L’engagement bénévole des Françaises et des Français dans les associations est en chute libre.

En 2022, un Français sur cinq se déclarait bénévole, soit environ 12 millions de personnes. En 2016, c’était un Français sur quatre, soit plus de 15 millions. Autre constat : c’est chez les actifs que la proportion de bénévoles est la plus faible. 18 % des actifs de 35 à 64 ans son bénévoles, contre 23 % pour les 15‑24 ans et 25 % pour les plus de 65 ans.

La vie professionnelle reste en effet peu conciliable avec un engagement associatif parallèle et l’intensification du travail rend d’autant plus difficile l’engagement bénévole des personnes actives. L’allongement des carrières du fait de la récente réforme des retraites devrait donc rendre encore plus tardif l’engagement associatif des Français, et, par conséquent, diminuer d’autant plus le nombre de bénévoles.

Le monde associatif fait face à de nombreux défis (manque de financements, lourdeurs administratives…) mais nous pouvons de manière simple et rapide soutenir le vivier du monde associatif, à savoir ses bénévoles.

À l’initiative de Bertrand Petit, député du Pas-de-Calais, nous proposons d’instaurer un droit pour tout salarié qui exerce des activités bénévoles dans une association de disposer d'un aménagement de son temps de travail, afin qu'il puisse se dégager quelques heures, jusqu'à une journée, par semaine. 

En lui permettant de mener à bien ses activités de bénévole ou de dirigeant, de participer aux activités administratives de l’association et même de se former à de nouvelles responsabilités, ce temps dégagé pour le salarié bénéficiera directement à la vie de l’association.

Alors que la semaine de 4 jours est mise en place par des collectivités territoriales et entreprises, les premiers retours démontrent qu'elle est souvent utilisée pour des activités associatives. Cette proposition de loi vise à ouvrir ce droit à tous les salariés.