– Mardi 15 octobre 2024
6 ans après #MeToo, la question des violences sexistes et sexuelles (VSS) revient à intervalles réguliers dans l’actualité médiatique.
La révolution #MeToo, c’est celle des victimes qui ne se sentent plus seules, celle des victimes qui parlent, celle des victimes qui ont toujours parlé et qu’on écoute enfin. Mais la route est encore longue pour garantir la justice.
Le ministère de l’Intérieur indique avoir enregistré, en 2023, 114 000 plaintes pour violences sexuelles. On estime que sur 100 viols commis, seuls 1,3 aboutit à une condamnation. De plus, 65 % des victimes de féminicides avaient pourtant saisi la police ou la justice, souvent à maintes reprises.
La question des violences sexistes et sexuelles concerne l’ensemble de notre société, y compris les organisations politiques.
Elle renvoie à chacune et chacun la responsabilité de prendre conscience de l’ampleur de ce phénomène et d’agir concrètement pour y répondre.
Les victimes ne doivent plus jamais se sentir seules dans leur combat pour se défendre.
Pour sa part, le Parti socialiste a, depuis plusieurs années, engagé des initiatives pour que les victimes soient écoutées :
- La mise en place de formation des cadres et des militant·es, pour comprendre les enjeux et les mécanismes des VSS, connaître les processus et dispositifs d’accompagnement. Ces formations doivent devenir obligatoires ;
- Une cellule d’écoute, avec des personnes formées et une expertise dans leurs parcours professionnels ou militants ;
- Une commission de lutte contre le harcèlement et les discriminations, pour traiter, entre autres, des cas de VSS et emporter une décision du parti.
Notre parti, qui est féministe, doit être exemplaire notamment vis-à-vis de ses cadres et de ses adhérent·es. Ce combat doit être mené par toutes et tous et non être délégué à quelques militantes.
Le soutien aux victimes doit être clair et unanime qu’on soit élu·e en responsabilité, ou qu’on milite dans les territoires.
Parce que le combat contre les violences sexuelles et sexistes nécessite un effort constant, le Bureau national décide que :
- Chaque nouvel·le adhérent·e se voit proposer une formation aux violences sexuelles et sexistes dès son arrivée dans notre organisation ;
- Tout·e membre des instances nationales est dans l’obligation de suivre une de ces formations ;
- Tout·e candidat·e à une élection au nom du Parti socialiste sera dans l’obligation de suivre une de ces formations ;
- Ces obligations sont inscrites dans le Règlement intérieur du parti.
Les secrétariats nationaux à l’égalité Femmes-Hommes et à la formation interne veilleront à ce que la lutte contre les VSS reste une priorité de notre parti, ce qui implique la formation des potentielles futures candidates, la formation de tous les militants y compris le ou la premier·e d’entre eux, sur la prévention des VSS, la pérennisation et l’opérationnalisation de la cellule d’écoute et de la commission de lutte contre le harcèlement et les discrimination, afin que tous les signalements puissent être traités efficacement.
Afin d’aller au bout de la révolution féministe que nous sommes en train de vivre, chaque militante et militant, chaque cadre, chaque élu·e de notre parti doit se sentir investi de cette lutte collective.