« Vous n’avez que 2 solutions : le retrait, ou le retour au jugement du peuple. »

Dans un contexte de crise sociale et politique, Olivier Faure a souhaité interpeller la première ministre ce mardi 21 mars 2023. 

 

« Vous n’avez ni majorité populaire ni majorité à l’Assemblée. »

La majorité relative est affaiblie. À neuf voix près, le gouvernement pouvait être renversé par une motion de censure transpartisane ce lundi 20 mars 2023. « Par son obstination, le président de la République a conduit le pays dans une impasse sociale mais aussi politique », a souligné Olivier Faure, rappelant que « 80% des sondés déclaraient souhaiter que votre gouvernement tombe. » Ni au sein de l'hémicycle, ni dans la rue, le gouvernement n’est majoritaire : « la seule unité que vous réalisez, c’est contre vous. »

« Cette colère, c’est celle du monde du travail. »

Olivier Faure a tenu à rappeler pour qui se battait l'ensemble de la gauche et des écologistes. Applaudis le temps du confinement puis rapidement oubliés par le gouvernement, les premiers de corvées demandent « maintenant d’être respectés. » 

« Que valent vos grands discours sur la valeur travail quand vous ne donnez aucune valeur au travail ? » 

 

« Puisque le président aurait annoncé ne souhaiter ni remaniement ni dissolution ni référendum, il ne reste que le retrait.  »

Le gouvernement est dans une impasse. Et puisque le président ne souhaite ni remaniement, ni dissolution, ni référendum, Olivier Faure a appelé « au retrait » de la réforme injuste et brutale des retraites. 

 

Pour retrouver la question au gouvernement d'Olivier Faure en intégralité, c'est ici ⤵️

 

Seul le prononcé fait foi

 

Madame la Présidente, mes chers collègues,

Madame la Première Ministre, 

Par son obstination, le président de la République a conduit le pays dans une impasse sociale mais aussi politique. Vous n’avez ni majorité populaire ni majorité à l’Assemblée comme vous l’avez-vous-même avoué en reconnaissant à la télévision que « le compte n’y était pas ». 

Vous êtes en train de fracturer notre pays et la seule unité que vous réalisez, c’est contre vous. Rendez-vous compte, hier, 80% des sondés déclaraient souhaiter que votre gouvernement tombe.

Votre mépris et votre brutalité entraînent en écho des manifestations auxquelles participent de très nombreux jeunes. Le retour des pelotons voltigeurs, la présence d'unités de police qui ne sont pas formées au maintien de l’ordre, inquiètent ou devraient nous inquiéter toutes et tous. Ce sont des enfants qui manifestent et qui font face à des méthodes qui ont radicalement changé depuis une semaine.

Qu’attendez-vous pour entendre les Français ? Le chaos pour incarner l’ordre ? Attendez-vous un drame pour que vous conveniez que vous n’avez pas de majorité sur cette réforme ? Vous jouez avec le feu.

Cette colère ne s’arrêtera pas. Vous ne pouvez pas attendre que cela passe. Ça ne passera pas.

Cette colère, c’est celle du monde du travail.

Les premiers de corvée que vous avez vous-même célébrés pendant la crise sanitaire. Ils demandent maintenant à être respectés et tous ici, socialistes, communistes, écologistes, insoumis nous nous battrons pour qu’ils le soient effectivement.

Que valent vos grands discours sur la valeur travail quand vous ne donnez aucune valeur au travail ? 

Pour sortir du blocage, vous n’avez plus d’autre choix que le retrait ou le retour au jugement du peuple. Puisque le président aurait annoncé ne souhaiter ni remaniement ni dissolution ni référendum, il ne reste que le retrait. Alors ce que Jacques Chirac avait compris, vous devez le faire maintenant.

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