suspendant de fait le contrôle du Parlement et en refusant de nommer un Premier ministre issu de la coalition arrivée en tête, le Président de la République a pris une lourde responsabilité. Loin d’être une force de stabilité et d’arbitrage, il contribue ainsi à la défiance entre les citoyens et le pouvoir exécutif.
Demain, le bureau de l’Assemblée nationale examinera la recevabilité de la motion de destitution du Président de la République. Cette procédure n’est pas anodine. Il ne s’agit pas de rejouer une élection présidentielle ou de mesurer un rapport de forces mais de vérifier que les conditions posées par la loi organique sont respectées pour que cette proposition soit jugée recevable.
C’est aujourd’hui le cas et le bureau de l’Assemblée nationale ne doit pas se voir confier un rôle de juge de l’opportunité politique de cette initiative. Cette résolution étant signée par plus d’un dixième des membres de l’Assemblée et motivée, nos représentants au bureau de l’Assemblée nationale voteront en faveur de sa recevabilité.
Pour autant, les socialistes n’ont pas changé de point de vue sur le fond. Nous sommes résolument opposés à cette procédure de destitution héritière de la procédure d’exception pour « haute trahison ». Les députés socialistes et apparentés ne sont pas à l’initiative de cette procédure, n’en sont pas signataires et s’opposeront unanimement à cette proposition de destitution lors de son examen en commission des lois puis en séance publique.
Nous considérons en effet que cette procédure de destitution consistera essentiellement à remettre le Président de la République au centre du débat politique et à lui donner une légitimité nouvelle car cette procédure est, compte tenu des conditions à réunir, vouée à l’échec. Nous ne voulons donner aucune victoire à Emmanuel Macron. Le pouvoir n’est plus à l’Élysée, il est au Parlement.
L’urgence est ailleurs. Les forces de gauche doivent se concentrer sur les batailles qui vont peser sur le quotidien des Françaises et des Français, sujets dont le Nouveau Front populaire s’était emparé pleinement.
Maintenant qu’un Premier ministre a été nommé et qu’un Gouvernement, sous la surveillance de l'extrême-droite et clairement marqué à droite, va être présenté, les socialistes entendent mettre toutes leurs forces dans la bataille pour censurer ce Gouvernement afin de faire échec aux politiques qui s’annoncent et qui vont peser sur les plus modestes et les plus fragiles. Notre ambition est de porter les propositions du Nouveau Front populaire et de les traduire en actes. Notre objectif est d’être en situation de gouverner ce pays dans les prochains mois en nous appuyant sur la force de la gauche au sein de l’Assemblée nationale.
qu’on puisse enfin croire et adhérer aux valeurs du VRAI PS !!!
A quand des politiques de gauche qui arrêtent de regarder leur nombril ? et grâce auxquels on a aucun représentant dans le nouveau gouvernement !
une ex-future? PS complètement désabusée
Macron méprise le Parlement, on comprend pourquoi quand on voit votre comportement. Quant à censurer un gouvernement de nantis, on a vu ce que ça a donné avec la loi sur les retraites
JLM, plus que jamais Président en 2027 et peut-être avant.