Une délégation de député·es socialistes est présente cette semaine à Nice pour la troisième Conférence des Nations unies sur l’Océan (UNOC3).
Cette conférence internationale est essentielle afin de sensibiliser États et citoyen·nes autour de l’objectif commun d’une action politique ambitieuse en faveur de l’Océan. Alors qu’ils couvrent plus de 70 % de la surface de la planète, qu’ils absorbent 30 % de nos émissions de CO2 et plus de 93 % de l’excès de chaleur généré par les activités humaines, les Océans sont indissociables de la lutte et de l’adaptation au changement climatique.
Mais il faut que cette conférence dépasse l’affichage politique et le déclaratoire, pour passer à la mise en œuvre de solutions concrètes. Et la France a une responsabilité particulière. Avec 18 000 kilomètres de littoraux, notre pays détient la deuxième zone économique exclusive (ZEE) du monde en particulier grâce à ses territoires ultramarins. 75 % de nos approvisionnements et de nos exportations empruntent la voie maritime.
Depuis hier et jusqu’à mercredi, la délégation socialiste, qui incarne la pluralité des territoires côtiers, littoraux, ultramarins représentés dans notre groupe, rencontrera et échangera avec les acteurs de la société civile océanique mondiale. Elle présentera notamment les 80 propositions des député·es socialistes et apparentés pour réellement protéger nos mers et océans.
Ces propositions sont construites autour de quatre priorités :
- S’appuyer sur les opportunités de l’économie bleue pour décarboner rapidement le secteur maritime et assurer la protection des Océans : avec des propositions concrètes concernant le développement des énergies marines renouvelables, la promotion de la cogestion des espaces maritimes, la décarbonation des ports ainsi que celle des flottes, ou encore l’adaptation des infrastructures aux énergies bas carbone.
- Soutenir la recherche et développer les formations pour accélérer la baisse des émissions et anticiper l’adaptation au changement climatique : avec des propositions concrètes sur la promotion de l’enseignement maritime, de la recherche polaire, et la préservation des compétences.
- Préserver les ressources halieutiques et la biodiversité pour protéger la santé humaine et environnementale : Avec des propositions concrètes concernant la pratique de la pêche durable et respectueuse des ressources halieutiques et des océans.
- Organiser, adapter, préparer nos territoires côtiers et nos infrastructures littorales : Avec des propositions concrètes sur l’adaptation au changement climatique et la résilience des territoires littoraux, sur la préservation et la valorisation du patrimoine maritime (matériel et immatériel), sur la lutte contre l’apparition des micropolluants et leurs effets à long terme sur la biodiversité, ou encore sur le soutien aux territoires ultramarins.
Une nouvelle fois, Emmanuel Macron s’est payé de mots ce week-end sur le sujet de l’écologie. Cet écart entre ses discours et ses actes - la loi Duplomb est l’exemple le plus récent - est absolument insupportable.
Sur les océans, la France doit être particulièrement exemplaire, il reste encore 2 ans pour que le Président de la République prenne enfin conscience de la nécessité d’une bifurcation écologique… même si malheureusement nous avons peu d’espoir.