Après le deuxième référendum sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie de ce 4 octobre qui a vu une victoire du « non » à l'indépendance et une progression du « oui » à l'indépendance, le Parti socialiste salue d'abord l'élan civique qui a vu la participation progresser de façon importante. C’est une leçon de démocratie pour tous en ces temps où l'abstention bat des records à chaque consultation.
Cette poursuite du processus initié par Michel Rocard puis Lionel Jospin, qui a survécu à toutes les alternances est la garantie d’une solution démocratique, pacifique et inclusive.
Le Parti socialiste salue l'ensemble des forces politiques, loyalistes ou indépendantistes, qui ont fait preuve de responsabilité et de dignité dans un débat qui peut inquiéter une certaine partie de la population.
La bonne tenue du vote et la clarté des résultats permet d'envisager sereinement la suite.
Un troisième référendum est possible pour constituer un nouveau rendez-vous et il faudra maintenir ce climat de concorde qui fait honneur à chacun.
C’est l’occasion d’un pas supplémentaire dans la maturation des deux projets et rien ne doit entraver cette marche, ni les crispations identitaires ni les vieilles lunes coloniales.
Plus globalement, et parce que ce référendum est regardé dans les outre-mers au-delà de son enjeu institutionnel, la France doit renforcer son engagement dans la lutte contre les inégalités, les discriminations, les précarités sanitaires, la crise économique et le sentiment de relégation en appliquant toutes les dispositions de la loi sur l'égalité réelle.
Elle doit aussi s'engager dans une réelle mise en œuvre du principe de différenciation, reposant sur l'expérimentation et l'adaptation locale des normes dans les territoires ultramarins.
- Dimanche 4 octobre 2020