Isabelle Rocca, secrétaire nationale du PS à l'Éducation populaire

Christophe Bouillon, secrétaire national du PS à l'Écologie, au dérèglement climatique et à la biodiversité

Nous l’avons vu ces dernières années, l’engagement des jeunes pour le climat est une voie forte, une chance pour l’avenir de la planète et de nos sociétés, mais aussi une occasion unique d’un retour à la participation politique pour les 16-25 ans.

Leur propos est fondamentalement politique. Ils expérimentent leur premier commun : un monde vivable, enviable où se projeter, où projeter leur avenir. Ils sont non-violents. Leur radicalité, c’est de dire que leur avenir n’est pas négociable. Que les adultes et les politiques ont une lourde responsabilité dans l’inaction, le retard, la cécité, l’instrumentalisation en matière de lutte contre le dérèglement climatique.

Il y a une perception forte chez les jeunes que justice climatique et justice sociale sont étroitement liées. Les slogans de leurs pancartes dans les manifestations #YouthForClimate chaque vendredi l’ont prouvé.

Nos jeunes sont en train de réinventer, de réinterpréter les registres de l’action citoyenne classique pour le climat. Ils « transnationalisent », ils concrétisent, ils actualisent.

Nous nous devons d’accompagner leur combat militant, sous toutes ses formes, en l’universalisant, en le considérant comme un levier pour le lien social précoce, avec la mise en place d’espaces d’action et d’apprentissage concrets qui mixent socialement la jeunesse dans toutes ses composantes.

À nous de faciliter les conditions qui faciliteront leur engagement en les aidant à trouver des lieux, des tribunes. Accompagnons-les en soutenant l’éducation populaire et de la démocratie participative locale.

Nous pouvons proposer à notre jeunesse de nouveaux espaces d’expérimentation, d’apprentissage, de partage de pratiques et de lien social autour de l’écologisation de la société.

De l’école aux campus, sur les temps périscolaires et extra-scolaires, en lien avec les collectivités locales et le tissu associatif, proposons-leur des temps et des formats pour « apprendre », « expérimenter » et « exprimer » l’engagement citoyen pour le climat. Il faut permettre à tous nos jeunes d’y accéder à partir d’un vaste univers de sens et de pratiques : scientifiques, ludiques, artistiques, démocratiques.

Nous voyons sur tous nos territoires des jeunes « concernés » qui n’ont pas envie d’être de simples lanceurs d’alerte. Ils veulent être pleinement acteurs du combat climatique.

Soutenons-les !

– Mardi 8 décembre 2020