Rencontre du 10 décembre à l’Elysée : courrier du Parti socialiste à E. Macron

Paris, le 9 décembre 2024




Monsieur le Président de la République, 

Nous avons échangé vendredi dernier sur la grave crise politique que traverse notre pays. Nous avons l’expérience d’un parti qui a gouverné, et nous avons la conviction que seuls le dialogue républicain et la confrontation des points de vue peuvent nous permettre de trouver une issue à cette situation de blocage préjudiciable aux Françaises et aux Français.

Vous nous conviez de nouveau demain à l’Élysée. En cohérence et en responsabilité, nous nous rendrons à cette invitation, avec les forces de gauche et écologistes.

Nous voulons par honnêteté envers les Français vous dire dans quel état d’esprit et à quelles fins nous nous rendons à votre invitation. Nous viendrons dialoguer et porter nos exigences pour construire un nouveau chemin. Elles sont au nombre de trois. 

Tout d’abord, nous défendrons de nouveau la nomination d’un Premier ministre de gauche, légitime, car les électeurs ont placé la gauche en tête aux élections législatives. Il lui reviendra d’organiser le travail et de rendre possibles les compromis. 

En second lieu, nous conditionnerons une hypothèse d'accord de non-censure et de non usage du 49.3 à un véritable changement de cap politique, qui tienne compte des chantiers prioritaires portés par le Nouveau Front Populaire, c’est à dire des préoccupations premières des Françaises et des Français : sur les retraites, sur le pouvoir d’achat, sur la justice fiscale, sur la préservation de nos services publics que défendent notamment nos élus hexagonaux et ultra-marins, sur le logement, la santé, l’éducation, la sécurité, sur le soutien à nos agriculteurs, sur la transition écologique, … C’est là que se situe l’intérêt général. Et nous resterons fidèles à ce mandat que nous ont confiés nos électeurs. 

Enfin, nous ne participerons en aucun cas à un gouvernement qui serait dirigé par un Premier ministre de droite. Pas plus que nous ne soutiendrons le principe d’un gouvernement technique.

Voilà l’état d’esprit qui nous anime. Nous restons ouverts au dialogue, afin de pouvoir répondre à l’inquiétude des Françaises et des Français. C’est la seule boussole qui guidera notre position et nos échanges demain.

Nous vous prions de recevoir, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre haute considération.

Olivier FAURE, Premier secrétaire du Parti socialiste
Johanna ROLLAND, Première secrétaire déléguée du Parti socialiste
Nicolas MAYER ROSSIGNOL, Premier secrétaire délégué du Parti socialiste
Hélène GEOFFROY, Présidente du Conseil national du Parti socialiste
Boris VALLAUD, Président du groupe Socialistes et apparentés à l’Assemblée nationale
Patrick KANNER, Président du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain du Sénat
Nora MEBAREK, Cheffe de la Délégation française socialiste et écologiste au Parlement européen


Monsieur le Président de la République
Emmanuel Macron
Palais de l'Elysée
55 rue du Faubourg Saint-Honoré
75008 PARIS

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    commented on Rencontre du 10 décembre à l’Elysée : courrier du Parti socialiste à E. Macron 2024-12-12 21:35:24 +0100
    « Bise art, vous avez dit bise art? Comme c’est bise art» du bon biaiser politique de ceux qui ne mentionnent rien du changement du socialiste en “sot sa liste”: le « pacte de non-censure » avec Gabriel Attal et Bruno Retailleau

    https://linsoumission.fr/2024/12/10/bompard-interview-humanite/

    “Dans le programme du NFP : abrogation de la réforme des retraites, augmentation du SMIC, hausse des salaires… Mais croyez-vous qu’il soit possible d’obtenir un accord sur cette base avec Gabriel Attal ?”

    “Certains sont prêts à brader le programme du NFP pour rentrer dans une grande coalition sur la base d’un programme minimal de gouvernement, et ce serait une trahison du mandat que nous ont confié les électrices et les électeurs. "

    “le « pacte de non-censure » avec Gabriel Attal et Bruno Retailleau reviendrait à renier en bloc le programme du NFP, pourtant signé en juin par les dirigeants du PS, du PCF et d’EELV, et par voie de conséquences, reviendrait à trahir les électeurs et à détruire le NFP. "

    “Lorsque Olivier Faure dit qu’il est prêt à renoncer à l’abrogation de la retraite à 64 ans pour une conférence de financement au bout de laquelle on verra ce qu’on décide, nous ne sommes pas d’accord. Il y a une majorité à l’Assemblée pour voter l’abrogation. Pourquoi y renoncer ?”
    commented on Rencontre du 10 décembre à l’Elysée : courrier du Parti socialiste à E. Macron 2024-12-12 21:12:22 +0100
    « Bise art, vous avez dit bise art? Comme c’est bise art» du bon biaiser politique de ceux qui ne mentionne rien de cette grande coalition nous cachant le retour au bercail des enfants terribles du socialisme à la Hollande: Macron, Atal, Borne, de la grande lessive du capitalisme rose à la grande coalition du “capitulationnisme” NFPétainiste :

    https://linsoumission.fr/2024/12/10/tribune-nfp-contre-coalition-macron

    “À 14 heures, les dirigeants du NFP – à l’exception de LFI habitué à déjouer les coups de force d’Emmanuel Macron – ont tous accepté de rencontrer le chef de l’État. Un piège évident en ce qu’une alliance ou un pacte avec les macronistes et la droite aboutirait à renier le programme du NFP, et donc à trahir les électeurs et les soutiens à cet accord dans le peuple. L’Insoumission retranscrit dans ses colonnes leur appel à refuser toute coalition avec Macron et la droite. Leur pétition est disponible pour signature en cliquant sur ce lien” : https://www.change.org/p/appel-contre-une-grande-coalition?recruiter=1359859263&recruited_by_id=31040240-b6ef-11ef-8d3f-db51838b13cb&utm_source=share_petition&utm_campaign=share_for_starters_page&utm_medium=copylink « Toute association de la gauche au Macronisme […] aurait pour conséquence inéluctable de laisser au Rassemblement national le rôle facile de seul opposant, et lui ouvrirait définitivement les portes du pouvoir » fidèle à sa ligne antidémocratique et autoritaire, et décidée à prolonger ses politiques malgré leurs effets délétères sur tous les plans, Macron joue une autre carte : celle d’une « grande coalition » qui renouerait avec le « ni droite ni gauche » au cœur de sa première campagne électorale."
    Que font les socialistes pour empêcher cette nouvelle infamie de la Macronie qui ne fait que dépasser la borne sur l’autoroute du pouvoir qui ne rapporte plus qu’aux riches de leur pouvoir sans borne?