Thème : Mobilité
Le droit à la mobilité est un combat politique profondément socialiste car c’est un combat pour l’égalité. Il pose la question de l’accès à l’emploi, de la lutte contre les inégalités territoriales et de la transition écologique. Face à l’urgence sociale et climatique, nous devons refuser la fatalité des inégalités de transport et développer des politiques ambitieuses pour que chacun puisse se déplacer librement, sans que cela ne soit une charge économique ou un fardeau environnemental.
Se déplacer est une nécessité quotidienne : pour aller travailler, étudier, accéder aux soins ou simplement participer à la vie sociale. Pourtant, en France, l’inégalité d’accès à la mobilité fragilise des millions de citoyens et le constat est sans appel.
Dans les grandes métropoles, l’offre de transports en commun existe, mais elle demeure malheureusement souvent imparfaite et onéreuse pour les plus précaires. Un travailleur payé au SMIC doit consacrer plusieurs dizaines d’euros par mois à son abonnement aux transports, un coût non négligeable dans un contexte où le pouvoir d’achat est en berne et où l’inflation ne cesse d’augmenter.
Dans les zones rurales et périurbaines, la situation n’est pas meilleure : aucune alternative crédible à la voiture individuelle n’existe véritablement. Ceux qui ne possèdent pas de véhicule ou qui ne peuvent pas payer les prix des carburants sont de facto exclus de l’emploi, des services publics, de la vie sociale, de plus en plus concentrés vers les centres urbains.
Les jeunes, les retraités et les publics en situation de précarité sont particulièrement touchés par ces injustices. Un jeune qui passe son permis aujourd’hui doit débourser des sommes colossales pour espérer être mobile. Une personne âgée vivant dans un village sans transport public devient totalement dépendante de son entourage.
Laisser la situation en l’état, c’est accepter que certains territoires et certaines catégories de la population soient condamnés à l’isolement et à la précarité. C’est aussi freiner la transition écologique en empêchant l’émergence de solutions de transport durables et accessibles.
C’est pourquoi nous devons défendre le droit à la mobilité par la création d’un véritable service public de la mobilité, inspiré de toutes les initiatives innovantes qui font leurs preuves, partout en France pour les décliner en projet global. Un investissement public massif et stratégique, une gratuité ciblée et une écologie qui protège les plus fragiles : voilà le projet que nous devons porter.
Il est de notre responsabilité, vis-à-vis des citoyens d’aujourd’hui et de demain, de faire de la mobilité un bien commun afin d’assurer à toutes et tous la liberté de se déplacer, sans que cela soit un luxe.
Ce combat, c’est un choix de société qui oppose ceux qui considèrent la mobilité comme un privilège à ceux qui la défendent comme un bien commun.
Ce combat ne peut pas être laissé ni à ceux qui privilégient les solutions de marché, ni à ceux qui laissent les fractures territoriales se creuser.
C’est combat, c’est un combat pour le progrès.
Ce combat, c’est définitivement un combat socialiste.
Nos propositions pour instaurer un véritable droit à la mobilité
→ Les socialistes s’engagent à mettre en place ou à tendre vers la gratuité du transport urbain pour les municipales de 2026
Plusieurs villes, soit dirigées par les socialistes soit où les socialistes contribuent aux exécutifs, se sont lancés dans ce chantier d’avenir, comme Montpellier ou Dunkerque.
L’exemple de Dunkerque est frappant. Aujourd’hui, son agglomération est la plus grande d’Europe à avoir mis en place un réseau de bus entièrement gratuit. Les résultats sont édifiants : depuis septembre 2018, la fréquentation est passée de 9,2 millions de passagers à 23,5 millions soit une hausse de 155% de fréquentation, avec un record établi à 93 151 personnes en une journée le 3 mars 2025.
Ce succès prouve que lorsqu’on supprime le frein financier, les citoyens s’emparent massivement des transports en commun, réduisant ainsi la place de la voiture en ville. Moins de voitures, c’est moins d’embouteillages, moins de pollution, un cadre de vie amélioré et un gain de pouvoir d’achat pour tous.
→ Les socialistes s’engagent à mettre en place un grand plan d’investissement pour les transports afin de faire baisser les prix pour les usagers
Le point principal de ce plan tiendra dans des investissements conséquents dans le ferroviaire. Il permettra de maintenir les lignes existantes à niveau grâce à des travaux d’entretien nécessaires mais aussi de rouvrir les lignes abandonnées, faute de moyen. Il sera ainsi possible de renforcer les transports en milieu rural et périurbain, qui sont des zones aujourd’hui carencées.
Le train est sans équivoque le moyen de transport le plus écologique et représente la meilleure alternative au transport routier et aérien. Il n’est cependant pas possible aujourd’hui qu’un citoyen puisse faire un aller-retour Beauvais-Milan pour 50€ en avion alors qu’il devra dépenser 84€ pour un aller retour Lille-Paris en train. Pour que cette alternative puisse être vraiment e cace, les prix ne doivent plus être un frein.
→ Les socialistes s’engagent sur des actions claires en faveur d’une transition écologique ambitieuse et socialement juste
En complément du développement massif de l’offre ferroviaire déjà évoquée, les flottes de bus peuvent représenter un complément intéressant. Néanmoins, ces dernières sont rarement écologiques. C’est pourquoi nous proposons de sortir des flottes de bus diesel très rapidement. Aussi, des mesures incitatives claires et fortes dans le développement de flottes qui roulent à l’électrique, l’hydrogène et au bio-GNV sont désormais indispensables.
Les entreprises aussi doivent participer à la transition. C’est pourquoi nous imposerons aux plus grandes d’entre elles et aux industries un plan de mobilité durable pour leurs salariés, afin d’encourager le télétravail et le recours aux mobilités partagées.
Contributeur :
Premier signataire : Grégoire PACCOU, secrétaire de la section PS de Dunkerque, membre du BF et CF du PS Nord
Signataires : BACHMANN Jean-Pierre, BAERT Fabrice, BALEZEAU Baptiste, BARON Pascal, BECQUET Jeanne, BEN MANSQUE Yassine, BENAISSA Fatiha, BIALSKI Claire, BIALSKI Daisy, BIALSKI Philippe, BIALSKI Simon, BITTNER Dominique, BITTNER Yolande, BOULOGNE Daniel, BOURGEOIS Hélène, BREARD Françoise, CAPILLI Sophie, CARBON Joël, CARRÉ Alain, CARRÉ Zoé, CASTELEYN Hélène, CHANFI Hassan, CNUDDE Roberto, COLLEWET Dominique, COLLEWET Mathieu, COLLEWET Dominique, DEFONTAINE André, DELAGRANGE François, DENAENE Julien, DENISE Monique, DEQUEKER Adeline, DEQUEKER Théo, DERUDDER Simone, DESCAMPS Justine, FABRE Marie, FORNARO Emma, FRANSSEN
François, GÉHIN Jean-Christophe, GUILBERT Thomas, GUILBERT Pauline, HOUZET Jean-Pierre, KHATAR Ali, LEROY Gautier, MAILLET-PRAUD Doriann, MARY Olivier, MATHIS Pascal, MUDARD Nathalie, NOLF Sophie-Anne, NOUVEAU Marianne, OLEK Edmond, OLEK Eliane, PACCOU Jocelyne, PICQUE Thierry, PLAISANT Frédérique, POIGNANT Manuel, VANDENSTEEN Marie, VERHEECKE Florian, VERSCHAVE Matthieu, WEENS François, WEIZSACKER Peter etc …