Réveiller l’Europe de la Recherche

– Vendredi 7 juin 2024

Notre continent est confronté à des enjeux immenses : dérèglement climatique, inégalités sociales, santé globale, défense de nos démocraties, accès aux nouvelles technologies, tous ces sujets, tous ces défis sont devant nous.

La Science et la Recherche, par leurs définitions même, sont à la source des réponses qui leur seront apportées, aujourd’hui comme demain. Plus que jamais, nos sociétés ont en effet besoin de comprendre le monde et d’innover pour proposer des solutions justes et soutenables sur le long terme. Pour cela, l'Europe doit s’appuyer sur une recherche forte, moderne, indépendante, capable de créer des savoirs nouveaux et de les diffuser, capable aussi de nourrir de façon éclairée le processus d'une innovation plurielle, au service de toutes et de tous.

Nous sommes conscientes et conscients de cela. Nous considérons avant tout que nous avons une responsabilité, celle de porter une ambition forte pour la recherche et, dans une époque où celle-ci tend à fluctuer au gré des contraintes budgétaires, d’être animés par une véritable volonté politique en la matière. Nous en sommes convaincus, l’Europe doit être une puissance d’avenir et être le moteur de la création en commun des solutions aux problèmes de notre monde.

Afin de donner véritablement à la science la place centrale qu’elle doit occuper pour le progrès de nos sociétés européennes, nous ferons de la recherche un engagement mené au plus haut, afin qu'elle puisse demeurer libre, partout où cette liberté est remise en cause. La marchandisation de la recherche et de l’enseignement, la montée grandissante des mouvements politiques extrémistes et nationalistes, et avec eux, des populismes, des complotismes et des scepticismes vis-à-vis de la recherche scientifique renforce notre conviction que la science doit être un bien commun au cœur de notre projet de société. A l’heure ou des théories négationnistes traversent les débats, nous l’affirmons : nous avons confiance en une recherche indépendante et en celles et ceux qui la font.

Mais, si l’Europe ne manque pas de scientifiques remarquables, ces derniers manquent cruellement de moyens. Nous sommes animés  de la conviction qu’il n’y a pas de progrès possible sans un investissement massif dans la recherche publique et l’innovation. Ainsi, pour « Réveiller l’Europe de la recherche » nous comblerons notre retard dans le domaine de la recherche et de l’innovation en Europe en augmentant le budget du programme « Horizon Europe » pour atteindre 200 milliards d’euros dans le prochain cadre financier. Nous doublerons les fonds dédiés au Conseil européen de la recherche et développerons des infrastructures de recherche, afin de renforcer les investissements publics de l’Union européenne en recherche fondamentale.

Nous renforcerons les coopérations entre la recherche publique et privée dans des domaines clés tels que la souveraineté sanitaire et la purification de l’eau pour améliorer la santé environnementale. Dans chaque secteur stratégique, nous souhaitons que la recherche puisse être un préalable aux décisions, qu'elles soient industrielles ou des politiques publiques.

Nous investirons davantage dans la qualité des infrastructures de recherche pour encourager les vocations et attirer les talents dans les domaines de recherche stratégique (deeptech, technologies de rupture comme la quantique ou l’intelligence artificielle), dans toutes les disciplines, des sciences et techniques aux sciences humaines et sociales en passant par les arts et les lettres. Nous travaillerons à une simplification des procédures de financement et à un soutien de personnels administratifs afin de permettre aux scientifiques de consacrer davantage de temps à la recherche qu'à la réponse aux appels à projet. Enfin, parce que le partage et le travail en commun est un outil majeur du progrès, nous encouragerons la mobilité des chercheurs en renforçant les bourses attribuées aux jeunes chercheurs et doctorants, et en développant la recherche interdisciplinaire dans les programmes de recherche de l’Union européenne.

Parce que nous avons confiance en la qualité du travail des chercheurs de notre continent, nous souhaitons ouvrir davantage les programmes de financements européens vers tous les territoires et tous les domaines de recherche. Nous plaidons pour une circulation fluide des savoirs et des talents au sein de l’Union européenne. La collaboration entre chercheurs de différents pays et disciplines est essentielle pour faire face aux défis complexes de notre temps. Pour ce faire, nous soutiendrons des initiatives visant à simplifier les procédures de mobilité académique et à faciliter les partenariats transfrontaliers. Nous encouragerons également la création et le financement de réseaux de recherche paneuropéens, permettant aux scientifiques de travailler ensemble, de partager leurs découvertes et de renforcer l’influence de la recherche européenne à l’échelle mondiale. Pour y parvenir, nous soutiendrons la publication, la diffusion et la traduction de ces travaux de recherches.

La recherche doit être l’objet de tous les européens, elle est un commun à partager, pour que chacune et chacun puisse être pleinement éclairé dans son regard sur le monde et son action en tant que citoyen. A la démocratie d’opinion que flattent les populismes doit répondre une démocratie des savoirs fondée sur l’exigence, le discernement, la transparence et la confiance.

« Réveiller l’Europe de la Recherche » nécessite une vision audacieuse et ambitieuse qui, pour se traduire en actes, appelle une volonté politique ferme. Nous devons investir massivement dans la recherche et l'innovation, défendre la liberté académique, promouvoir la collaboration internationale et garantir que les fruits de la recherche bénéficient à tous. C'est ainsi que l'Europe pourra relever les défis du XXIe siècle et construire un avenir prospère, durable et équitable pour tous ses citoyens.

Pour toutes ces raisons, le 9 juin, nous appelons à voter pour la liste du Parti socialiste et de Place publique emmenée par Raphaël Glucksmann.


Gulsen Yildirim, secrétaire nationale à l'Enseignement supérieur Recherche, Alexane Riou, secrétaire nationale adjointe Enseignement supérieur Recherche, et la Commission Enseignement Supérieur et Recherche du Parti socialiste

Et les candidates et candidats de la liste « Réveiller l’Europe » :

  • Dieynaba Diop
  • Ninuwé Descamps
  • Adrien Naizet
  • Paul Cruz
  • Cécilia Gondard
  • Christophe Clergeau
  • Laurence Duffaud
  • Frédéric Monteil
  • Nicolas Touron
  • Anaïta David
  • Nora Mebarek
  • Marie-Laure Cuvelier
  • Charles Silvain
  • Stéphanie Anfray
  • Rita Maalouf
  • Frédérique Bonnard-Le Floc'h
  • Jean-Marc Germain
  • Murielle Laurent
  • Temanuata Girard
  • Lola Chavernac
  • Chloé Ridel
  • Kenza Athanasopoulos
  • Claire Reboisson
  • Thomas Pellerin-Carlin
  • Emma Rafowicz
  • François Kalfon
  • Christine Courade
  • Laure Quignard
  • Thierry Coulombel
  • Guillaume Laurent
  • Marie Cavalie
  • Thomas Fromentin
  • Christophe Estève
  • Flavien Cartier
  • Frédéric Orain
  • Justin Amiot
  • Véronique Fouchécourt
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    commented on Réveiller l’Europe de la Recherche 2024-06-12 17:46:37 +0200
    “Depuis le 1er janvier 2024, Matthieu Lépine a compté 96 morts au travail. « Ce n’est que la partie émergée de l’iceberg, convient l’enseignant. De nombreux accidents passent sous les radars de la presse régionale. » De fait, l’assurance-maladie recense 744 176 accidents reconnus pour l’année 2022 et 738 morts, soit deux décès par jour. Et encore, cette statistique laisse dans l’ombre de nombreuses victimes : seuls sont recensés les salariés du privé cotisant au régime général. Sont exclus les fonctionnaires, les agriculteurs et la plupart des indépendants.” extrait de humanite.fr /accidents-du-travail/face-aux-morts-au-travail-les-incoherences-du-macronisme Publié le 25 avril 2024 par Cyprien Boganda
    commented on Réveiller l’Europe de la Recherche 2024-06-12 17:40:26 +0200
    “L’INRS, institut de recherche incontournable dans la prévention des risques professionnels, est en péril à cause d’un tour de vis budgétaire orchestré par le gouvernement.
    « L’enveloppe provisoire (63 millions en 2024) ne permet pas de couvrir les besoins, pointe Marc Benoît, représentant syndical CGT au CSE central. Il nous faut au moins 91 millions pour mener à bien nos missions et nos objectifs. Si les hausses budgétaires ne s’appliquent pas, nous allons perdre 100 postes d’ici à la fin 2027. En vingt ans, cela fera 200 postes disparus. »« Comme ils prônent une exonération des cotisations patronales alors que c’est ce qui nous finance, ça serait le dernier clou dans notre cercueil » extrait de “humanite.fr/inrs-le-gouvernement-coupe-les-vivres-aux-specialistes-des-risques-au-travail” Publié le 12 juin 2024 par Cécile Rousseau
    published Réveiller l’Europe de la Recherche in L'actu en bref 2024-06-07 16:59:25 +0200