Contribution thématique sur les statuts


Thème : À propos des textes d'orientation


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Au parti socialiste, le débat a toujours été de mise et c'est bien ainsi : c'est, s'il en est, un gage de démocratie interne. La parole est libre. Mais bien sûr, elle doit s'exprimer dans le respect des uns et des autres, en toute transparence et dans la cohérence des valeurs socialistes.

Ce débat s'organise autour des textes d'orientation. En effet, cette confrontation des idées doit offrir de nouveaux chemins de réflexion pour répondre aux défis du moment et faire en sorte que le parti socialiste soit présent sur la scène nationale et internationale.
Pour cela, les statuts assurent un certain équilibre entre ces différentes tendances en imposant une représentation proportionnelle dans les différentes instances du parti tant au niveau national que local. Ça, c'est l'idéal mais, sur le terrain, cette salutaire confrontation peut se révéler source de conflits, de violences voire de haines comme on peut le constater dans le département du Rhône.


Comment tenter d'éviter localement ce phénomène conflictuel, démotivant pour beaucoup d'entre nous ?

Dans la pratique, chaque texte d'orientation a un leader national qui choisit, pour chaque fédération, un mandataire, à ses yeux, digne de confiance. Ce dernier propose alors au secrétaire fédéral des noms pour occuper différentes responsabilités au sein des instances locales : bureau fédéral, conseil fédéral, commissions fédérales, etc. et c'est là où le bât blesse. À ce moment-là, le mandataire agit seul sans aucune concertation avec les militants de base se revendiquant du même courant que lui ; cette absence totale de transparence génère un sentiment d'entre-soi insupportable. C'est, en tout cas, le ressenti d'un certain nombre de socialistes rhodaniens.
La solution ne serait-elle pas d'imposer au mandataire fédéral d'associer les camarades se réclamant d'une même motion au choix de leurs divers représentants ?
Cette consultation de la base devrait être suffisamment souple pour tenir compte des réalités démographiques des fédérations : appel à candidatures, réunion publique, visio-conférence, Internet, etc. avec, au final, un vote si nécessaire. En fait, ce serait au mandataire d'en arrêter les modalités pratiques en fonction de l'importance du groupe qu'il représente.

Pour conclure, cette contribution pragmatique est bien modeste par rapport aux enjeux auxquels le parti socialiste est confronté actuellement mais elle répond à un réel besoin de transparence et de démocratie qui devraient être la règle du quotidien de ses différentes instances. D'ailleurs, une profonde réforme des statuts ne serait-elle pas utile pour dynamiser son discours (plus de souplesse et moins de bureaucratie notamment) ? Les lourdeurs d'antan sont-elles encore nécessaires ?


Signataires :

Didier Beauvallet secrétaire de la section du 8e arrondissement de Lyon, Marie-Claude Durand-Beauvallet conseillère d'arrondissement Lyon 8e, Benoît Daquin membre section du 8e Lyon, Jean-Pierre Héquet membre section du 8e Lyon, Gérard Roth membre section du 8e Lyon, Sandrine Runel adjointe au maire de Lyon, Mamadou Sy membre section du 8e Lyon


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