Thème : Europe et international
Après le Président de la République, dont l’élection continue bon gré, mal gré de dominer notre système démocratique, les 79 députés européens français (le plus gros contingent après l’Allemagne) sont les élus les mieux élus de France. Qui le sait ? Qui l’a remarqué ?
C’est un changement qui s’est opéré sans pompe aucune, accompagné de l’effondrement des participations aux élections locales à l’occasion de l’épidémie de Covid-19 et de la chute continue de la participation aux élections législatives. Et pourtant, la vérité est bien là : aucun autre élu en France ne peut se revendiquer d’un mandat plus démocratique que nos élus européens, choisis par 23 730 740 françaises et français à la proportionnelle intégrale (les seuls en France), plus de 50% des électeurs inscrits.
Dans le même temps, toutes les enquêtes d’opinion le constatent, l’opinion publique est de plus en plus favorable au projet européen. L’Union européenne écrase régulièrement, dans les enquêtes d’opinion, toutes les institutions politiques nationales en matière de confiance. La confiance accordée par nos concitoyens au Parlement européen dépasse largement celle accordée à notre propre Parlement, même revigoré par l’absence de majorité absolue. Celle qu’ils accordent à la Commission européenne, pourtant l’incarnation dans les discours anti-européens du « monstre de Bruxelles, » écrase celle qu’ils accordent à notre gouvernement national.
Il serait tentant de peindre un portrait dramatique de la situation politique du projet européen en France. L’exercice est facile. On commencerait en notant la montée des populismes eurosceptiques et europhobes dans le pays à toutes les dernières élections. A tort ou à (compa)raison, on tirerait un trait d’union entre cette montée et celle visible ailleurs en Europe, de la Suède à l’Italie, de la Pologne à la péninsule ibérique. On soulignerait le manque d’engagement des politiques français avec l’Europe ; la quasi absence de couverture médiatique de l’actualité européenne. Et l’on contrasterait tout cela, le ton mi-amer, mi-interrogateur, pour mieux se demander pourquoi l’Union européenne, forte de 70 ans de réussites au service de ses citoyens, du progrès scientifique et social, de la paix et du rapprochement des peuples, du développement territorial et économique, pourquoi cette union demeure si mal-aimée. Le fait est : mal-aimée, elle ne l’est plus, ou de moins en moins. Il est temps que nous, socialistes, le réalisions.
En finir avec le pessimisme européen
Par bien des aspects cette vision pessimiste de l’état de l’Europe dans l’inconscient collectif français, que nous sommes devenus experts à peindre à longueur de tribunes et à déplorer à longueur de discours, ressemble davantage à une projection. Nous nous sommes identifiés au projet européen. Nous l’avons pensé, théorisé, construit, orienté, incarné plus qu’aucune force politique. C’est sans doute le fruit de notre longue histoire internationaliste, l’héritage d’une tradition centenaire de collaboration avec nos partis frères du socialisme européen que même le drame de deux guerres mondiales a pu suspendre mais jamais arrêter. C’est le débouché naturel de l’aspiration à la paix et à la coopération en Europe que nous avons toujours porté. C’est aussi l’héritage des François Mitterrand, Jacques Delors, Michel Rocard, Lionel Jospin, de ces figures du socialisme qui ont porté haut l’idée européenne. Les succès de l’Union européenne ont été les nôtres, parce que nous les avons imaginés, parce que c’est nous qui les premiers les avons portés, et c’est grâce à nous qu’ils ont été possibles.
Et pour les mêmes raisons, ses échecs ont été les nôtres. Echec du projet de Constitution européenne, parce que nous n’avons pas su parler d’une même voix. Echec de la régulation bancaire qui créa la crise de 2008, parce qu’aveuglés déjà par les poncifs du néolibéralisme nous n’avons pas su porter assez haut l’impératif de régulation du secteur économique. Echec de l’harmonisation fiscale et budgétaire qui créa la crise des dettes souveraines, parce que nous n’avons pas vu assez tôt le danger, et n’avons pas voulu achever trop tôt ce volet de la construction européenne. Echec à empêcher la monopolisation du pouvoir européen par les conservateurs et libéraux, et à bloquer leur entreprise méticuleuse de noyautage des institutions, qui a tant fait pour faire détester « Bruxelles » en en faisant l’antre des technocrates ordo-libéraux plutôt que le phare éclairant le chemin d’une véritable économie sociale de marché régulée à l’échelle européenne. Echec enfin à faire de notre famille politique la dépositaire de la confiance d’une nouvelle génération profondément européenne qui demande plus d’Europe, mieux d’Europe, plus d’intégration et plus de justice, plus d’action environnementale et plus de politique, mais qui a préféré se tourner pour satisfaire ses attentes vers les partis écologistes ou, ironie suprême, vers ce macronisme qui depuis plus de 5 ans, fait plus pour faire détester l’Union européenne que tous les anti-européens coalisés.
Alors la tentation est là pour nous socialistes, qui contemplons notre destin, nos succès et nos échecs passés, qui nous voyons au plus bas et cherchons le meilleur moyen de reprendre en main notre futur, la tentation est là de croire que cette Europe à laquelle nous nous identifions tant en est rendue, aux yeux des Françaises et des Français, au même point que nous.
L’Europe avance
L’Europe ne nous attend pas. Pendant que nous nous cherchons, elle avance. En l’espace de 13 ans, depuis l’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, elle a régulé le milieu bancaire, stabilisé les dettes souveraines, entamé la régulation du marché numérique et des grandes plateformes, protégé les droits des consommateurs et nos données personnelles, mis fin aux frais d’itinérance, mis en place des objectifs environnementaux ambitieux, créé un mécanisme pour faire respecter l’Etat de droit, et bien d’autres choses encore.
Surtout, sous l’effet de la pandémie de Covid-19, elle s’est enfin libérée du gros de ses habits néolibéraux, héritage de vingt ans de domination par la droite, et s’est réveillée à l’idée que l’Etat avait un rôle à jouer dans l’économie, au-delà de la seule protection des consommateurs dans un marché de concurrence libre et non faussée. Sous la pression des évènements, comme souvent, tous les tabous ont fini par sauter, du tabou de la dépense publique au tabou de l’endettement collectif, en passant même par le tabou des aides aux entreprises. La pandémie a parachevé un glissement qui était déjà visible aux observateurs assidus depuis quelques années : l’Union européenne est en train de voir émerger un nouveau paradigme idéologique partagé globalement par l’ensemble de ses grandes forces politiques et des actuels gouvernements nationaux. Ironie du sort au moment où nous socialistes français semblons plus loin du pouvoir que jamais dans notre histoire, ce paradigme ressemble à s’y méprendre à celui proposé, défendu depuis toujours par notre famille politique, par les socialistes et démocrates européens. En Europe, nos idées semblent actuellement gagner, au moment précis où nous en doutons et doutons de nous-mêmes et du chemin à suivre. Et nos camarades européens ont les yeux rivés sur la France et nous attendent, parce qu’ils savent que sans le poids de la deuxième puissance de l’Union européenne, il est impossible de transformer l’essai et d’acter pour de bon cette première étape de la réorientation européenne. Réorientation qui, depuis bien longtemps, est le mantra de tous nos textes consacrés à l’Europe.
Une autre crise a profondément changé l’Union européenne, et en particulier son rapport à elle-même et la façon dont ses acteurs et le public conçoivent son rôle, et c’est évidemment l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Le retour de la guerre sur le continent européen a amené la réalisation d’une vérité à laquelle nous sommes restés trop longtemps aveugles : notre continent n’est plus immunisé à la guerre, et les règles du droit international sont de plus en plus testées par les attaques de ceux qui croient, avec Vladimir Poutine, que la force fait le droit. Cette guerre n’a pourtant pas commencé en février 2022, elle a commencé en 2014 lorsque la Russie a réagi à la Révolution de la Dignité et l’affirmation par le peuple ukrainien de son aspiration européenne en annexant illégalement la Crimée et on créant et soutenant de soi-disant « républiques populaires » séparatistes. Elle n’a pas cessé depuis. La phase de conflit ouvert qui a débuté il y a 9 mois n’est que la continuation de ce conflit que nous n’avons pas su anticiper et à laquelle nous n’avons pas su apporter de réponse efficace. Comme toujours, notre réponse arrive trop tard, et est peut encore être trop faible.
En Ukraine, pas de paix sans victoire
Tout dans ce conflit est une attaque directe contre nos valeurs fondamentales, nos idéaux européens et notre profonde conviction que les conflits doivent être réglés par le dialogue pacifique et respectueux, pas par la guerre et la souffrance. Tout dans ce conflit est un affront au principe les plus fondamentaux de la dignité humaine et de la coopération. Ce n’est de fait pas simplement une guerre contre l’Ukraine : c’est une guerre contre ces valeurs profondément européennes. Si nous pouvons nous féliciter que l’Union européenne a agi et montré, jusqu’ici, un front relativement uni dans sa dénonciation de l’agression russe et son soutien diplomatique, militaire et financier à l’Ukraine, nous devons également faire face à une triste réalité : nous devons encore faire plus, nous pouvons encore faire mieux. Il y a encore des décisions majeures à prendre, et nous devons d’ores et déjà commencer à penser à l’avenir, à la fin de cette guerre, et aux prochaines étapes de notre soutien au futur européen de l’Ukraine.
Nous n'avons pas encore pleinement réalisé à quel point le peuple ukrainien s’est depuis 2014 ouvert un destin européen. Certains n’ont pas encore réalisé non plus la puissance du grand réveil national, nous disons bien national et non nationaliste, qui s’est opéré en Ukraine. L’Ukraine de 2022 est un pays indépendant, jeune, ouvert sur le monde, conscient d’être sa propre nation, multiculturelle et pacifique, et non pas une annexe de la Russie et de son peuple. Pour qui connaît le peuple ukrainien, pour qui connaît son désir de refuser l’impérialisme russe, de se forger un destin européen, et de vivre en paix dans son propre pays, il n’y a qu’un réaction possible à l’agression russe : nous vous soutenons !
C’est toujours une chose difficile pour un parti comme le nôtre, héritier de Jaurès et attaché à la paix, que de paraître soutenir la guerre. Mais le droit d’un peuple à disposer de lui-même et à vivre en paix un droit inaliénable, et il ne se défend pas en cédant au chantage des puissants. Il n’y a pas de sortie de guerre possible, pas de paix durable possible, sans le retrait pur et simple des forces russes de toute l’Ukraine occupée. Et si ce retrait ne peut être obtenu que par la force des défenseurs ukrainiens, qu’il en soit ainsi. Nous socialistes devons continuer à les soutenir. Plus encore, alors que cette guerre sombre dans l’oubli des cycles médiatiques et dans la lassitude qui nait des longs conflits, notre rôle est de rappeler toujours, dès que nécessaire, dès que notre résolution faiblit, que la guerre dure encore, et que notre soutien et le soutien de la France et de l’Union européenne ne doivent pas faillir. Et notre rôle est de dire dès maintenant qu’il faut préparer la paix, la reconstruction, l’avenir européen de l’Ukraine.
Mais au-delà de l’impact de la guerre en Ukraine sur les Ukrainiens eux-mêmes, ou même sur l’économie mondiale, l’agression russe a eu un effet direct sur les européens : nous avons réalisé l’importance de faire bloc pour répondre avec force à cette crise extérieure à nos frontières. Nous avons réalisé aussi toute la valeur du projet européen pour la paix et la coopération, et l’importance de renforcer l’intégration et l’autonomie stratégique de l’Union.
L’Europe qui protège, une réalité de plus en plus tangible
Cette Europe qui protège contre les aléas du monde et face à l’émergence de nouvelles puissances agressives, de Moscou à Pékin, c’est aussi une Europe qui protège face aux nouveaux pouvoirs économiques. Dans notre débat national sur l’Union européenne, la règle est de la présenter de façon simple : soit elle est néolibérale, inféodée aux puissances de l’argent, et donc fondamentalement défectueuse, soit elle est la réponse à tous les maux économiques et le seul obstacle à la lente relégation de la France au rang de puissance économique de second plan. C’est une dichotomie facile, qui a l’avantage de tracer des camps, et le désavantage d’ignorer la réalité.
L’Union européenne, c’est un marché de 450 millions d’habitants fort d’un pouvoir d’achat relativement protégé par des modèles sociaux forts. Autrement dit, un espace économique qu’aucune entreprise ne peut se permettre d’ignorer. Et elle prend, petit à petit, conscience de cette force. Quand il s’agit de protéger les données personnelles, de renforcer le contrôle des banques, de réguler les plateformes du numérique, de renforcer les protections des travailleurs, de fixer des objectifs ambitieux de lutte contre le réchauffement climatique, de contrôler les émissions, de protéger les espaces naturels, d’imposer de hauts standards de qualité des produits, bref quand l’Europe, sous la pression toujours des socialistes européens, agit pour protéger les intérêts de ses citoyens, les grandes entreprises mondiales n’ont qu’un choix : se soumettre à ces règles, où abandonner un marché dont elles ne peuvent se passer. Celles-là même qui dictent leur loi à certains gouvernements à coup de lobbying et de chantage à l’emploi et à l’investissement sont démunies face à la force de frappe du marché européen, et face à la volonté de ses régulateurs, lorsqu’ils sont mobilisés.
Cette puissance ne va pas sans désavantages, et nous serions coupables de ne pas les reconnaitre et les identifier. Qui dit marché unique européen, qui dit liberté de mouvement et d’installation, qui dit libre échange des biens et des services dit potentiel dumping social, concurrence déloyale, inégalités internes et bien plus encore. Les maux de cette Europe là sont connus, ils sont bien identifiés, et les socialistes français en ont longtemps été les premiers analystes et les premiers critiques. Mais c’est l’un des enjeux principaux de notre combat européen : cette puissance régulatrice européenne, capable d’imposer ses lois mêmes aux géants de l’économie mondialisée, cette puissance-là dispose de tous les outils nécessaires pour réguler efficacement son propre marché et remédier à ses propres défauts. C’est la bataille politique majeure que les socialistes européens, et nous à leurs côtés, doivent mener.
L’opportunité du siècle
L’opportunité de poser les bases d’une Europe nouvelle est là, et ironiquement, c’est Emmanuel Macron lui-même qui nous a doté d’une nouvelle force pour l’imposer. Chacun se rappelle de la tartufferie que fut la Convention citoyenne sur le climat, dont la hauteur des ambitions et la force des propositions ne furent égalées que la force du dédain présidentiel et la faiblesse des mesures reprises par la majorité d’alors. Le Président avait voulu répéter la grossière manœuvre de communication à l’échelle européenne, persuadé qu’elle se ferait à peu de frais : il n’en a rien été. La Conférence sur l’avenir de l’Europe, loin d’accoucher de la souris qu’espérait Emmanuel Macron, s’est révélé à la hauteur du défi.
Il nous revient de saisir l’élan apporté par les conclusions de cette Conférence, et de ne pas les laisser connaître le triste destin des propositions issues de la Convention citoyenne sur le climat. C’est pour l’ensemble de la gauche européenne une opportunité historique. Consultés sur l’Europe qu’ils souhaitent voir demain, les citoyens européens ont de fait répondu « l’Europe que nous voulons, c’est en somme celle que proposent les socialistes européens. » Il ne manque qu’une chose : imposer l’idée que cette vision, qui actuellement ne porte pas de nom en -isme et n’est identifiée à aucun parti, est bien celle de la social-démocratie européenne. Il ne s’agit pas de s’approprier les revendications des citoyens pour un bénéfice politique ; il s’agit de poser le constat que ces revendications sont les nôtres, que c’est toujours nous qui les avons portées, et qu’elles ne verront pas le jour si nous ne le portons pas demain avec toujours plus de force.
L’Union européenne connaît depuis plus de dix ans une profonde transformation. Elle s’opère comme toute transformation s’opère « à Bruxelles » : petit à petit, dossier législatif par dossier législatif, compromis par compromis, crise après crise, réponse improvisée après réponse pérennisée. Mais elle s’opère. Et c’est un changement tectonique profond, qui lézarde chaque jour un peu plus les idées préconçues et datées qui continuent, 17 ans après le référendum sur le Traité constitutionnel européen, de structurer le débat français sur les questions européennes. L’Europe de demain a déjà commencé à s’écrire et à se construire. Le devoir des socialistes français n’est pas seulement de prendre leur part de cette construction, mais d’en devenir une force motrice.
Que faire ?
Alors le constat est là : l’Union européenne avance, et nous restons en gare. Pour affirmer notre conviction européenne, les socialistes sont toujours là. Pas une seule des tribunes habituelles qui préparent notre congrès n’a manqué de l’affirmer, nous sommes résolument pro-européens. Mais le militant qui cherche à comprendre ce que nous entendons par cela, ce militant pour l’instant ne saurait trouver aucune réponse dans ces textes.
Cette Europe qui bouge, et qui bouge sans nous, mérite mieux que des affrontements de congrès qui semblent cette année encore limiter l’Europe à un totem, une pomme de discorde qui pour les uns justifie le refus de l’alliance à gauche dans le cadre de la NUPES, pour les autres passerait au second plan des préoccupations nationales. Après des décennies pendant lesquelles la question européenne, a été la ligne de division majeure au sein de notre parti, nous pourrions être soulagés de lire et d’entendre que nous sommes tous pro-européens. Mais nous ne pouvons pas nous en réjouir si cette unité est acquise au prix d’une mort cérébrale absolue autour de la question européenne. Qui peut définir clairement ce que c’est aujourd’hui, pour un socialiste français, d’être pro-européen ? Qui peut dire clairement ce que nous voulons pour l’Europe, comment nous imaginons son futur ? Qui peut le faire autrement qu’en égrenant une liste de courses faite certes de propositions concrètes, mais dénuée de vision d’ensemble.
Il y a un mouvement dans la social-démocratie européenne, il y a des victoires nouvelles, et surtout il y a un changement fondamental de la façon dont nos concitoyennes et nos concitoyens perçoivent leur identité européenne, et dont l’Union elle-même agit et repense sa place et son rôle dans le monde. Notre conviction, c’est que le rôle du Parti Socialiste français ne peut pas être celui d’une force supplétive du socialisme européen. La réflexion qui se mène actuellement sur l’Europe, qui se mène en dehors de nos murs et qui se mène le plus souvent sans nous a un objectif : forger une vision claire de l’Europe que nous voulons, un véritable projet de société à l’échelle du continent. La prochaine échéance électorale nationale, ce sont les élections européennes. Plus qu’en 2019, plus qu’en 2014, elles s’annoncent déjà comme des campagnes plus transnationales que jamais. Plus qu’en 2019, plus qu’en 2014, l’enjeu sera de renforcer pour de bon le rapport de force encore favorable aux libéraux, et de donner une traduction politique à la réorientation européenne qui a déjà lieu dans les faits. C’est une victoire qui ne sera pas possible, pour les socialistes européens, sans les socialistes français, et sans une victoire dans notre pays, qui envoie 79 des 705 parlementaires européens.
Au-delà de la question des alliances, nous sommes convaincus que nous ne gagnerons pas ces élections si nous ne sommes porteur que du bilan, du reste excellent, de nos députés européens sortants, et d’une série de mesures tissées en programme. Il nous reste 18 mois pour proposer aux Français une vision claire et transversale de l’Europe, un modèle d’une société européenne qu’ils pourraient soutenir ouvertement, faite d’espoir, de paix, de prospérité et de sécurité.
Alors au travail !
Contributeurs : Rémi Carton, Franck Guillory, Thomas Bonnefoy, Luc Lebon, Joachim Taïeb, Joao Martin Pereira, Léopold Comtet, Sarah Kerrich, Estelle Picard
Signataires : Jonathan Baum (44 - Loire-Atlantique) ; Mathieu Bogros (03 - Allier) ; Thomas Bonnefoy (69 - Rhône) ; Alexis Bouchard (35 - Ille-et-Vilaine) ; Soen Boulligny (14 - Calvados) ; Romain Boutholeau (44 - Loire-Atlantique) ; Dorine Bregman (75 - Paris) ; Hugo Canesson (29 - Finistère) ; Rémi Carton (99 - Français de l'étranger) ; Gaël Chabert (92 - Hauts-de-Seine) ; Arnaud Chaboud (26 - Drôme) ; Baptiste Chapuis (45 - Loiret) ; Beatrice Coste (29 - Finistère) ; Louisa Debris (87 - Haute-Vienne) ; Guillaume Delaire (59 - Nord) ; Valérie Delestre (75 - Paris) ; Aurore Djerbir Lignière (41 - loir-et-Cher) ; Victoria Domenech (75 - Paris) ; Moschovia Dr. Kaskoura-Schulz (99 - Français de l'étranger) ; Yasmine El Jaï (75 - Paris) ; Ilyes El Othmani (75 - Paris) ; Théo Fortin (76 - Seine-Maritime) ; Clément Foutrel (76 - Seine-Maritime) ; Julien Gettliffe (82 - Tarn-et-Garonne) ; Gilles Gony (75 - Paris) ; Liliane Govart (59 - Nord) ; Franck Guillory (75 - Paris) ; Elias H'Limi (94 - Val-de-Marne) ; David Huberdeau (89 - Yonne) ; Arthur Job (59 - Nord) ; Louis L'Haridon (95 - Val-d'Oise) ; Chloé Laurent (33 - Gironde) ; Luc Lebon (75 - Paris) ; Ézékiel Lucas (59 - Nord) ; Antonin Mahé (22 - Côtes-d'Armor) ; Yannick Matanda (74 - Haute-Savoie) ; Sarah Metennani (59 - Nord) ; Quentin Pak (69 - Rhône) ; Quentin (69 - Rhône) ; Léa Pawelski (76 - Seine-Maritime) ; Estelle Picard (79 - Deux-Sèvres) ; Adrien Pourrat (63 - Puy-de-Dôme) ; Emma Rafowicz (75 - Paris) ; Paul Rafroidi (95 - Val-d'Oise) ; Loïck Rauscher-Lauranceau (75 - Paris) ; Eliott Roig (42 -Loire) ; Anzil Tajammal (59 - Nord) ; Alexandra Tzatchev (69 - Rhône) ;