- Mardi 3 décembre 2024
Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste
Gulsen Yildirim, secrétaire nationale en charge de l'Enseignement supérieur et la Recherche
Alexane Riou, secrétaire nationale adjointe en charge de l'Enseignement supérieur et la Recherche
Le Parti socialiste apporte son plein soutien à la mobilisation des universités confrontées à une situation budgétaire indigne suite aux choix d’un gouvernement qui a renoncé à investir dans l’avenir de notre pays.
Alors que la jeunesse française est plus que jamais confrontée à la pauvreté et aux inégalités de destin, le gouvernement persiste dans une logique comptable irresponsable qui sacrifie l’enseignement supérieur et la recherche sur l’autel de l’austérité.
Il est inacceptable, dans une période de crise où les défis climatiques, économiques et sociaux exigent des solutions innovantes, de reléguer nos universités au second plan. Ce choix est un non-sens économique, une faute politique et une injustice sociale et territoriale.
Nous dénonçons avec force l’abandon progressif des universités par l'État comme le symptôme d’une vision qui délègue toujours plus de responsabilités aux territoires et aux établissements sans leur en donner les moyens. Sous couvert d’une définition galvaudée de l’autonomie, c’est en réalité une démission de l’État qui se joue. L’enseignement supérieur et la recherche se retrouvent réduits à des arbitrages financiers de court terme.
En laissant les universités seules face à des hausses de charges non financées, le gouvernement choisit de faire payer la facture aux étudiants, aux personnels et à l’ensemble de la société. Les conséquences qui en résulteront sont connues : moins de places pour les jeunes dans certaines filières, des formations supprimées, des campus fermés, et un accès encore plus inégalitaire à l’éducation.
Cette logique heurte frontalement nos valeurs. Pour le Parti socialiste, l’éducation et la recherche sont des biens communs. Nous appelons le gouvernement à assumer ses responsabilités en rétablissant un financement à la hauteur des ambitions de notre pays.
Nous demandons des garanties, avec des financements stables et pérennes, nécessaires à la planification des projets universitaires, un engagement immédiat à compenser intégralement les surcoûts imposés aux universités pour l’année 2025 et un plan d’urgence pour les étudiants, notamment sur le logement, le repas à 1€, les bourses et la lutte contre la pauvreté. Nous le réaffirmons, aucune transformation de la société n’est possible si une partie de la jeunesse est abandonnée.
L’avenir de la France ne se construira pas sur le sacrifice de sa jeunesse et de son savoir.
Le Parti socialiste, fidèle à ses valeurs de progrès et de solidarité et attaché aux services publics, se tient aux côtés des universitaires, des étudiants, et de toutes celles et ceux qui se mobilisent aujourd’hui pour défendre l’université publique.