Le congrès du Parti socialiste représente le moment privilégié pour débattre de notre ligne idéologique et de notre stratégie politique.
Néanmoins, c’est aussi le moment d’évoquer le fonctionnement interne du Parti, dont il est moins souvent question dans les débats.

Jeunes militant·e·s socialistes, nous souhaitons donc avancer dans cette contribution thématique quelques propositions pour moderniser notre fonctionnement interne, vers plus de démocratie, d’efficacité et d’exemplarité.

- Établir une véritable démocratie interne et renforcer la transparence

Nous militons en premier lieu pour une amélioration significative de la démocratie interne et de la transparence dans notre parti. Les réunions des instances nationales devraient par exemple systématiquement faire l’objet de compte-rendus accessibles à l’ensemble des militant·e·s qui le souhaitent.

Par ailleurs, au sein des fédérations, la pratique d’ouvrir les conseils fédéraux à l’ensemble des militant·e·s pourrait être généralisée. Un Parlement des secrétaires de section pourrait être créé et réuni au moins une fois par an.

Le vote électronique, maintes fois promis, mais toujours pas mis en place, devrait enfin être rendu possible. De façon plus générale, la participation de chaque militant·e au débat d’idées pourrait être favorisée par le biais d’une plateforme interne, là aussi déjà expérimentée ces dernières années (La ruche socialiste) mais jamais pérennisée.

- Repenser nos moyens d’action

En second lieu, il nous faudra être imaginatifs pour repenser nos moyens d’action vers plus d’inclusivité en renouvelant progressivement nos pratiques militantes, sans remettre en cause nos traditions.

Le nouveau statut de sympathisant adopté lors du précédent congrès devra faire l’objet d’une appropriation progressive par chacune et chacun, notamment pour informer et mobiliser les différents réseaux locaux des sections, mais aussi pour intégrer progressivement à la vie du partie des jeunes sympathisant·e·s.

D’autre part, en fonction des différents contextes locaux et des accords électoraux futurs, les opérations militantes avec nos partenaires de gauche devront désormais représenter un mode habituel de mobilisation, par le biais des grandes causes communes que nous défendons ensemble aujourd’hui.

Enfin, parce que nous portons désormais des combats essentiels au niveau européen, au sein de la famille socialiste européenne, chaque fédération devrait être encouragée à créer un jumelage avec une fédération locale d’un parti frère.

- La formation militante comme priorité

Le sujet de la formation militante mérite à nos sens d’être érigé au rang des priorités des prochains mois. Cette dernière représentant à nos yeux un facteur majeur d’attractivité et de fidélisation militante.

En particulier, les nombreuses ressources nationales internes du Parti mériteraient d’être mieux valorisées et rendues accessibles à chaque militant·e sur une plateforme dédiée : historique des congrès, archives des contributions thématiques, discours, fiches de lecture...
En outre, le parti pourrait contribuer à structurer un cycle annuel de conférences réservées aux militants au niveau national et dans chaque fédération.

Par ailleurs, le parti pourrait par ailleurs faire un effort financier pour permettre notamment aux jeunes militants de participer aux événements européens (jumelages de sections/fédérations, actions de YES et du PSE...).

- Un parti féministe et engagé contre les VSS

Aucun accord électoral ne pourra être signé à l’avenir si celui-ci ne peut garantir une stricte parité dans l’attribution des postes éligibles.

Nous souhaitons également que notre parti fasse preuve d’exemplarité dans son fonctionnement quotidien, notamment en rendant public les statistiques sur la rémunération de ses permanent·e·s ou bien encore en faisant mieux connaître à chaque militant·e son dispositif de signalement récemment mis en place.

- Un parti qui donne de la place à ses jeunes militant·e·s

Pour terminer, nous souhaitons rappeler avec force la nécessité de donner plus de place demain aux jeunes militant·e·s.
Là aussi, nous pouvons regretter que les derniers accords électoraux n’aient pas permis de faire élire autant de jeunes socialistes que notre dynamisme au sein de notre famille aurait pu le laisser espérer.

Les nouveaux statuts des Jeunes socialistes ont permis d’inscrire dans nos statuts une représentation permanente d’un·e représentant·e au sein des instances fédérales et nationales. Il conviendra donc désormais d’être collectivement vigilant·e·s sur l’application de ces nouvelles dispositions dans la pratique.

Nous proposons en outre dans cette contribution des mesures ambitieuses, en militant pour une application réelle des dispositions de nos statuts, prévoyant un nombre maximal de 3 mandats consécutifs afin d’assurer un renouvellement générationnel et en introduisant un plancher minimal de 15 % de moins de 30 ans dans les listes proposées au conseil national et au bureau national.

Enfin, l’instauration d’une cotisation annuelle très incitative pour les lycéen·ne·s et les étudiant·e·s (par exemple 5 euros) mériterait d’être étudiée ainsi qu’un mécanisme de double adhésion pour les étudiant·e·s se partageant entre leur lieu d’étude et leur résidence familiale.