« Pour tous ceux qui vont devoir attendre deux ans de plus, ce sont deux ans de trop. Deux années d’humiliation. »

Le lundi 13 mars 2023, Olivier Faure s’est rendu à Savigny-le-Temple lors d’une réunion publique pour combattre la réforme des retraites du gouvernement. Le Premier secrétaire du Parti socialiste a tenu un match à domicile contre cette réforme injuste, illégitime et brutale aux côtés du monde syndical et politique : 

  • Clémentine Autain - députée LFI-Nupes de Seine-Saint-Denis,
  • Sabrina Sebaihi - députée EELV-Nupes des Hauts-de-Seine, 
  • Marie-Line Pichery - maire de Savigny-le-Temple,
  • Michel Bisson - maire de Lieusaint et Président de Grand Paris Sud,
  • Patrick Masson - Secrétaire général de la CGT de Seine-et-Marne,
  • Gérard Bernheim - représentant de la CFDT retraités.

 

« Nous ne voulons pas faire le chemin à l’envers. »

 

Le Premier secrétaire est d’abord revenu sur l’histoire du droit à la retraite dans l’Humanité. « La marche de l’histoire qui a commencé il y a quelques millénaires, connaît une accélération formidable depuis à peine moins d’un siècle » Cette marche de l’histoire a connu deux marqueurs fondamentaux dans notre pays. 

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Ambroise Croizat, membre du Conseil national de la Résistance, promulgue « la grande conquête du XXe siècle : la retraite pour toutes et pour tous. » Quarante ans après, « en 1982, la gauche avec François Mitterrand, fait passer la retraite de 65 ans à 60 ans. » Et quarante ans plus tard, le gouvernement « nous demande de faire le chemin inverse. Sa volonté n’est pas de continuer cette marche en avant, cette marche de l’humanité. Au contraire, il veut faire régresser tout ce que nous avons conquis ensemble. » Le Premier secrétaire refuse de faire le chemin à l’envers.

 

« Il y a deux visions du monde qui s’affrontent. Celle des libéraux, qui considèrent que le profit doit tout conditionner, partout et en tous lieux. Et la nôtre, celle de prolonger les conquis sociaux qui permettent à toutes et à tous de rester debout. »

 

Avec l’hypothèse d’un déficit, le gouvernement cherche à faire peur aux Françaises et aux Français, et en première ligne aux retraités actuels. Pourtant, des alternatives existent à la réforme des retraites pour combler le déficit hypothétique de 12 milliards d’euros. C’est ce que le Premier secrétaire a tenu à expliquer hier à Savigny-le-Temple. « Si les femmes étaient payées à égalité avec les hommes, et non pas 20 % de moins, le problème du déficit serait déjà réglé : et permettrait déjà 12 milliards de rentrées de cotisations. » Si Olivier Faure a mis moins d’une minute pour trouver une alternative à la réforme des retraites, il a également fait démontré que plusieurs solutions pouvaient être envisagées : la taxe sur les superprofits, le ciblage des exonérations de cotisations ou encore une hausse modeste des cotisations patronales.

Certes l’argent n’est pas magique, a convenu le Premier secrétaire. Mais le président « a décidé de le prendre dans les poches des Françaises et des Français les plus modestes plutôt que dans celles des grandes fortunes et du CAC 40. C’est un choix politique. Pas une fatalité. »

 

« Nous avons déjà été un frein à la montée de l’extrême droite. Maintenant, nous avons besoin d'être une alternative. »

 

À la fin de son discours, le Premier secrétaire a rappelé l’enjeu primordial qui se tient face à nous : la potentielle accession au pouvoir de l’extrême droite en 2027. La Nouvelle Union populaire, écologique et sociale a permis de limiter le nombre de députés du Rassemblement national aux élections législatives de juin 2022. Dans 279 circonscriptions, le parti de Marine Le Pen était arrivé en embuscade au premier tour. Si la gauche et les écologistes n’avaient pas été unis, de combien aurait-été le score de l’extrême droite ? 

« Après 10 années de macronisme, les Français seront exsangues et auront envie de changement. Ils auront envie de trouver de l’oxygène » souligne Olivier Faure. L’alternative doit être celle d’une coalition de la gauche « qui portera nos couleurs ensemble » pour combattre l’épée de Damoclès que représente le Rassemblement national. 

« Nous allons proposer une alternative avec toutes celles et tous ceux qui sont prêts à construire un autre monde, car oui un autre monde est possible ! » a ainsi conclu le Premier secrétaire. 

 

 

Pour retrouver le discours d'Olivier Faure en intégralité, c'est ici ⤵️

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