David Habib, secrétaire national à la Sécurité
Hier, Paris a de nouveau été le théâtre de scènes de violences en marge d’une manifestation contre la loi de Sécurité globale. Nous les condamnons fermement. Elles desservent et confisquent le message des manifestants sincères que nous refusons de qualifier de « complices » des casseurs. Elles soumettent les forces de l’ordre, auxquelles nous réitérons notre soutien, à des agressions inacceptables. Elles ciblent des locaux commerciaux ou des véhicules individuels et privent des personnes de leur outil de travail ou de leur moyen de se déplacer.
Hier, l’organisation du maintien de l’ordre a encore suscité de nombreuses interrogations. Ainsi, pourquoi la Préfecture de police de Paris continue-t-elle à envoyer au cœur des cortèges des unités d’interventions et la Bac alors qu’elles ne sont pas formées au maintien de l’ordre ? À l’inverse, où sont les compagnies de CRS que l’on ne voit pas dans le cortège, mais au début et à la fin ? Les forces de l’ordre sont-elles en nombre suffisant ?
Pour sortir de cette impasse, qui pourrait se répéter chaque week-end, nous réitérons notre proposition de convoquer des États généraux de la sécurité dont les conclusions seraient connues avant l’été et qui permettraient de mettre tous les sujets sur la table : le recrutement, la formation, la mise en œuvre de la doctrine du maintien de l’ordre, la transparence, le contrôle indépendant de la police, le rôle des maires et le statut particulier de la préfecture de police de Paris.
– Dimanche 6 décembre 2020