– Lundi 25 mars 2024
La commission des finances du Sénat, présidée par le Socialiste Claude Raynal, a organisé le jeudi 21 mars 2024 un contrôle dit « sur place et sur pièces » au ministère de l’économie et des finances, à la suite de la publication dans la presse de données inquiétantes quant au niveau attendu du déficit de l’État pour 2024.
A l’issue de ce contrôle, il ressort de manière incontestable que la politique de baisse de la fiscalité des plus aisés et des grandes entreprises se traduit, malgré les nombreuses coupes budgétaires mises en œuvre, par un dérapage budgétaire extrêmement conséquent. Alors que le déficit prévisionnel pour l’année 2024 était de 4,4 % dans la loi de programmation des finances publiques, puis de 4,9% dans la dernière loi de finances, il s’établirait désormais à 5,7% du PIB, soit le plus haut niveau jamais connu par le pays en dehors des périodes de crise.
Sur le fond, le Parti Socialiste tient à rappeler qu’Emmanuel Macron a hérité lors de son arrivée au pouvoir d’un déficit réduit en dessous de la barre de 3% et qu’il doit assumer, avec ses gouvernements successifs, la dégradation de la trajectoire budgétaire.
Alors que la macronie appelle à une nouvelle réduction des dépenses publiques (avec le décret supprimant 10 milliards d'euros de dépenses en 2024 et avec les annonces pour 2025), au détriment des investissements d’avenir et la protection des plus fragiles via les services publics, le Parti Socialiste appelle à en finir avec le désarmement fiscal mis en œuvre depuis 2017. L’austérité n’est une fatalité que si le gouvernement décide de sacrifier les Français au profit exclusif des super privilégiés.
Nous appelons plus que jamais à la taxation des superprofits et sur les grandes fortunes.
Nous appelons également à la remise à plat de notre modèle fiscal, très injuste et qui ne parvient plus à répondre aux besoins de financement public.
Par la voix de ses groupes parlementaires, le Parti Socialiste portera jeudi cette exigence, lors de la rencontre à Bercy.
Pour l’ensemble de ces raisons, le Parti Socialiste demande au gouvernement de présenter au parlement une nouvelle trajectoire budgétaire, incorporant l’ensemble des besoins sociaux, économiques et environnementaux du pays et basé sur une participation juste et équitable de l’ensemble du pays.