MALI : le Parti socialiste appelle au retour à l'ordre constitutionnel et à la médiation régionale

Ce 18 août 2020, une mutinerie dans une garnison proche de Bamako s'est conclue par l'arrestation du premier ministre Boubou Cissé et du président Ibrahim Boubacar Keïta. Dans la nuit, ce dernier fut forcé à annoncer sa démission, celle du gouvernement et la dissolution de l'Assemblée nationale.

Le Parti socialiste dénonce ce renversement militaire antidémocratique que ne sauraient justifier le contentieux électoral issu du scrutin législatif 2020 ni l’affirmation par les auteurs du coup d'État de s'engager vers une transition civile et l'organisation d'élections générales. Les colères et les frustrations exprimées massivement dans la rue par les Maliens ont des raisons plus profondes. Le Mali traverse depuis des années une crise multidimensionnelle, y compris de gouvernance et de défiance envers le pouvoir politique. Mais l'obstination d'une frange de l'opposition à refuser radicalement la feuille de route de sortie de crise proposée ces dernières semaines par la médiation de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CÉDÉAO) est coresponsable de la nouvelle situation, laquelle précipite aujourd'hui le Mali vers de nouvelles incertitudes.

Le Parti socialiste rappelle qu'en mars 2012, de la même garnison, un coup d'État avait également renversé le président d'alors, accru l'instabilité et ouvert la voie à la progression des groupes armés islamo-djihadistes, lesquels terrorisent toujours le pays et la région. Aussi, en ces moments difficiles qui fragilisent davantage le Mali, le Parti socialiste partage les inquiétudes du peuple malien. Il exprime sa pleine solidarité avec l'ensemble des forces démocratiques du Mali. Il appelle le pouvoir militaire qui s'est imposé à immédiatement permettre le retour à l'ordre constitutionnel et civil avec le soutien et la médiation des partenaires régionaux et internationaux.

 

- Mercredi 19 août 2020

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