D’un côté, une Assemblée nationale sans majorité, une extrême droite faisant irruption en nombre dans l’hémicycle et une gauche renforcée mais minoritaire qui expérimente un fonctionnement en intergroupe. De l’autre, un président mal élu, sans mandat clair dès lors et pourtant déterminé à n’écouter que lui-même. Voilà le paysage inédit de cette première année de mandat dans lequel les députés socialistes et apparentés n’ont renoncé à aucun combat et à aucune de leurs idées se mettant d’abord au service des Françaises et des Français et de l’intérêt général.
En toute circonstance les socialistes ont fait le choix de la clarté.
Le choix du « parlementarisme de fait », en recherchant toujours la meilleure des façons de faire fonctionner cette assemblée pluraliste pour défendre nos propositions et ramener des victoires à nos concitoyens sans jamais transiger avec l’extrême-droite avec laquelle nous avons continuement refusé de frayer.
Le choix de la liberté, en construisant d’abord nos positions de groupe par un travail exigeant sur nous-mêmes et par nous-mêmes, nous interrogeant sans cesse sur ce que devait être le point de vue des socialistes avant de se demander ce que les autres groupes ou partis pouvaient en penser.
Le choix du socialisme, c’est-à-dire d’abord de la justice et des classes populaires dans chacun de nos combats. Nous nous battons pour celles et ceux qui n’ont que leur force de travail pour vivre et qui souvent subissent l’Histoire. C’est là le seul chemin pour reconstruire une politique au service de tous.
Le choix de l’union de la gauche chaque fois que possible, en cultivant nos convergences, en construisant nos combats communs et assumant les désaccords chaque fois qu’il y en eu. C’est ainsi que, s’agissant du pouvoir d’achat ou de la justice fiscale, nous avons pu faire des propositions communes ou à l’occasion de la bataille des retraites nous avons fait tribune commune, aux côtés du mouvement social, partout en France.
Le choix de l’ouverture à la société civile, à la « gauche hors les murs » et aux citoyens, en multipliant les auditions, les consultations, les rencontres et les projets communs avec la société civile engagée syndicale, associative, nationale et locale.
Ces choix auront été autant de boussoles qui nous aurons permis de ne pas nous perdre dans cette première année lors de laquelle le gouvernement aura persévéré jusqu’à l’absurde dans sa calamiteuse réforme des retraites, entraînant le pays et nos institutions dans un chaos inédit. Une année pendant laquelle la majorité aura activement contribué à la normalisation du RN, justifiant plus que jamais que pas une voix socialiste ne soit allée ni à une nomination, ni à une proposition, ni à un amendement, issus de l’extrême droite.
Une année lors de laquelle nous n’avons laissé passer aucune occasion, aussi rares soient-elles, de trouver un accord républicain avec la majorité, comme sur l’accélération du déploiement des énergies renouvelables ou la régulation des influenceurs.
Une année pour travailler à une union de la gauche parfois difficile mais pourtant nécessaire en affirmant ce que nous sommes, socialistes.
Une année où les députés socialistes et apparentés auront pris la tête de nombreux combats. De la lutte contre les déserts médicaux, qui font reculer la République dans nos campagnes mais aussi nos banlieues et certaines villes, à un contre-projet de loi grand âge, en passant par la nationalisation d’EDF qui est sur le point d’être acquise, et bien d’autres combats à découvrir dans ce livret.
Une année pour préparer l’avenir, en travaillant étroitement avec nos collègues sénateurs, députés européens et le Parti pour engager des travaux de fond sur l’énergie ou l’immigration.
Une année pour être, malgré les circonstances, utiles aux Françaises et aux Français. Une année pour construire des perspectives avec nos partenaires de gauche.
Boris Vallaud
Député des Landes
Président du groupe