– Mercredi 6 décembre 2023
Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste
Yannick Trigance, Secrétaire national école, collège, lycée du Parti socialiste
Le jour de la publication des résultats PISA 2022, le ministre de l’Éducation Gabriel Attal a présenté une série de mesures qualifiée de « choc des savoirs » à l’issue d’une consultation menée au pas de charge en huit semaines.
La méthode laisse à penser que les conclusions étaient écrites d’avance, ce qui confère à la démarche une crédibilité faible.
Les mesures annoncées par le Ministre n’en constituent pas moins un renoncement à l’ambition que notre école devrait porter pour chaque élève dans tous les territoires.
Ignorant délibérément l’écart persistant entre les élèves des milieux défavorisés et ceux venant des familles les plus aisées, sans un mot sur la formation des enseignants, les 2 500 suppressions de postes prévus au budget 2024 ou encore sur les effectifs par classe parmi les plus élevés des pays de l’OCDE, le Ministre amplifie une politique éducative libérale qui dégrade encore un peu plus le service public d’éducation.
Le Parti socialiste réaffirme l’urgente nécessité d’une école pour tous, d’une école qui place la prévention et le traitement de la difficulté au cœur de ses priorités en reconstituant les réseaux d’aide spécialisée, en recrutant des enseignants formés et revalorisés, en allégeant les effectifs des classes ou encore en rétablissant le dispositif « plus de maîtres que de classes ».
Une École de la République juste pour tous, une école de la coopération, de l’altérité et de l’émancipation, une école qui ne laisse personne au bord du chemin - surtout en ce moment où l’on a besoin de fabriquer de la concorde et du commun : telle est l’ambition des socialistes pour notre jeunesse et pour notre pays.
