Pour une nation de culture sportive


Thème : Sport


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Rouvrir la parenthèse des Jeux

L’été dernier, la France a connu des Jeux Olympiques et Paralympiques qui auront été de l’avis de toutes et tous une très grande réussite : tant du point de vue de leur organisation que du point de vue des performances sportives. Une ferveur inédite aura accompagné les semaines de compétition dans tout le pays, de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques au cœur de Paris à la cérémonie de clôture des Jeux Paralympiques à Saint-Denis.

Les Jeux furent un grand moment de fraternité et de fierté nationale, dans une période politique marquée par une instabilité forte. Plusieurs sondages, réalisés à partir de la mi-septembre 2024, ont mesuré l’impact positif des Jeux au sein de la population française, qui s’est notamment traduit par une volonté de faire plus de sport.

Ces Jeux ne pouvaient donc être une parenthèse. Mais force est de constater qu’ils le furent pour un Président de la République et son gouvernement qui refusèrent de porter une grand loi « Sport » en amont des Jeux et qui surtout firent le choix cet automne de réduire les crédits en faveur du sport dans le budget 2025, obérant toute possibilité de donner réellement corps à un héritage sportif, éducatif et sociétal des Jeux ambitieux et durable.

Pire encore, nous assistons depuis plusieurs semaines à une instrumentalisation du sport, sur le sujet de la laïcité notamment, pour diviser et exclure, quand la leçon de cet été aura été de constater à quel point le sport peut être fédérateur.

Tout l’enjeu pour les Socialistes est donc de rouvrir la parenthèse des Jeux Olympiques et Paralympiques, avec une conviction : il ne peut y avoir de projet socialiste pour notre pays sans projet socialiste sur la place du sport dans notre société.

 

Le sport, « fait social total »

Rappelons d’abord une évidence : le sport n’est pas intrinsèquement porteur de valeurs vertueuses. L’histoire montre à quel point il a pu être pensé par des mouvements nationalistes et réactionnaires et utilisé par des pouvoirs autoritaires et des dictatures comme un outil de division, de contrôle des corps et d’oppression. 

Les Jeux Olympiques et Paralympiques en ont d’ailleurs été l’illustration par le passé. Ceux de Paris 2024 ont en revanche montré que le sport pouvait également être porteur d’un message universel et inclusif, en cela fidèle à la Charte olympique qui fait de la pratique du sport « un droit de l’homme », qui ne peut faire l’objet de « discrimination d’aucune sorte ». La cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques du 26 juillet dernier aura été la plus belle des incarnations de l’esprit olympique défini dans la Charte précédemment citée comme exigeant « la compréhension mutuelle, l’esprit d’amitié, de solidarité et de fair-play ».

Convenons ensuite que le sport, par ses dimensions multiples, est un « fait social total » pour reprendre le concept développé par Marcel Mauss.

Le sport en France, c’est 60 % des personnes de 15 ans ou plus qui pratiquent une activité sportive au moins une fois par semaine ; plus de 15 millions de personnes licenciées à l’année ; plus de 300 000 équipements sportifs dans tout le pays ; une dépense publique totale d’environ 20 milliards d’euros ; et une filière sport et ses 144 000 entreprises qui représentent 2,6 % du PIB.

De nombreuses études ont évalué ce que chaque euro investi dans le sport permet d’économiser dans d’autres domaines : le « coût évité » de la pratique sportive en France est ainsi estimé entre 7,3 % et 9,6 % du PIB, relevant surtout du champ des dépenses de santé.

Ces chiffres s’expliquent par le coût très documenté que représentent aujourd’hui les fléaux contemporains que sont la sédentarité et l’inactivité physique. Dans son ouvrage Bougeons ! Manifeste pour des modes de vie moins sédentaires, l’ancien député socialiste Régis Juanico reprend l’expression de « bombe à retardement sanitaire » décrite par le Pr François Carré, qui se traduit par exemple par l’augmentation importante des maladies chroniques et du taux d’obésité, ainsi que l’effondrement de 25 % de la capacité physique des jeunes entre 1971 et 2011.

Au vu de la place qu’occupe déjà aujourd’hui le sport dans notre société et à la lumière de ce qu’une politique sportive ambitieuse peut apporter à notre pays, les Socialistes doivent se saisir du sport comme objet politique au cœur de leur projet. 

 

Le sport au cœur du projet des Socialistes

Ces dernières années, le Parti socialiste a été l’un des rares partis politiques à parler de sport pendant les échéances électorales. Ce fut le cas pour les élections européennes comme pour les législatives de 2024. 

Au-delà des programmes électoraux, il lui revient désormais de travailler à un projet qui décline sa vision et son ambition pour le sport, dans toutes ses dimensions, en vue des échéances municipales de 2026 et plus encore des échéances nationales de 2027.

Pour cela, les travaux des parlementaires socialistes sont précieux, comme les politiques publiques sportives portées par les collectivités et les élus socialistes partout en France.  Enfin, le projet des Socialistes pour le sport pourra s’appuyer sur l’expérience de ses très nombreux militants passionnés de sport.

Plutôt que de savoir si la France est une « nation de sport », que certains résument au positionnement de notre pays dans un tableau des médailles, les Socialistes doivent plutôt se fixer comme objectif de faire de la France une « nation de culture sportive », au sein de laquelle la pratique d’une activité physique ou sportive est au cœur de la vie de chaque Française et Français.

Cela passe par la promotion d’un concept clé développé au Canada : la « littératie physique », qui peut se définir comme « la motivation, la confiance, la compétence physique, le savoir et la compréhension qu’une personne possède et qui lui permettent de valoriser et de prendre en charge son engagement envers l’activité physique tout au long de sa vie ».

Mais cet objectif requiert un investissement public massif dans le sport et une mobilisation sans précédent du mouvement sportif dans son ensemble, afin de faire changer durablement les mentalités et permettre la pratique d’une activité physique ou sportive accessible et inclusive de la crèche à la retraite

 

Les priorités des Socialistes : le sport au carrefour des solutions

Cette contribution thématique vise à fixer de manière non exhaustive certaines des priorités des Socialistes en matière de sport.

1 % du budget de l’État pour le sport

Un projet sportif d’ampleur nécessite des moyens. Dans la loi de finances pour 2025, les crédits de l’État en faveur du sport représentent 0,2 % des crédits budgétaires, ce qui est dérisoire. Et la taxe sur les paris sportifs ne pourra durablement servir de ressource complémentaire quand on connaît les effets dramatiques des paris, notamment au sein de la jeunesse des quartiers populaires.

Un objectif ambitieux mais crédible est de viser la cible de 1 % des crédits budgétaires à l’horizon 2030. Pour être réellement tenu, il ne peut s’accompagner de coupes budgétaires de la part de l’État à destination des collectivités territoriales, car ces dernières sont de loin les premiers financeurs du sport.

Un Pass’sport universel et revalorisé

Les marges de manœuvre dégagées par les crédits publics supplémentaires pour le sport doivent servir à financer la montée en puissance du Pass’Sport selon les axes de la proposition du député socialiste Thierry Sother pour plus de sport et moins de sucre. Pour favoriser la pratique du sport pendant l’enfance et l’adolescence, elle propose :

  • La généralisation du Pass’sport pour tous les enfants et jeunes de 3 à 17 ans, sans conditions de ressources, d’un montant annuel de 75 euros ;
  • La bonification du montant du Pass’Sport pour atteindre 150 euros par an pour les enfants et jeunes en situation de précarité ;
  • L’inclusion des associations sportives des fédérations scolaires dans le périmètre du Pass’sport.

Une nouvelle ambition pour l’EPS et le sport scolaire

La revalorisation de l’éducation physique et sportive (EPS) constitue le socle du projet sportif des Socialistes. 

L’enseignement de l’EPS permet de transmettre une culture physique et sportive dès le plus jeune âge à tous les enfants. Comme l’écrit Guillaume Dietsch, enseignant en STAPS et agrégé d’EPS, dans son livre Les jeunes et le sport, « l’émancipation par l’EPS consiste à rendre progressivement l’élève autonome au niveau de sa motricité, lui donner les clés pour pouvoir pratiquer seul ou à plusieurs dans sa vie physique future ».

Cette revalorisation consiste en :

  • La fixation de quatre heures d’EPS hebdomadaires de l’école élémentaire au lycée ;
  • Le renforcement de la place de l’EPS dans la formation initiale des enseignants du premier degré.

Ces priorités doivent nécessairement s’accompagner d’une augmentation des moyens humains et financiers des filières STAPS à l’université, qui ont notamment pour objet de former les professeurs d’EPS. 

Par ailleurs, la généralisation progressive d’une association sportive scolaire dans chaque école est indispensable.

Enfin, la revalorisation de la place de l’EPS à l’école n’est pas contradictoire avec le maintien de dispositifs comme celui des 30 minutes d’activité physique quotidienne, à condition qu’ils soient des compléments à l’EPS et non des substituts.

Un sport pour toutes

L’égalité réelle dans le sport reste à conquérir, avec une inégalité persistante d’accès au sport entre les femmes et les hommes et des pratiques sportives parfois dictées par des stéréotypes de genre. Par ailleurs, la gouvernance du sport est d’abord une histoire d’hommes et la médiatisation des compétitions féminines reste marginale.

Cet état de fait n’a rien d’inéluctable. Socialistes donc féministes, nous devons porter :

  • Un plan de soutien pour le développement des sections mixtes et féminines au sein des clubs dans les zones carencées ;
  • La sanctuarisation d’une partie du budget de l’Agence nationale du Sport en faveur du développement de la pratique féminine ; 
  • Un travail de fond sur le modèle économique du « sport féminin » afin de permettre une égalité réelle et de tendre vers un financement égalitaire à tous les échelons ;
  • Le contrôle de l’application de la loi du 2 mars 2022 en matière de respect de l’exigence de parité dans les instances dirigeantes du sport ;
  • La fixation d'une part plancher de diffusion des compétitions sportives féminines à 40 % du total du contenu sportif diffusé.

Un Plan Léo Lagrange en matière d’équipements sportifs

Notre pays compte plus de 300 000 équipements sportifs, inégalement répartis, majoritairement vieillissants et ne répondant plus aux exigences de sobriété énergétique.

Les Socialistes doivent s’inscrire dans l’ambition portée par Léo Lagrange, chargé des Sports pendant le Front Populaire. C’est ainsi un plan qui met chaque école de la République à 15 minutes maximum d’un gymnase et à 30 minutes d’une piscine qui doit être porté, avec une priorité donnée aux territoires carencés, notamment en Outre-mer, dans les zones rurales et les quartiers politique de la ville.

Ce plan doit comporter un volet en matière de rénovation énergétique des équipements existants, notamment dans les universités, avec l’objectif de développer des m2 sportifs supplémentaires quand cela est possible. Pour cela, les collectivités territoriales doivent être accompagnées à hauteur de 100 millions d’euros par an.

Vers une société de la prévention par l’activité physique : le développement du sport-santé-bien-être

Les effets délétères de la sédentarité et de l’inactivité physique ont été rappelés plus haut. Les Socialistes doivent défendre :

  • La promotion d’une activité physique durable, basée sur des mobilités actives, du design actif dans l’espace public et des espaces et territoires inclusifs ; 
  • Le prise en charge financière par l’Assurance maladie de l’activité physique adaptée, avec comme première étape le remboursement de la consultation médicale spécifique de prescription ;
  • L’ouverture d’une maison sport-santé dans au moins chaque bassin de vie, pensée comme le guichet unique de la prévention par l’activité physique adaptée.

L’héritage des Jeux Paralympiques de Paris 2024

Les premiers Jeux Paralympiques d’été organisés par notre pays ont été un réel succès, donnant le temps des compétitions une visibilité inédite au parasport. La flamme ne doit pas s’éteindre et suppose :

  • Un meilleur accompagnement des jeunes en situation de handicap avec le développement des activités physiques adaptées à l’école, dotée d’infrastructures et de matériels adaptés ;
  • Le contrôle de l’application de la loi du 2 mars 2022 en matière de nomination d’un référent pour les activités physiques et sportives au sein des établissements sociaux et médicaux-sociaux ;
  • L’application du taux réduit de TVA pour les matériels parasportifs ;
  • La labellisation de 20 000 clubs inclusifs d’ici à 2030 ;
  • Le développement de spécialités « Handisport, sport adapté, sport inclusif » au sein des composantes STAPS ;
  • La diffusion régulière de parasport dans les médias.

Un projet pour toutes les actrices et tous les acteurs du sport

Quand on parle de sport, on pense immédiatement aux sportives et aux sportifs, et notamment à celles et ceux de haut niveau. Beaucoup de ces derniers connaissent des situations de précarité qui sont trop souvent sous-estimées. Leur statut doit davantage être protecteur, en particulier pendant les périodes de maternité et de paternité et en matière du calcul des droits à la retraite.

Les clubs qui portent un projet social et éducatif doivent bénéficier d’un soutien financier adapté et durable dans le temps. Ces structures sont parfois les seuls lieux de sociabilité dans leurs territoires d’implantation.

Mais ce serait une faute d’oublier celles et ceux qui contribuent à la beauté du sport, en particulier les bénévoles et les supporters.

S’agissant des bénévoles, qui sont essentiels à tant d’associations sportives au quotidien, deux mesures peuvent être portées pour soutenir leur engagement :

  • La transformation de la réduction d’impôt pour frais engagés dans le cadre d’une activité associative en crédit d’impôt, afin de bénéficier également aux bénévoles non imposables ;
  • L’attribution de trimestres de retraite après au moins dix années de bénévolat et le cumul d’un certain nombre d’heures de bénévolat par an.

S’agissant des supporters, une autre contribution thématique développe spécifiquement des propositions sur le sujet.

Jeux d’hiver 2030 : quel modèle ?

L’organisation des Jeux d’hiver en 2030 doit être l’occasion de repenser leur modèle, de plus en plus percuté par le changement climatique.

Pour cela, deux écueils doivent être évités : vouloir reproduire les Jeux d’avant, qui conduira à une empreinte écologique disproportionnée de l’événement, et vouloir instrumentaliser les Jeux et leur gouvernance à des fins politiques. À ce stade, rien ne dit qu’ils seront évités.

Aux Socialistes de proposer un autre chemin !


Contributeurs :

  • Olivier Faure – Premier Secrétaire du PS et Député de Seine-et-Marne – 77
  • Boris Vallaud – Président du groupe Socialistes et apparentés et Député des Landes – 40
  • Patrick Kanner – Président du groupe Socialiste, Écologiste et République et Sénateur du Nord – 59
  • Laurence Harribey – Sénatrice de la Gironde – 33
  • Éric Kerrouche – Sénateur des Landes et Secrétaire national en charge des institutions – 40
  • Jean-Jacques Lozach – Sénateur de la Creuse – 23
  • Corinne Narassiguin – Sénatrice de la Seine-Saint-Denis et Secrétaire nationale du PS en charge de la coordination et des moyens du parti – 93
  • Christophe Proença – Député du Lot – 46
  • Emma Rafowicz – Députée européenne et Présidente des Jeunes Socialistes – 75
  • Claudia Rouaux – Députée d’Ille-et-Vilaine - 35
  • Thierry Sother – Député du Bas-Rhin et 1er Secrétaire fédéral du Bas-Rhin – 67
  • Régis Juanico – Conseiller départemental de la Loire – 42
  • Ninuwé Descamps – Secrétaire nationale en charge de la veille contre l'extrême droite – 83
  • Samira Laal – Secrétaire nationale en charge du handicap et de l’inclusion – 62
  • Marc Sadoun – Secrétaire national du PS en charge de la vie interne – 75
  • Antoine Pelissolo – 1er Adjoint au Maire de Créteil et Secrétaire national du PS en charge de l'hôpital –94
  • Cécilia Gondard – Secrétaire nationale adjointe en charge du nouveau modèle de développement – FFE
  • Thomas Godard – Membre du Conseil national – 92
  • Richard Bouigue – 1er Adjoint à la Maire du 12ème arrondissement de Paris – 75
  • Thierry Trijoulet – 1er Adjoint au Maire de Mérignac et 1er Secrétaire fédéral de Gironde – 33
  • Oulematou Ba-Tall – Adjointe au Maire de Tours – 37
  • Laurent Chantrelle – Adjoint au Maire de Sevran et Secrétaire de section – 93
  • Fabien Guichou – Maire-adjoint de Foix – 09
  • Mathieu Hazouard – Adjoint au Maire de Bordeaux et Secrétaire national adjoint du PS en charge des fractures numériques – 33
  • Ali Mohamed Mohamed Ahamada – Adjoint au Maire de Villeurbanne et Secrétaire de section - 69
  • Jennifer Pedrazo – Adjointe au Maire de Sevran – 93
  • Marielle Rengot – Adjoint au Maire de Lille et Membre du Conseil national – 59
  • Éric Thomas – Adjoint au Maire de Tours – 37
  • Karim Ziady – Conseiller de Paris délégué à la Maire de Paris et Membre du Conseil national – 75
  • Isabelle Dahan – 1er Secrétaire fédérale adjointe et Conseillère municipale de Bois-Colombes – 92
  • Vincent Duchaussoy – 1er Secrétaire fédéral de Seine-Maritime et Conseiller municipal de Déville-les-Rouen – 76
  • Claire Durand – Secrétaire fédérale du Rhône et Conseillère municipale de Bron – 69
  • José Cervera – Conseiller municipal de Cestas – 33
  • Claudie Hallard – Conseillère municipal déléguée de Chambray-lès-Tours – 37
  • Christophe Piercy – Conseiller municipal de Saint-Denis – 93
  • Zaïnaba Saïd Anzum – Conseillère départementale déléguée – 93
  • Joaquim Timoteo – Conseiller départemental des Hauts-de-Seine – 92
  • Estelle Picard – Membre du Conseil national – 79
  • Fanny Pidoux – Membre du Conseil national – 45
  • Laure Aourir – Membre du Conseil fédéral – 75
  • Louis Bichebois-Delhief – Secrétaire de section – 89
  • Simon Blin – Secrétaire fédéral – 41
  • Marc Cachard – Secrétaire de section – 69
  • Gaëtan Canevet – Animateur fédéral des JS – 49
  • Thibaut Fouet – Secrétaire fédéral – 14
  • Yves Le Pape – Membre du Conseil fédéral – 69
  • Théard Pham – Membre du Conseil fédéral – 65
  • Philippe Quéré – Secrétaire de section – 95
  • David Stefanelly – Secrétaire de section – 78
  • Pierrick White – Trésorier fédéral – 52
  • Karim Belaïd – 02
  • Leinka Benacin – 75
  • Romain Blachier – 69
  • Lilian Brayat – 35
  • Jean Claude Chebrou – 63
  • Ernestine Cissé – 91
  • Jules Couvez – 75
  • Alexia Daniel – 63
  • Guillaume Dietsch – 75
  • Gauthier Dufossez – 69
  • Thibault Flamant – 69
  • Cyril Le Pont – 63
  • Baptiste Lebon – 63
  • Isabelle Maintigneux – 92
  • Jean-Claude Maurin – 26
  • Florent Mella – 17
  • Caroline Racine – 57

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