Communiqué du Parti socialiste à l'occasion de la rentrée scolaire

– Jeudi 1er septembre 2022

Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste
Yannick Trigance, secrétaire national à l'École, l'Éducation et l'Accès aux savoirs

Le Parti socialiste souhaite une excellente rentrée scolaire aux élèves, à leur famille ainsi qu’aux enseignants et à toute la communauté éducative.

L’école de la République doit retrouver toute sa place au cœur de notre société.

Cet impératif, seul à même de garantir la réussite de tous les élèves quel que soit le milieu où ils vivent et l’endroit d’où ils viennent, nécessite une véritable prise en compte d’un certain nombre d’urgences éducatives délaissées entre 2017 et 2022.

Avec 4 000 postes d’enseignants vacants en juin dernier, c’est clairement la question de l’attractivité du métier qui est en question avec non seulement un manque de candidats mais également une augmentation sans précédent du nombre de démissions (50 % d’augmentation entre 2019 et 2020).

L’attractivité du métier nécessite un certain nombre de mesures concrètes, conséquentes et immédiates :

  • La revalorisation salariale: l’inflation de ces derniers mois a aggravé la diminution du pouvoir d’achat des enseignants toujours en attente d’une revalorisation « historique ». L’inflation a fait perdre plus d’un mois de salaire par an aux enseignants faute de revalorisation. C’est pourquoi la proposition gouvernementale d’une augmentation de 3.5 % est largement insuffisante quand l’écart entre le salaire moyen des personnels enseignants français et celui de leurs homologues européens au début du courrier est de - 9.7 %.

  • L’attractivité du métier, au-delà de la question salariale, passe également par la mise en place d’une véritable formation initiale et continue, par une gestion des ressources humaines préventive et respectueuse des personnels : enseigner est un métier qui s’apprend en dehors de toute improvisation. On ne devient pas enseignant à l’issue d’un job dating et d'une initiation de quelques heures. À la rentrée il y aura des adultes dans chaque classe, ça n’en fait pas forcément des professeurs.

  • Les remplacements: l’absence de remplaçants constitue une véritable rupture du droit à l’éducation. C’est pourquoi, au-delà de l’annonce « d’un enseignant dans chaque classe le jour de la rentrée », il s’agit de mettre en place des équipes de remplacement à même de garantir la continuité éducative dans tous les territoires.

  • Une école inclusive pour tous les élèves: l’accompagnement des élèves porteurs de handicap doit entrer dans une nouvelle phase. La présence des 125 000 accompagnants et accompagnantes des élèves en situation de handicap (AESH) est essentielle au bon fonctionnement de nos établissements scolaires. C’est pourquoi la garantie d’un statut d'amélioration des conditions d’emploi et de rémunération des AESH constitue une priorité et une urgence afin de permettre un accueil et un accompagnement digne et respectueux des élèves.

  • Le lycée professionnel: réaffirmer que l’enseignement professionnel ne doit plus être le parent pauvre du second degré. Les lycéens des établissements professionnels ont autant besoin des apprentissages fondamentaux que leurs camarades des lycées généraux et technologiques. À ce titre-là, le rattachement de l’enseignement professionnel au ministère du travail constitue un risque majeur d’une mise sous tutelle patronale des lycéens. Le statut scolaire doit rester la règle afin de maintenir une exigence forte en matière d’apprentissages fondamentaux pour ces lycéens.

Pour les socialistes, il y a urgence : le temps est venu pour l’actuel gouvernement de passer des incantations et des discours aux actes concrets pour réhabiliter l’enseignement public et tenir ainsi la promesse républicaine du droit à la réussite de tous nos jeunes.

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