Lundi 29 mars, le Conseil scientifique a rendu public son rapport relatif aux enjeux sanitaires liés à la tenue des élections régionales et départementales.
À la lecture de ce rapport, le Parti socialiste prend acte de ses conclusions renvoyant au Gouvernement et à la majorité la décision du maintien des élections régionales et départementales en juin prochain. L’incertitude qui demeure sur la situation sanitaire fin juin doit conduire à ce que les plus grandes précautions soient prises pour permettre aux campagnes et aux scrutins de se dérouler dans les meilleures conditions sanitaires.
Dans son rapport, le Conseil scientifique rappelle les nombreux scrutins qui se sont tenus en Europe et dans le monde au cours des derniers mois. Il évoque aussi les dispositions qui ont été mises en place pour permettre la tenue de ces scrutins et le déroulement des campagnes.
Depuis le mois de juin dernier, le Parti socialiste a formulé auprès du Premier ministre et du ministre de l’Intérieur des propositions afin de permettre d’organiser ces campagnes dans le plus grand respect des enjeux sanitaires (certaines ont fait l’objet d’une proposition de loi au Sénat) : mobilisation de la presse locale et du service public audiovisuel pour permettre l’information des électeurs à défaut d’une campagne de terrain, augmentation de la pagination des professions de foi, élargissement des horaires de vote, adaptation des modalités de vote, vote par procuration, vote par correspondance, campagne de vaccination à destination des assesseurs et scrutateurs de bureau de vote, etc. Alors que nombre d’entre elles sont aujourd’hui évoquées par le Conseil scientifique dans son rapport, aucune n’a été étudiée sérieusement et aucune n’a été retenue par le Gouvernement.
Comme pour les masques, les tests, les vaccins, le Gouvernement illustre à nouveau son incapacité à anticiper dans la gestion de la crise sanitaire et de ses conséquences. Plus grave, ayant toujours souhaité le report des élections intermédiaires qui mettent en difficulté le parti présidentiel, rien n’a été sciemment prévu pour créer les conditions d’une participation forte de nos concitoyens.
La responsabilité politique du Gouvernement est de s’adapter à cette crise installée dans le temps long et de permettre que le vote, fondement de notre démocratie, continue de s’exercer. Il est encore temps de prendre les bonnes décisions pour le permettre.
Aucun pays européen n’a manqué à ses obligations démocratiques. Des aménagements ont été réalisés. Ce sont ces engagements que nous attendons du Gouvernement avant de nous prononcer sur la tenue du scrutin.
En fonction des conditions sanitaires qui sont impérieuses, il appartient au Gouvernement, qui a déjà repoussé ces élections de trois mois, d’assumer les conditions du bon déroulement des campagnes et de garantir la tenue de ces scrutins prévus les 13 et 20 juin prochains à ces dates. Il en va de même pour les élections partielles qui doivent se tenir dans les semaines à venir.