L’IVG accessible pour toutes, partout : inscrivons l’IVG dans le droit européen !

Le 4 mars 2024 restera un jour historique :  l’interruption volontaire de grossesse est désormais inscrite dans notre Constitution.

La France est la première nation du monde à donner une place à l’IVG dans son texte suprême. Alors qu’environ 50 000 femmes continuent de mourir chaque année suite à des avortements clandestins à travers la planète, cet acte fort représente un espoir pour les féministes de tous les pays. L’évolution récente de la législation aux États-Unis est la preuve que, même dans les États qui l’autorisent, le droit à l’IVG est toujours fragile et qu’il doit être protégé.

Nous devons donc désormais porter ce flambeau partout en Europe. Depuis que Malte a légalisé l’IVG en 2023, tous les pays de l’Union européenne l’autorisent. Mais les restrictions sont parfois immenses et bien trop nombreuses. La montée des forces conservatrices se traduit souvent par un recul des droits des femmes, en particulier en matière d’IVG.

À Malte, c’est uniquement lorsque la vie de la mère est en danger ou le fœtus non-viable, que l’avortement est légal.

En Pologne, depuis 2021, il n’est autorisé qu’en cas de viol ou de danger pour la vie de la mère.

En Hongrie les femmes sont condamnées à écouter les battements de cœur du fœtus avant de procéder à un avortement.

En Slovaquie, plus de 10 propositions de loi visant à restreindre l’accès à l’IVG ont été déposées depuis 2020.

Parce que l’Union Européenne est un idéal, une communauté humaine réunissant des nations diverses autour d’un projet commun qui consacre l’égalité entre les hommes et les femmes, parce que la liberté de disposer de son corps et de ses droits reproductifs est la condition de cette égalité, nous défendons la dépénalisation totale de l’IVG en Europe et le principe d’un délit d’entrave tel qu’il existe en France.

De même que nous avons obtenu la constitutionnalisation de l’IVG en France, nous demandons à la Commission Européenne de proposer l’inscription de l’IVG dans le droit européen, au travers de la Charte des Droits Fondamentaux de l’Union, et sa garantie d’accès universel et inconditionnel au travers d’un règlement européen.

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