« Depuis juin, aucune pension de retraite de base n’a été versée et la CNAV me répond chaque semaine que c’est en cours, qu’ils n’ont pas de visu que cela est au niveau de leurs supérieurs mais que nous ne pouvons pas les contacter. N’ayant plus de revenus puisque l’on m’a demandé d’arrêter mon activité et pas d’économie, ne sachant pas quand la CNAV se manifestera, je ne sais pas comment je vais faire pour m’en sortir. »
Témoignage de Clément sur le site www.plus.transformation.gouv.fr
Réforme des retraites injuste, réduction des effectifs de la sécurité sociale, multiplication des dossiers toujours plus complexes… Ils sont des dizaines de milliers de personnes, comme Clément, à se retrouver sans aucun revenu au premier jour de leur retraite, faute de traitement dans les temps de leur dossier par les caisses de retraite.
Les assurés les plus touchés sont en premier lieu les ménages modestes, ceux dont la faible épargne ne permet pas de faire face, durant plusieurs mois, à la rupture de ressources, mais aussi du fait de réformes qui pénalisent en premier lieu les petites pensions.
Après une vie de labeur, il n’est pas acceptable que des retraités doivent solliciter la solidarité familiale, puiser dans l’épargne d’une vie, voire contracter des dettes bancaires, du seul fait des retards dans le traitement d’un droit garanti.
C’est la raison pour laquelle, à l'initiative de Mélanie Thomin, députée du Finistère, nous proposons une solution utile et pragmatique : la mise en œuvre d’un bouclier social au moment du départ à la retraite, afin que tout assuré puisse bénéficier, dans l’attente du versement de sa pension définitive, d’une pension temporaire.
Le montant de ce bouclier social sera calculé sur la base de la dernière estimation de pension de la personne, émise par les caisses de retraites.