Animation : Jérôme Saddier, co-animateur du groupe des experts du Parti socialiste, président du Crédit Coopératif, d’ESS France et d’Avise, administrateur de France active
Intervenant·e·s :
- Johanna Buchter, membre du groupe des experts du Parti socialiste, haut fonctionnaire, secrétaire de section du Parti socialiste de Nevers Agglomération ;
- Jean-Luc Gleyze, président du conseil départemental de la Gironde, président des Départements de Gauche de l'Assemblée des Départements de France ;
- Sandrine Runel, adjointe au Maire de Lyon, déléguée aux solidarités et à l'inclusion sociale.
Résumé
Ce débat initié par le groupe des experts du PS revenait sur la construction de la position du BN à propos de la mise sous condition du RSA et plus généralement de la philosophie portée par la réforme « France Travail ».
Si le contrat d’engagement de l’allocataire n’est pas une nouveauté et date de la création du RSA en 2009, cette réforme accentue le poids du contrôle dans le travail social en fixant une exigence pour tous de 15h hebdomadaires « d’activité » et en donnant la main à Pôle emploi pour engager des sanctions automatiques sans considération pour les difficultés individuelles (problème de santé, garde, transport).
Surtout, les conséquences d’une privation de RSA font de ce nouveau régime de sanction une potentielle catastrophe pour les personnes concernées : 25% des allocataires du RSA sont des travailleurs pauvres et plus généralement, les 2/3 des bénéficiaires de minima sociaux sont en dessous du seuil de pauvreté.
Il y a au contraire nécessité de parier massivement sur le travail social pour accompagner les plus fragiles, de soutenir les métiers du lien et lutter contre leur privatisation, et enfin de proposer une réelle garantie d’emploi impliquant les acteurs de territoires.