Notre-Dame-de-Bétharram : le Premier ministre doit la vérité aux victimes et à la représentation nationale

– Mercredi 12 février 2025

À la suite des révélations de Mediapart concernant les violences sexuelles commises au sein de l’établissement catholique Notre-Dame-de-Bétharram, situé dans les Pyrénées-Atlantiques, nous demandons que toute la lumière soit faite sur ces crimes et sur la connaissance qu’avait François Bayrou de ce dossier, notamment quand il était ministre de l’Éducation nationale entre 1993 et 1997.

Hier, en réponse à une question d’actualité, le Premier ministre a affirmé devant la représentation nationale qu’il n’avait jamais été mis au courant des violences, notamment sexuelles, qui ont été commises dans cet établissement.

Tout d’abord, le Premier ministre en ne prononçant jamais le mot « victimes » pour les personnes concernées, a fait preuve d’une légèreté inacceptable. Nous appelons le Premier ministre à prendre conscience de la gravité de ces faits qui ont eu lieu pendant près de 60 ans et qui ne sont malheureusement pas isolés.

Par ailleurs, des articles publiés depuis apportent des éléments qui contredisent la version du Premier ministre. S’ils étaient avérés, cela constituerait un mensonge et donc une faute grave.

Au nom de la vérité que nous devons aux victimes de ces actes et à leurs familles, le groupe Socialistes et apparentés demande au Premier ministre de confirmer ou d’infirmer clairement ses propos pour contribuer à faire toute la lumière sur cette affaire dramatique.

La justice est saisie d'une dizaine de plaintes. Nous réaffirmons notre confiance dans l’autorité judiciaire pour poursuivre les investigations. Notre engagement contre toutes les formes de violences sexuelles et pour la protection des victimes et la libération de la parole est total.

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