DÉCLARATION DU SECRÉTARIAT NATIONAL DU PARTI SOCIALISTE

- Jeudi 2 novembre 2023 -

Le samedi 7 octobre, la série d’attaques terroristes coordonnées par le Hamas contre des civils israéliens pour l’unique raison qu’ils étaient juifs, plonge le monde dans l’effroi. Le mode opératoire, les buts poursuivis ne s’apparentent en rien à des actes de résistance, ils appartiennent au registre de la barbarie.

Près d’un mois plus tard, la réponse du gouvernement Netanyahou, aux mains de l’extrême-droite, suscite l’indignation. Le droit à se défendre et à vivre en sécurité d’Israël ne peut consister en des représailles aveugles, avec le bombardement indistinct des combattants et de la population civile palestinienne de Gaza. L’horreur succède à l’horreur.

Le Parti socialiste réaffirme qu’aucun contexte ne peut venir justifier les actes du Hamas dont la cruauté a causé un traumatisme profond dans la population israélienne. Le Hamas est une organisation terroriste dont l’objectif n’est pas la paix et la coexistence de deux États, il doit être combattu comme tel. Le Hamas n’incarne pas la résistance palestinienne mais participe au malheur des Palestiniens. Le Hamas trahit les Palestiniens en entretenant à dessein le conflit. En ce sens, la punition collective infligée aujourd’hui par l’armée israélienne aux habitants de Gaza est une double peine. 

Ce ne sont pas les dirigeants du Hamas qui sont sous les bombes et sous les décombres des immeubles effondrés, ils sont à Téhéran et à Doha. Les victimes, bien plus que les hommes du Hamas visés, ce sont des civils, des familles, des enfants, ce sont des malades et des blessés, des réfugiés, ce sont des journalistes. Selon l’ONU, plus de 420 enfants seraient quotidiennement tués ou blessés dans l’enfer de Gaza. Rien ne saurait relativiser la mort de civils innocents. Pour l’ONU, les bombardements du camp de Jabaliya « pourraient être des crimes de guerre ». Aucun contexte ne peut excuser les crimes du Hamas ; aucun contexte ne peut justifier les bombardements aveugles et le siège total de Gaza. Aucune excuse ne peut être accordée aux colons qui utilisent la tragédie pour étendre leur emprise en Cisjordanie ; l’existence et le développement des colonies sont des obstacles vers une solution politique.

Le Parti socialiste enjoint le gouvernement français et l’Union européenne à prendre une initiative puissante pour rendre possible la fin de cette escalade meurtrière et à défendre une solution à deux États vivant côte à côte et en sécurité, pour une paix durable dans le respect des résolutions de l’ONU. C’est la position historique de la diplomatie Française.

C’est pourquoi le Parti socialiste appelle à la libération des otages sans conditions, un cessez-le-feu immédiat, et la recherche d’une solution politique avec la relance du processus de paix.

Nous vivons par ailleurs désormais en France, comme dans d’autres pays, l’importation brutale du conflit au Proche-Orient et les pires instrumentalisations. Les actes antisémites se multiplient. Les amalgames entre musulmans et terrorisme aussi. C’est inacceptable et insupportable. Nous devons collectivement combattre avec une grande fermeté ces actes racistes et antisémites qui minent notre cohésion nationale et notre République. Partout, les coupables doivent être recherchés, arrêtés et jugés. C’est notre responsabilité commune.

Pour toutes ces raisons et sur ces seules revendications, dans la gravité de la situation et le respect, le Parti socialiste appelle à se joindre à toutes les initiatives et marches organisées le samedi 4 novembre.