– Vendredi 24 novembre 2023
Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste
Laurence Rossignol, sénatrice du Val-de-Marne
Le Parti socialiste déplore l’annonce du Gouvernement de supprimer le pécule des enfants placés et de le remplacer par une aide forfaitaire moins avantageuse pour de nombreux jeunes, au champ d’application très imprécis et au financement incertain.
La loi du 14 mars 2016 instaure un pécule pour tous les enfants placés dont les parents sont éligibles à l’allocation de rentrée scolaire. Celle-ci est versée sur un compte à la Caisse des dépôts est restituée au jeune à sa majorité. Elle représente un montant de 4 600 euros environ pour une période de 12 ans.
Cette somme permet aux bénéficiaires d’assurer certaines premières dépenses comme par exemple le permis de conduire, des billets de train, une caution pour un appartement, le paiement de nuits d’hôtel en cas d’urgence.
Prenant prétexte de trop de non recours, et au lieu de faire en sorte que les jeunes concernés connaissent mieux leurs droits ou qu’ils en bénéficient automatiquement, le Gouvernement vient d’annoncer sa volonté de supprimer le pécule et de le remplacer par une aide forfaitaire de 1 500 euros.
Le pécule est un système d’épargne qui doit être maintenu et complété par un dispositif pour les jeunes non éligibles à ce jour, en particulier ceux accueillis tardivement à l’ASE. Le Parti socialiste regrette que ce ne soit pas la voie retenue par la Première ministre et son gouvernement.
Indépendamment du recul contenu par cette annonce régressive qui doit être abandonnée, l’ensemble des mesures du Gouvernement ne sont pas à la hauteur de l’effondrement de la protection de l’enfance. C’est pourquoi, le Parti socialiste organisera au premier semestre 2024 une convention nationale pour faire de la protection de l’enfance une priorité sociale et politique.
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