Sécurité


Thème : La question de la sécurité


Rédacteur : Joël GUILIANI

La situation actuelle de la France et son devenir inquiètent légitimement et questionnent toutes celles et tous ceux qui œuvrent pour les idées de progrès, de justice sociale et pour la préservation de notre environnement. Comme tous, nous aussi nous côtoyons sur le terrain une population anxieuse, résignée, toujours plus insécurisée face à un quotidien de plus en plus difficile et à un avenir de plus en plus incertain, notamment pour la jeunesse.

Oui les crises qui traversent la France, comme l’Europe, ne se résoudront ni par l’autoritarisme, ni par le libéralisme. Les forces conservatrices et extrémistes gagnent du terrain, regardez ce qui s’est passé en Italie avec l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite et en Suède, souvent le mensonge prend le pas sur la vérité, l’émotion sur la raison.

 

RETOUR SUR LES ATELIERS DE BRAM (Aude)

Nous voudrions, tout d’abord, aborder « Les rencontres de la Gauche qui se sont déroulées à Bram, le 25 septembre dernier. Divers ateliers étaient proposés au public présent, sympathisants et militants : Ateliers sur la Citoyenneté, l’Europe, l’Éducation, le Travail... De l’avis de plusieurs personnes présentes, il nous est apparu un manque évident d'un atelier portant sur le thème de la Sécurité, thème qui concerne tout le monde, autant la Gauche que la Droite. Notre rédacteur en a fait part à Carole Delga en lui remettant en mains propres les suggestions sur ce manque. En réponse, et alors qu'elle dédicacé son livre Jean Jaurès « Les convictions et le courage », elle indique qu’il y avait un manque de place pour cet atelier…

Un échange à ce sujet avec Claudie Faucon-Méjean, Maire de Bram, et visiblement entièrement en accord cette idée, suggère qu'elle mettrait au courant Carole de ta part du présent rédacteur. Le 5 octobre dernier, paraît sur le Midi Libre à la page Occitanie, un long article avec les propos de Carole Delga, qui déclare que la sécurité n’est pas seulement du ressort de l’État, mais aussi de la Région…

Nous ne sommes pas en phase avec notre Présidente d'Occitanie à ce sujet, la Sécurité étant une mission régalienne qui relève de l’autorité de l’État, et ce n’est pas le rôle de la Région d’acheter des gilets pare-balles à nos policiers ou bien encore de changer le parc automobile de la police où autre chose encore… En revanche, la Région (peut-être), comme les villes (sûrement), doit se doter de polices municipales, si possible armées (à débattre) ou de polices inter-communale, comme au Pays d’Uzès par exemple. Si l’intervention auprès de la Présidente de la Région a servi, c’est parfait. Il faut que Carole Delga soit à l’écoute des Militants, et plus encore de ceux qui ont de l’expérience en matière de sécurité.

 

RESSENTIMENTS DANS LA POLICE NATIONALE

Notre rédacteur a déjà été plusieurs fois intervenant dans des écoles de formation, écoles, formateurs (formation continue auprès des gardiens de la paix). La première mission de la police, c’est de protéger les personnes et les biens. Depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy, Ministre de l’intérieur à l’époque, c’est la culture du résultat qui a pris le dessus, « il faut faire du chiffre ».

Les policiers ne sont plus motivés par leur travail. Ils ont à faire souvent à des voyous qui les narguent, ces derniers se sentent protégés par une « justice laxiste » (vécue par la police comme tel), et de plus en plus de candidats intègrent les polices municipales, où il y a moins de risque…

Les policiers en ont marre, ils sont de moins en moins motivés par leur missions, qui ne correspond pas à leur manière de servir les Françaises et les Français, ils manque de la considération de la part de leur hiérarchie, ils ont besoin de soutien de la part de nos politiques ! Pour bon nombre de policiers et de gendarmes, le seul moment où les élus du peuple montre un peu de compassion à leur égard, c’est devant un cercueil revêtu du drapeau tricolore.

Ce constat nous amène à apporter la conclusion suivante : si on avait 20 ans en 2022, on ne postulerait pas pour la Police Nationale. D’ailleurs le décompte morbide du nombre de suicides de policiers et de gendarmes atteste du mal de vivre qui touche  les forces de l’ordre.

Ne laissons pas Marine Le Pen s’emparait de ce problème-là, ne laissons pas M. Darmanin seul évoquer la protection de la Police. Même David Lisnard, Maire LR de Cannes, et Président de l’Association des Maires de France dénonce un véritable échec national !

C’est ce qui a été dit à Carole Delga. Prenons garde, on le dit encore chers camarades : regardez ce qui s’est passé en Italie et en Suède avec l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite. Cela pourrait aussi arriver en France en 2027 avec Marie le Pen, les Français n’hésiterons pas à voter pour elle, ils voudront « essayé » le Rassemblement National comme cela s’est fait dans des villes qu’on a bien du mal à (re)gagner (Beaucaire par exemple)!...

 

QUEL CONSTAT

Incapacité de l’État à protéger les Français, oui chers camarades, les parents ont démissionné. Il faut les responsabiliser… cela doit pouvoir passer par l’École (lien sécurité – Éducation Nationale). Il y a vraiment un problème de décivilisation, notamment avec le problème des violences des jeunes. Violences urbaines dues à une population qui ne se cache plus, multiplication des incivilités… Il ne se passe pas un jour en France où une personne ne soit agressée ou sauvagement tabassée.

Est-ce qu’il est normal dans ce pays, d’habiter dans un camping-car, alors que sa propre maison est squattée par des individus (lien sécurité – habitat) ! On marche sur la tête, il faut changer la Loi en France. Le Président limoge le patron de la PJ de Marseille et se met à dos toute la Police, particulièrement le corps de police judiciaire (lien sécurité - justice).

 

PREMIÈRE PROPOSITION : REMETTRE EN PLACE LA POLICE DE PROXIMITÉ

Lors d’une réunion publique à Uzès en 2021 en mairie, Eric PIOLLE, alors en campagne pour EELV, le Maire de Grenoble, a été interpellé à ce sujet. Lui aussi a semblait d’accord avec cela et du reste, a mise en place cette police de proximité dans sa ville de Grenoble.

Si l'on prend la ville de Nîmes, elle arrive dans les 15 premières villes de France, au niveau de la criminalité et des violences urbaines : Quartiers Pissevin, le mas de Mingue, les chemins bas d’Avignon ou bien encore la ZUP. Son  Maire LR, Monsieur Fournier, réclame des renforts de policiers qu’ils ne voit pas venir, après plusieurs demandes auprès de Gérard Darmanin, sans succès !!!

Son objectif principal réside dans la volonté du pouvoir politique de juguler le « sentiment d'insécurité », d’où l'idée de transformer l'image de la Police Nationale afin de favoriser ses rapports avec la population au plus près et, comme le dit le sociologue Sébastian Roché, de faciliter le « vivre ensemble ». Cette politique s'inspire des modèles de police communautaire étrangers, comme celle du Québec.

Nationale, locale…, cette idée doit pouvoir être débattue en société, faire l’objet d’une concertation citoyenne pour encadrer son rôle, ses moyens, son statut, ses liens avec la Justice etc...

 

DEUXIÈME PROPOSITION : RENFORCER LA FORMATION DANS LA POLICE

Concernant la formation, depuis 2012, en raisons des attentats puis des conflits sociaux, il y a plus 23 millions d’heures supplémentaires et l’emploi intensif influe fortement sur la formation. À ce sujet, il est aberrant que ceux qui mettent en avant un manque de formation dans la police, sont les mêmes que ceux qui ont diminué la durée de scolarité des élèves gardiens de la paix de 12 mois à 8 mois par le décret N° 2020-753 du 19 juin 2020.

Cette situation est la démonstration de l’amnésie qui frappe ceux qui gouvernent notre pays. En France, il faut savoir, chers camarades, qu’il y a 9 écoles nationales de police qui forment des élèves gardiens de la paix, celle de Nîmes monte en puissance avec plus de 1 500 élèves, Policiers Auxiliaires et Cadets de la République.

Également un Centre de Formation et deux Centres Régional de Formation. Ajouter à ceux-là l’ENSP de St Cyr (Ecole Nationale Supérieure de Police), pour les Commissaires et Cannes Ecluse dans l’Essonne, pour les Officiers.

C'est pourquoi nous proposons de revenir à un cycle de formation complète afin de préparer le futur policier. C’est pourquoi nous proposons de définir un quota minimal par policier en porte en nombre de jours de formation par an.

C'est pourquoi nous nous questionnons sur un éventuel statut spécifique du personnel purement administratif de la Police ou de la Gendarmerie, le but étant de soulager les personnels dédiés au terrain des tâches administratives de plus en plus lourdes.

Ces questions doivent pouvoir être sereinement discutées à l’occasion de concertations citoyennes, éventuellement locales (Assise de la Sécurité Publique?), en présence des Corps concernés et des Élus locaux et nationaux. Un diagnostic sans concession, des propositions puis des fiches actions à mettre en place avec évaluation des actions pour éventuelles adaptations si besoin.


Signataires

Joel GULIANI, Militant

Christophe DUMAS, Secrétaire de Section Uzège

 

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