Ce dixième 49.3 signe l’échec du Président de la République et de son gouvernement à légiférer autrement

Sans surprise, le gouvernement vient de recourir à son dixième 49.3 afin de faire adopter définitivement le budget de l’Etat pour 2023. Ces débats budgétaires signent l’échec du Président de la République et de son gouvernement à légiférer autrement.

En multipliant les recours au 49.3, en annulant des amendements votés par une majorité de députés, en privant les députés de débats sur le volet dépenses du budget de l’Etat, le gouvernement refuse le compromis et la construction de majorités. Il prône le dialogue mais ne pratique que le monologue.

Sur le fond rien ne change non plus. 

  • Alors que les Français demandent une augmentation de leurs revenus afin de pouvoir faire face à la hausse du coût de la vie, le gouvernement s’obstine dans sa politique des chèques.
  • Alors que tout le monde s’accorde sur le besoin de milliards d’euros dès 2023 afin de financer la transition écologique et la décarbonation de notre économie, le gouvernement s’obstine dans sa politique qui ne prend pas en compte l’urgence climatique.
  • Alors que la politique du ruissellement a montré son échec, le gouvernement s’obstine en offrant 8 milliards d’euros par an aux grandes entreprises avec une nouvelle suppression d’un impôt économique, la CVAE, creusant un peu plus le déficit.
  • Alors que les budgets de l’Etat et des collectivités ont besoin de nouvelles recettes, le gouvernement s’obstine à refuser la taxation des super-profits pourtant mise en place dans de nombreux pays européens.

Demain, ce sera aux classes moyennes et populaires de payer la facture de la crise sanitaire et économique. Cela a commencé avec la réforme de l’assurance-chômage, cela va continuer avec la réforme des retraites et le report de l’âge légal de départ à 65 ans.

Afin de sanctionner les méthodes brutales du gouvernement et sa politique libérale, nous déposons avec les groupes de l’intergroupe de la Nouvelle union populaire écologique et sociale une motion de censure. Nous saisissons également le Conseil constitutionnel.

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