Pour un Parti socialiste qui représente toute la société, qui fait de la place aux femmes et aux jeunes


Thème : Renouvellement


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Contributions thématiques des Jeunes socialistes
pour le 80e Congrès du Parti socialiste

CONTRIBUTION 5

Selon une étude menée en 2011 par le CEVIPOF, 70 % des adhérents du Parti socialiste étaient des hommes, 61 % avaient plus de 50 ans et 64 % des adhérents disposaient d’un diplôme du supérieur. Ces proportions étaient assez similaires, voire exacerbées, chez les élus socialistes. Certes les lois sur la parité instituées par les socialistes ont permis un rééquilibrage en termes d’égalité de genre, tout comme le non-cumul des mandats a été important pour laisser la place à une nouvelle génération, mais il reste encore beaucoup à construire.


I. Un Parti socialiste qui fait de la parité une obligation stricte

À l’issue des élections législatives de 2022, le groupe socialiste à l’Assemblée nationale compte seulement 35% de femmes. Ce chiffre est équivalent pour le groupe socialiste au Sénat. S’il est difficile de compiler des données pour tous les maires socialistes, nous pouvons aisément deviner qu’ils doivent être pour une très large majorité des hommes. Si des avancées ont été obtenues, elles sont largement insuffisantes. La situation actuelle nous révolte.

Pourquoi donc le Parti socialiste compte plus d’élus que d’élues ? Plusieurs facteurs peuvent être identifiés. En premier lieu, le corps militant est déséquilibré au détriment des femmes. Ce qui implique moins de femmes s’exprimant, moins aux postes à responsabilité au sein des sections et des fédérations, moins candidates à des investitures et donc candidates face aux Françaises et Français. Ce phénomène démographique est une première base de compréhension. Il nous convient de le combattre et nous y reviendrons dans une troisième partie de cette contribution.

Mais en plus de cela, disons les choses : les femmes au sein de notre parti doivent parfois être confrontées à du sexisme, à des intimidations, à des agressions physiques ou verbales. Ces actes pénalement répréhensibles sont souvent accompagnés par des comportements infantilisants, qui visent à dévaloriser la parole des femmes. En 2022, ces comportements existent encore. Nous devons les

éradiquer. Dans ce combat, la direction actuelle du Parti socialiste a posé les premières pierres, et il convient de saluer le travail mené par la secrétaire nationale à l’égalité femme/homme. La mise en place d’une cellule d’écoute et d’accompagnement, ainsi que la commission compétente en termes de violences sexistes et sexuelles, a été un pas essentiel. Nous devons maintenant mieux faire connaître ces outils et les saisir dès que nécessaire. Nous ne tolérerons plus l’omerta. Nous ferons de notre parti, du Parti socialiste, un espace ouvert et accueillant pour les femmes, pour qu’elles puissent prendre des responsabilités sans devoir subir des discriminations du fait de leur sexe ou de leur genre.

Face à ce constat, les Jeunes socialistes proposent des mesures internes au parti comme à visée nationale pour féminiser notre parti, faciliter l’accession à des fonctions de responsabilité et d’élues aux femmes :

1. Lors des scrutins de liste, notamment lors des élections municipales ou des sénatoriales, au moins 40 % des têtes de listes doivent être des femmes. Cela permettra de lutter contre le phénomène qui vise à mettre un homme en première position, lui garantissant ainsi une place d’élu. Dans le cas où des listes supplémentaires apparaîtraient pour déroger à cette règle, les initiateurs de celles-ci devront être sanctionnés avec force.

2. Au sein de l’Assemblée nationale et du Sénat, tout parti politique qui ne disposerait pas d’au moins 40 % de femmes au sein de ses élus se voit supprimer l’entièreté de ses financements publics. Cette mesure, plus stricte que le système actuel de réduction du montant des financements publics si la parité n’est pas atteinte, serait une obligation de donner aux femmes les moyens d’être candidates, et non seulement dans des territoires difficiles pour la gauche. Cette proposition a été mise dans le débat par Julia Cagé, économiste, et permettrait de faire prendre conscience aux partis politiques qu’il est aujourd’hui impossible de laisser les femmes hors des cercles de décision.


II. Un Parti socialiste qui permet à la jeunesse de s’exprimer et de prendre des responsabilités

Le groupe socialiste à l’Assemblée nationale compte seulement 4 députés ayant moins de 40 ans, soit 13% de son effectif. Au Sénat, seul 1 sénateur du groupe socialiste a moins de 40 ans. Lors de leur prise de fonction en 2020, seuls 171 maires en France étaient âgés de moins de 30 ans, et nous ne pouvons dire combien d’entre eux sont socialistes. Contrairement à ce qui peut être dit ici ou là, cette situation n’a rien de normal. Comment d’une part se plaindre du peu d’intérêt que la jeunesse porte à la chose publique et à la vie politique, tout en considérant qu’il est légitime de la voir presque exclue de tous les centres de décision ?

Le schéma qui veut que la jeunesse passe par différents échelons internes au parti pour espérer se retrouver élue n’a plus de sens ni de signification aujourd’hui. Pour deux raisons : au sein du Parti socialiste, trop peu de responsables en fonction envisagent leur mandat comme un moment de transmission vers une nouvelle génération, laissant peu de places aux jeunes souhaitant s’investir fortement ; et cela empêche les jeunes le souhaitant de pouvoir apprendre, monter en compétence et se préparer à représenter la population par un mandat électif.

Le non-cumul des mandats a été une première avancée. Forçant certains élus à ne disposer que d’un seul mandat électif, il a permis de laisser une nouvelle génération accéder aux responsabilités, notamment dans les collectivités territoriales. Pourtant, ce mouvement a été trop timide. Il ne peut rattraper le retard, et le décalage, qui s’est creusé entre la jeunesse et les partis politiques, notamment le Parti socialiste. La jeunesse pourtant permet de se remettre en question, amène de nouvelles manières de militer, vient bousculer les routines établies et dynamiser nos instances. Un parti où la jeunesse n’a pas sa place est poussé à disparaître. Au contraire, une organisation où la jeunesse se sent écoutée, soutenue, où on lui donne le pouvoir de réaliser des initiatives prometteuses, peut avoir confiance dans son avenir.

Les Jeunes socialistes sont une organisation qui vise à former les moins de 30 ans au sein du Parti socialiste, qui leur permet, en autonomie, d’exprimer des positions politiques, qui a sa parole propre et peut ainsi agir directement sur la société. Pourtant, les Jeunes socialistes n’ont pas comme seule visée que de représenter la jeunesse de notre parti. Car les moins de 30 ans peuvent tout aussi bien agir au sein des Jeunes socialistes qu’au sein du Parti socialiste. Nous allons plus loin : nous pensons qu’ils le doivent, pour le futur de notre parti.

Nous proposons donc que puissent être discutées ces règles au sein du Parti socialiste, pour le rajeunir et le raccrocher aux aspirations de cette jeunesse qui souhaite s’engager mais s’interroge sur le lieu pour cela :

3. Nous proposons que la première adhésion au Parti socialiste pour un moins de 30 ans soit de deux euros. Depuis trop longtemps, nous disons qu’il faut « ouvrir les portes et les fenêtres », sans jamais traduire ces paroles en actes. Les jeunes sont une part de la population qui a peu de moyens, qui est souvent dépendante de ses parents. Permettre une adhésion à moindre coût, c’est permettre à plus de jeunes de venir militer avec nous, venir faire de la politique avec nous. C’est envoyer un message fort de bienvenue. Au-delà des jeunes, nous devons agir pour que la tarification des cotisations soit sociale, et prenne en compte la situation réelle des individus.

4. Instituons une limitation stricte du nombre de mandats dans le temps, et un non-cumul plus strict.

Nous proposons de limiter le nombre consécutif de toutes sortes de mandat électif à 3. Pour les sénateurs, ce chiffre doit être abaissé à deux, eu égard à la particulièrement disproportion de la représentativité en fonction de l’âge. Si ces conditions ne sont pas respectées, le Parti socialiste ne pourra donner d’investiture. Cette limitation stricte est nécessaire pour que les détenteurs de mandats électoraux au sein de notre parti ne l’envisagent pas comme leur appartenant, et pour les pousser à mettre en place dès leur prise de fonction les conditions de sa transmission à une autre génération.

Nous proposons que le seul mandat cumulable avec tous les autres soit le mandat de conseiller municipal. Ainsi, un maire par exemple ne pourra plus être conseiller régional ou départemental. La possibilité actuelle de cumul de deux mandats locaux n’est pas assez ambitieuse et empêche encore les jeunes de pouvoir s’investir sur leurs territoires.

5. Lors des élections à scrutin de liste, notamment régionales ou sénatoriales, instaurons l’objectif qu’au moins un candidat de moins de 35 ans soit en position éligible pour 5 candidats présents sur la liste. Cet objectif que nous fixons vise à inciter les fédérations, lorsqu’elles constituent les listes, à permettre à des jeunes souhaitant s’investir et se présenter devant les électeurs de pouvoir le faire. Naturellement, cela doit pouvoir se faire dans la mesure du possible et selon les modalités stratégiques du territoire. Les instances nationales du Parti socialiste rappelleraient, si besoin est, à certaines fédérations le non-respect de cet objectif.


III. Un Parti socialiste ouvert socialement, qui donne à chacun la possibilité de s’engager pour l’intérêt général

Un constat est sans appel et n’est plus à démontrer, les personnes faiblement qualifiées ont tendance à se mettre en retrait du jeu politique. Il en est de même au sein de notre parti où — comme rappelé en introduction — près des deux tiers des adhérents disposent d’un diplôme du supérieur alors que seulement 33 % de la population française a un diplôme supérieur au bac, selon l’Observatoire des Inégalités. Le second constat est que l’abstention électorale ne cesse de s’accroître, surtout dans les milieux populaires, à un tel point qu’elle est aujourd’hui le premier parti de France.

Du point de vue de l’accès aux mandats, on peut parler sans hyperbole d’exclusion politique des classes populaires tant les mandats électifs sont réservés aux individus issus de milieux sociaux favorisés. La défiance est massive et enracinée car les plus populaires ne peuvent accéder aux responsabilités politiques. La composition socioprofessionnelle actuelle des députés de l'Assemblée nationale est ainsi en faveur des hauts cadres et des professions intellectuelles supérieures avec 76 % de députés, alors que ces catégories ne représentent que 17 % de la population active.

À l’inverse, les 20,5 % d'ouvriers ne sont que 0,2 % à l’Assemblée. Notre parti ne constitue pas une exception à cela, bien au contraire. La lutte contre l’exclusion politique — et la lutte contre l’abstention — se joue dans un premier temps sur le terrain du militantisme en abordant la question de la place des classes populaires au sein de nos réseaux militants : absentes ou reléguées à des positions subalternes.

De notre capacité à retisser l’engagement militant des classes populaires et de porter leur voix dépend l’avenir politique de cette frange de la population, aujourd’hui contrainte à suivre les entreprises fascistoïdes. Face à cette montée de l’extrême- droite populiste il nous faut agir. Nous ne pouvons nous satisfaire de l’émergence de ces mandataires pseudo-populaires. Dès lors, nous devons être le moteur de ce renouvellement des cadres socialistes, afin de permettre une représentation réelle de l’ensemble de la société et de prétendre à gagner lors des prochaines échéances électorales.

IV. Modernisons nos cadres de fonctionnement pour les rendre plus horizontaux, permettre la féminisation et le rajeunissement du Parti socialiste

Nous devons faire cesser les comportements infantilisants et parfois dégradants à l’égard des femmes et des jeunes. Ceux-ci sont souvent justifiés par des positions hiérarchiques d’hommes plus âgés en fonction. Dans nos réunions, que ce soit en section ou en fédération, bien souvent, ce sont ces derniers camarades qui disposent du plus de temps de parole, qui se dressent en position de pouvoir – sinon de domination. Attachés au fonctionnement hiérarchique du Parti socialiste, qui permet le fonctionnement démocratique et les contre-pouvoirs internes, nous récusons toutefois les systèmes trop verticaux. Nous pensons qu’ils nourrissent les comportements précédemment pointés du doigt.

Arrêtons de considérer qu’il existe des grades au sein de notre parti. Nous ne sommes ni l’armée, ni la fonction publique. Un cadre fédéral n’a pas une voix qui doit compter plus qu’une jeune adhérente venant d’arriver au sein du parti. Ce qu’il a, c’est de l’expérience. Rappelons les évidences, car cela est aujourd’hui nécessaire. Faisons en sorte que notre parti soit attractif, qu’il soit accueillant, pour les femmes, pour les

jeunes, pour toutes celles et tous ceux qui se reconnaissent dans ses valeurs et souhaitent le renforcer.

Les Jeunes socialistes formulent donc les recommandations suivantes :

6. Généralisons, pour les débats internes au parti, la formule de la « controverse » que nous avions mis en place sur le Campus des Jeunes socialistes à Blois. Pourquoi ? Car en limitant la parole de tous les intervenants à quelques minutes seulement, la controverse les pousse à aller à l’essentiel, elle donne à chaque adhérent le même temps de parole, la même force dans le propos. Elle brise les hiérarchies et les relations de domination en interne de nos instances. La controverse, c’est le débat pur, l’échange par essence. Le « grand élu du coin » aura ainsi le même temps pour étayer son propos que la nouvelle adhérente.

7. Donnons la parole à celles et ceux qui en sont aujourd’hui privés. Pour la réunion de toutes les instances du parti, nous disons qu’il faut une alternance dans les prises de parole : une parité entre femmes et homme, mais aussi une meilleure représentation des jeunes. Cela doit être une règle, un impératif, constant.

***

Parce qu’elles sont motivées par la volonté de voir notre parti renaître, se réancrer dans la société et dans ses luttes actuelles, nous, Jeunes socialistes, sommes convaincus que ces propositions permettront d’améliorer le fonctionnement interne du Parti socialiste, pour plus d’inclusion et de renouvellement.


Premiers signataires :

Rémi Boussemart (59, AF JS, BN délégué aux idées et à la prospective, CF PS 59) Emma Rafowicz (Présidente des Jeunes socialistes)

Signataires :

Cédric Ardouin (37, AF JS, BN JS), Emma Boizot (43, AF JS, BN JS), Alexis Bouchard (35, AF JS, BN JS), Morgan Bougeard (75, BN délégué aux relations avec les partenaires), Yvain Bourgeat-Lami (75, SN aux fédérations des JS), Flavien Cartier (86, AF JS, BN JS, CN PS, conseiller municipal), Camille Castant (33, AF JS, BN JS), Benjamin Claudon (54, AF JS, BN JS), Léopold Comtet (71, AF JS, BN JS), Guillaume De Almeida-Chaves (31, BN JS, conseiller régional), Alexia Descours (69, BN JS),

Victoria Domenech (75, BN JS), Louis Estelle (04, BN JS, CN PS), Guillaume Girault (21, BN JS), Rémy Goubert (15, AF JS, BN JS), Rayane Guerboub (69, BN JS), Louis L’Haridon (95, AF JS, SN aux campagnes des JS), Basile Imbert (83, AF JS, BN JS), Pauline Le Fur (92, AF JS, BN JS, conseillère municipale), Garance Leroux (44, AF JS, Trésorière nationale des JS), Antonin Mahé (22, AF JS, BN JS, conseiller municipal), Joao Martins Pereira (94, AF JS, BN délégué à l’Europe et à l’international, SF PS 94), Charline Meyer (54, BN JS), Sarah Metennani (59, BN JS), Arthur Moinet (44, BN JS), Paul Rafroidi (95, BN JS), Thibaud Rosique (13, AF JS, BN JS, conseiller municipal), Anzil Tajammal (59, Secrétaire générale des JS), Joachim Taïeb (75, AF JS, BN JS), Gerard Andrieu (32, SF PS), Maxence Andrieux (69), Sam Arsac (FFE), Cyprien Asseh (59), Dominique Babe (69), Rudy Dimitri Bamanga (FFE), Jean Bellec (22), Théophile Bernard (FFE, AF JS), Léo Billiotel (75), Yannick Bré (35, SF PS), Hervé Brun (75, CA PS), Esteban Calles-Icard (04, AF JS), Gaëtan Canevet (49, CF JS), Quentin Capelli (32, BF JS), Camille Cauret (22, SF PS), Corto Centène-Bolognini (32, AF JS), Franck Charlier (71, 1er secrétaire fédéral), Luc Charpentier (12, SF PS), Philippe Chavanne (39, SDS), Antoine Chavant (23, AF JS), Maxime Clam (FFE, SF JS), Vincent Colin (27), Mélaine Compain (FFE), Christiane Constant (69, 1ère secrétaire fédérale, CN PS), Louis Daumal (75, BF JS), Arsène Dehec (59), Yannick Dejoie (75), Nicolas Délerin (35), Alain Delmestre (75, SNA), Michele Edery (69, CNE-CNE, SF PS, maire-adjointe, conseillère métropolitaine de Lyon), Ilyes El Othmani (75, SF JS), Thomas Escaig (92), Yacine Feradj (69, CF), Rémy Fleury (34), Stéphane Frioux (69, CF, Adjoint au maire), Rubens Froment (69, AF JS), Cyril Galle (59), Florent Gautier (75, SF JS), Michel Gelly- Perbellini (75, 1er secrétaire fédéral adjoint), Céline Hervieu (75, conseillère municipale), Albert Godsens (59, SF JS), Gilles Gony (75), Liliane Govart (59, CF PS), Jérôme Guedj (91, député, SN PS), Franck Guillory (75, BF), Elias H'limi (94), Lucas Hamidi (59), Maxime Hernandez (59), Arthur Job (59, SG JS), Jacques Kermen (22, SDS), Nadia Kharfallah (31, AF JS, BF PS, SF PS, CF PS), Marie Laloma (44), Alexandre Lacambre Zamora (31, SG JS), Chloé Laurent (75), Monique Le Clezio (22, BF PS), Philippe Le Goux (22, SF), Maël Le Pillouër (22), Aymerik Lemaire (62, CN PS, SF PS, AF JS), Sacha Loizeau (94, SF PS), Ézékiel Lucas (59, SF JS), Prince Maboussou (45, conseiller municipal), Mireille Massin (75), Renėe Mazéo (22, SF PS, conseillère municipale), Nora Mebarek (13, députée européenne, BN PS), Tristan Mitâtre (27, AF JS), Salomé Nicolas (92), Quentin Pak (69), Ahmet Polat (69, SF JS), Joelle Portier (60, SDS ,CF, BF), Baptiste Potenza (32), Sacha Prevost (69), Manon Projean (59), Sarah Proust (75, SN PS), Loïck Rauscher-Lauranceau (75), Thomas Raux (69), Antoine Ravard (22, BN PS, SN PS), Timothée Remy (51), Monique Robert (35), Maxime Rodrigues (87), Guillaume Seris (76, AF JS), Véronique Stéphan (75), Fabienne Stochement (75), Yannick Trigance (93, SN PS), Clément Trihan (35, SF JS, conseiller municipal), Paul Valentin (95), Alexandre Valin (59), Dylan Vitrant (59), Karim Ziady (75, CN PS).


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