Budget 2024 - Un plan d’austérité de 16 milliards d’euros

Hausse des prix de l’alimentation, de l’énergie et des carburants, augmentation de la pauvreté, explosion des inégalités, profits records des grandes entreprises, accélération du changement climatique…

Alors que les Françaises et les Français sont plus que jamais inquiets pour leur quotidien et leur avenir en cette rentrée 2023, le gouvernement y ajoute un plan d’austérité de 16 milliards d’euros avec le budget présenté cet après-midi en commission des finances de l’Assemblée nationale.

De l’austérité en ne proposant aucune mesure pour augmenter les revenus et améliorer le pouvoir de vivre des Françaises et des Français à part la traditionnelle et attendue indexation sur l'inflation du barème de l'impôt sur le revenu.

De l’austérité en refusant encore et toujours de mettre à contribution les ménages et les entreprises les plus riches à travers un ISF climatique ou une taxation des super-profits. La taxe sur les concessions autoroutières et les grands aéroports doit rapporter 600 millions d'euros annuels. La taxe sur les super-profits que nous proposons rapporterait, elle, autour de 10 milliards d'euros.

De l’austérité en ne prenant pas les mesures nécessaires pour lutter contre l’évasion fiscale, qui est responsable d’un manque à gagner de 80 à 100 milliards pour les caisses de l’État. Alors qu’avec nos collègues de la NUPES, nous lui avions formulé 47 propositions concrètes et ambitieuses la semaine dernière, le gouvernement se contente de mesurettes.

De l’austérité en ne prévoyant aucun nouveau financement pour mettre en œuvre la planification écologique promise pourtant en début de semaine. Pire, ce matin le Ministre de l’économie et des finances a dit vouloir reporter l'interdiction de location des "passoires thermiques" alors qu’elles sont la principale cause des émissions de gaz à effet de serre dans notre pays. 

De l'austérité en continuant la casse de l'école publique par une suppression de 2 500 postes d'enseignants et une hausse de la rémunération conditionnée au fait de travailler plus.

A l’occasion des débats budgétaires, les socialistes porteront un message clair : notre pays et nos concitoyennes et concitoyens ont besoin d’un État fort qui agit pour protéger, en particulier, les plus fragiles d’entre nous. Les classes populaires et moyennes ne doivent pas payer le “quoiqu’il en coûte”.

Dès la semaine prochaine, nous défendrons des amendements pour répondre aux urgences des Françaises et des Français : pouvoir de vivre, solidarité, services publics, planification écologique. Nous espérons que nous pourrons les défendre dans l’hémicycle et que le gouvernement ne mettra pas une nouvelle fois fin au débat démocratique en utilisant le 49.3.

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