Sur le rôle et la place des sections dans l’organisation du Parti Socialiste

Liste des signataires à retrouver en fin de contribution

Contribution présentée par la section PS de RIOM Puy de Dôme et adoptée à l'unanimité des présents (18) lors de la réunion du 09 octobre 2020.

Dans les semaines à venir, le Parti socialiste va organiser les débats d’orientation sous la forme de motions soumises au vote des militant.e.s, en vue du congrès qui se tiendra à Villeurbanne en décembre prochain.

Le rôle des sections sera comme à l’accoutumée important puisqu’elles organiseront, en liaison étroite avec leur Fédération, les débats et les différents votes, sur les motions et sur les candidats aux postes de Premier secrétaire national, de Premier secrétaire fédéral et de secrétaire de section.

Ainsi les sections auront en charge de faire vivre sur le terrain la démocratie au sein du Parti.

Toutefois, il y a à dire sur le rôle et la place des sections en dehors de ce moment particulier et majeur.

Les sections rassemblent majoritairement les forces militantes du Parti. Elles constituent la face visible du Parti à l’échelon local. De leur dynamisme et de leur capacité à être présentes sur le terrain, dépendent au quotidien l’image et l’audience du Parti, et partant l’attraction qu’il peut susciter auprès de la population, notamment auprès des jeunes générations.

Cependant, force est de constater que dans "l’organisation verticale" actuelle du Parti, elles ne sont que des courroies de transmission dans les Fédérations. Ainsi, elles ne sont pas consultées, elles n’ont aucune information sur la marche administrative de la Fédération (budget annuel, état et évolution des adhésions). Aucune « mission » ne leur est confiée qui pourrait résulter d’une analyse de la situation locale et d’un projet de développement discuté.

Dans ces conditions, comment espérer amplifier le dynamisme de ces sections, comment y attirer les jeunes générations et les populations défavorisées dans le système économique actuel, enclines à changer le cours des choses, si elles ne peuvent y participer à des débats sur des idées, sur des projets, au demeurant propres à nourrir de propositions les instances dirigeantes du Parti.

A l’heure où l’information circule en permanence dans tous les médias numériques, où les petites phrases, les propos sibyllins, y compris au sein du Parti, sont diffusés instantanément à tout un chacun, il est urgent, et sans doute vital, de repenser les sections comme des lieux privilégiés de paroles échangées et d’actions militantes, de nature politique, au sein d’une organisation qui doit attendre d’elles plus que des actes d’administration.

 

Signataires :

Christine PIRES-BEAUNE, députée du Puy-de-Dôme ;

Thierry LAURENT, secrétaire de la section de Riom.

La contribution en PDF

 

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